Ta vie parce que ma mort

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La lueur du jour venait danser sur moi et je finis par me réveiller. Au début je fus assez surprise de sentir quelque chose de chaud respirer à côté de moi, et je le fus encore plus en voyant que c'était Undertaker. Mais les souvenirs remontèrent rapidement et un léger sourire se fraya un chemin sur mon visage.

Je me souviens alors de tout ce qui s'est passé la veille, le combat, le Shinigami qui me protège et qui s'effondre sur moi ensanglanté, le retour à ma chambre et nos retrouvailles. Tout ça est encore si frais dans mon esprit... J'étais furieuse après le vieux Midford mais mon cher et tendre a su me calmer et nous sommes aller nous coucher dans les bras l'un de l'autre. Je dois avouer que la fatigue nous a pris de cours et à peine nous étions-nous allongés que le sommeil nous pris et nous emmena dans le doux monde des songes.

Je regardais donc l'homme qui faisait battre mon cœur d'un air tendre et caressai ses doux cheveux d'argent. Je retirai ensuite les mèches qui tombaient sur son visage et je me sentis fondre en voyant sa bouille d'enfant endormi. Il était tout simplement adorable, avec cet air paisible, ce visage parfait... Il était tout simplement celui que j'aimais.

Je dus rester assise une bonne dizaine de minutes à l'admirer. C'est alors que le vert apparu sur la pâleur de son visage. Il venait de se réveiller. Il me fixait tendrement de son regard émeraude et finit par s'assoir face à moi en passant une main dans ses cheveux. Il me scrute ensuite en souriant.

- Bonjour toi. Ça va mieux ?

Son ton était doux, comme un murmure. Je lui souris en retour, trop heureuse de le voir de si bon matin.

- Moui... J'ai dormi comme une masse en tout cas.

- Haha, c'est une bonne chose.

Nous nous sommes regardés pendant quelques secondes, ressentant l'amour transmis par le regard de l'autre. Je réalisai alors que nous avions dormi tout enrubannés et que les bandages sur ma poitrine commençaient à se défaire. Je rougis et me levais d'un coup, me dépêchant d'aller vers la porte pour aller dans la salle de bain.

- Je euh... je reviens !

Je me dépêche et claque la porte de la salle de bain. Une fois enfermée, je défait les tissus imbibés de sang et tente de regarder les dégâts dans mon dos. J'avoue que je suis des plus surprise : il reste quelques tâches de sang qui n'a pas été nettoyé mais à part ça, mon dos est aussi blanc et lisse qu'avant, aucune marque, aucune cicatrice n'apparaît. Sans doute un des avantages d'être morte.

Je retourne dans la chambre après avoir fait une rapide toilette. J'ouvre la porte et vais pour chercher ma tenue mais je referme aussitôt, rouge de honte. Undertaker était en train de défaire les bandages de son torse qui m'apparut encore plus musclé que la veille. J'ai eu le temps de voir son air surpris lorsque je me suis dépêchez de refermer la porte. Je sens le rouge sur mes joues brûlantes.

- D-désolée, bafouillais-je honteuse.

- Euh t-tu peux entrer hein, y a pas de soucis.

Je réfléchis intensément pendant quelques instants mais je ne pu aboutir à un choix qu'il ouvrait la porte. J'étais restée collée à celle-ci comme une imbécile, appuyée et réfléchissant péniblement et lorsque qu'il ouvrit, j'étais en position de commère, telle une de ses chercheuse de potin qui écoute aux portes. Nous nous regardons droit dans les yeux quelques secondes puis le comique de la situation nous fait partir dans un immense fou rire. Nous rions aux éclats et, cherchant à respirer, je chancèle et m'écrase sur ce pauvre Undertaker. Le fou rire repart de plus belle, lui riant en me tenant dans ses bras et moi sentant son torse battant de vie et m'étouffant à moitié.

Par amour pour la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant