Mardi 2 juillet 1940
Il est 18h et je termine ma journée de travail. Lucienne et déjà partie. Elle me laisse fermer seule la boutique depuis une semaine. Alors que je ferme la porte à clé, quelqu'un vient me surprendre par derrière et je sursaute.
- Marcel! Dis-je soulagée, tu m'as fichue la trouille.
- Je t'invite à boire un verre? Demande Marcel en souriant.
- D'accord. Accepté-je.
Nous allons dans le même bar que la première fois où je suis arrivée ici. Il y a toujours cette ambiance que j'aime tant malgré l'arrivée des allemands. Louise est là et m'accueille avec beaucoup d'enthousiasme. Elle me demande comment s'est passé ma première semaine et je lui explique que Léon et Fernande sont vraiment des personnes formidables. Quant à Lucienne, c'est un vrai bonheur. Louise est alors alpaguer par un homme qui vient lui parler. Je tente de chercher Marcel qui a disparue de mon champ de vision. Je fais le tour du bar et ne le voyant pas, je me dirige vers les toilettes. Lorsque je m'approche je reconnais alors sa voix:
- Déconnes pas Joseph, tu sais que si on se fait prendre, on sera fusillé!
- Tu m'prend pour qui? J'suis pas fou Marcel!
- Tu les a récupérer ou ces armes?
- Chez les Dupuis. T'inquiètes, ils y ont vu que du feu. Ils en ont un sacré paquet dans leur cave! C'est des collabo j'en suis sûr!
Mon cœur se met à battre la chamade. J'ai eut vent que certains hommes qui n'acceptaient pas l'occupation, se réunissaient pour tenter de faire fuir les allemands. Je comprend tout de suite que Marcel et se fameux Joseph en font partis. Je préfère m'en aller pour ne pas en écouter plus et je rejoins la salle, encore chambouler par ce que je viens d'apprendre. Je ne comprend pas pourquoi ils mettent leur vie en danger. Certes, les conditions de vie sont difficiles et les allemands ne sont pas toujours très aimables avec les civils mais de la a faire une rébellion contre eux? Ils risquent gros en faisant cela.... l'armistice a été signée, malgré les appels du général de Gaule à poursuivre les combats, nous devons nous résigner, nous n'avons pas le choix.....
Marcel me rejoins.- Tu n'as pas commandé à boire? Me dit il.
- Heu... non...
- Est ce que ça va? On dirait que tu viens de voir un fantôme? Dit Marcel en rigolant.
Je ne sais pas si je dois lui parler de ce que je viens d'entendre ou si je dois me taire. Je préfère la deuxième option.
Après avoir bu notre verre, Marcel me raccompagne jusqu'à chez Léon. Je m'installe dans mon lit.
Thérèse me rejoins et j'en profite pour parler un peu avec elle.- As tu entendus parlé de ses hommes qui tentent de faire une rébellion contre nos occupants? Lui demandé-je.
- Oui j'en ai entendu parlé. Il paraît qu'un des hommes vivant ici fait parti de ce groupe.
- Vraiment? Sais tu ce qu'ils compte faire?
- Non pas vraiment. Je sais juste qu'ils essaient d'appeler la population à se rebeller et à ne pas se laisser faire mais comment, ça je ne sais pas...
Je reste pensive. Et s'ils arrivaient à créer un grand groupe d'opposants à l'occupation.. nous pourrions peut être faire partir les allemands d'ici? Je pense que la plupart de la population serait dans leur camp.... mais la presse est dirigée par les allemands maintenant donc je ne sais pas comment ils comptent faire pour faire passer leur message..... je suis interrompue par Fernande qui me propose une soupe étant donné que j'ai loupé le repas collectif. J'accepte et je vais me remplir l'estomac avant d'aller me coucher.
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Coucher avec l'ennemi...
Historical FictionFrance, Juin 1940. Après avoir perdue toute sa famille, Alice, 19ans, décide de s'engager auprès de la résistance. Un combat contre les nazis commence, jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'Emmrich, un lieutenant SS... Sa vie va prendre alors un d...