Chapitre 44

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Je le regarde un instant dans les yeux puis il passe sa main dans mon dos et défait la fermeture de ma robe. Il enlève mes vêtements agilement, tout en m'embrassant dans le cou. Ses lèvres dévorent mon corps et je frissonne à chacun de ses contacts. Il enlève ensuite sa chemise et je passe doucement mes mains sur son torse. Nous nous embrassons fougueusement. Il m'allonge sur le canapé et ses mains caresse chaque parcelle de ma peau. Je soupire de plaisir...
Nos corps nus s'entremêlent avec passion et je me laisse aller, frissonnant d'excitation et de plaisir.

Il est 00h. Je me suis endormie dans ses bras mais il faut que je rentre car Marcel va s'inquiéter. Je lui demande de me reconduire.

J'ai à peine franchie le seuil de la porte, que Marcel vient à ma rencontre.

- Tu rentres tard! Me dit il assez sèchement. Tu étais chez lui?

- Oui, il m'a invité à boire un dernier verre et il m'a fait visiter les nouveaux locaux de la Gestapo.

- D'accord. Dit il peu convaincu.

Je sais ce qu'il veut entendre mais je ne lui dirais pas. Je préfère lui mentir c'est mieux pour nous deux.

- Tu as pu apprendre quelque chose?

J'hésite un instant. Je suis un peu tiraillée et prise entre deux feux. Soit je parle à Marcel de ce que j'ai vu à l'hôtel et je trahis Emmrich, soit je ne dis rien et je trahis Marcel.... C'est trop de poids sur mes épaules. Après tout je peux dire ce que j'ai vu à Marcel, il ne sera peut être pas assez fou pour vouloir tenter quelque chose....

- Et bien... au sous sol de l'hôtel, il y a une cave où sont stockés leurs armes.

- C'est vrai? C'est super ça! J'ai pu avoir des nouvelles des autres groupes de résistants en franche comté, et ils sont à la recherche d'armes.

- Marcel arrêtes s'il te plaît. C'est bien trop dangereux. Et puis nous ne sommes pas vraiment dans leur petits papiers donc il faudrait nous tenir à carreaux en ce moment.

- Oui je sais. Mais ça pourra nous servir pour plus tard.

Je soupire. A quoi je m'attendais.... Marcel ne s'arrête jamais....

- Bon, je vais me coucher, je travaille demain. Bonne nuit.

Je ne m'attarde pas sur le sujet et je pars me coucher.

Samedi 14 juin 1941

Nous continuons à communiquer avec le groupe par courriers interposés. Les membres se relaient pour venir à la boutique échanger les couriers.
Emmrich est parti quelques jours à Dijon, il doit rentrer lundi.
En sortant de la boutique ce soir, je tombe sur Kurt qui m'attend avec un grand sourire. Je suis un peu surprise par sa visite inattendue et sur le coup, j'appréhende un peu.

- Bonjour Mademoiselle Alice. Vou- allez- bien? Me demande il avec son accent prononcé, ce qui me fait sourire.

- Oui très bien je vous remercie Kurt. Que me vaut l'honneur de votre visite?

- Et bien, je voulais demander si vous venir boire un verre avec moi? Dit il timidement.

Je suis un peu déroutée et je ne m'attendais pas vraiment à ça, mais Kurt m'apprécie beaucoup. Après tout, il a été adorable avec moi pendant mon arrestation, je lui dois bien ça.

- Et bien oui pourquoi pas.

- Sehr gut ! (*tres bien)

Je l'accompagne jusqu'au café qui est déjà bondé de soldats allemands. Nous nous installons en terrasse et Kurt commence à me poser des questions sur moi. Je tente ensuite de retourner la situation et de m'intéresser à lui, puis à son travail.

  -  Vraiment? Ce doit être passionnant. J'admire ce que vous faites.

J'en rajoute un peu... a tel point qu'il a peut être cru que je m'intéressais vraiment à lui car à cet instant, il pose une main sur la mienne et me regarde intensément.

  -  Je vous remercie Alice. Il faut d'autre femmes comme vous ici.

Je suis très gênée et je retire ma main tout en détournant le regard.

  -  Pardon, je voulais pas embarrasser...

  -  C'est n'est rien Kurt. Je vais devoir rentrer. J'ai passé un très bon moment. Merci.

Je me lève et il fait de même. Il s'approche alors de moi, et me dépose un léger baiser sur le coin des lèvres. Je m'empresse de partir sans le regarder.
Cela m'a beaucoup gêné et j'espère ne plus me retrouver seule avec lui...

Coucher avec l'ennemi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant