Coucher avec l'ennemi...

Chapitre 40

J'ouvre les yeux. Je suis affaiblie et mon corps entier me fait souffrir. Je suis à nouveau dans ma cellule.
J'entends des bruits de pas et là clé tourner dans la serrure. Je ferme alors les yeux. Je ne sais pas si je supporterais encore longtemps la torture de Krüps...

  -  Alice!

J'ouvre les yeux. Emmrich est la.

  -  Venez s'il vous plaît! Me dit il.

Je me lève difficilement en gémissant à cause des nombreuses blessures qui meurtrissent mon corps. Il vient m'aider et passe son bras sous le mien pour me soutenir.
Nous allons jusqu'à son bureau et il m'aide à m'assoir sur la chaise.

  -  Je suis désolé. Me dit il. J'ai... j'avais besoin de réfléchir.

Je ne comprend pas son soudain changement de comportement.

  -  Je ne peux pas vous laisser mourir. Alors vous je vais vous laissez repartir.

Je hausse les sourcils. Je suis complètement perdue. Il s'agenouille devant moi.

  -  Mais il va falloir que vous coopériez.

Cela m'aurait paru étrange qu'il n'y pas un « mais ».

  -  Comment ca? Demandé-je.

  -  Tu vas repartir, comme si de rien n'étais. Mais je veux que tu infiltre le réseau dont tu faisais partie et que tu me rapportes chacun de leurs mouvements.

  -  Non... c'est impossible. Je ne ferais pas ça.

  -  Je ne te laisse pas le choix. Le major Krüps a prévu de te garder ici encore un moment pour pouvoir continuer à te faire souffrir. C'est ça que tu veux?

Je réfléchi un instant. Non, je préférerais mourir que de continuer à subir ses mauvais traitements. Mais trahir mon réseau, je ne le pourrais pas non plus.

  -  Écoutez Alice, il faut choisir votre camp. Ces groupes de terroristes se font démanteler chaque jour et fusillés. Ils n'arriveront jamais à nous faire fuir vous comprenez ? Nous sommes plus nombreux et plus puissant. C'est tout simplement du suicide. C'est une chance que je vous laisse.

Il a peut être raison. Après tout, nous avons perdus de nombreuses personnes pendant ces missions. Et pour quel résultat? Une poignée de prisonniers évadés dont la plupart se sont déjà fait rattraper.

  -  Je... d'accord... je ferais ce que vous me demandez. Répondis-je simplement.

Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il se relève.

  -  Tres bien. Vous leur direz que faute de preuves, vous avez été relâché. Ensuite vous allez prendre un maximum de renseignements. Sur leurs missions, leurs noms, l'endroit où ils se retrouvent. Vous viendrez me rapporter ses informations lorsque vous le pourrez.

  -  D'accord.

Il revient vers moi et me dépose un baiser sur le front.

  -  Ne me trahissez pas Alice. C'est votre dernière chance....

Je reste un instant pensive. Que suis-je en train de faire...

  -  Pourquoi m'avez vous laisser entre les mains de... cet homme... demandé-je alors froidement.

  -  Je ne pouvais pas vous faire du mal. Et je savais que vous changeriez d'avis. J'espère que vous me pardonnerez.

Je suis déçue à mon tour. Finalement, il n'est pas différent des autres...