Coucher avec l'ennemi...

Chapitre 26

Dimanche 20 avril 1941

J'ai très peu dormi. Mon sommeil a été entrecoupé. Je suis allongée au sol quand soudain, j'entends un gros boucan et j'entends quelqu'un gémir de douleur. Je me lève difficilement et j'aperçois deux soldats traîner un homme ensanglanté... c'est Pierre... il est torse nu et il a du sang sur tout le corps. J'ai envie d'éclater en sanglots... des larmes coulent discrètement sur mes joues. En revenant, les soldats s'arrêtent devant ma cellule et commence à l'ouvrir.

« Ça y est... c'est l'heure... » pensé-je.

Il vient me chercher et me traine jusqu'au bureau de Schellenberg.
Il me fait entrer et une boule douloureuse vient me tordre le bas du ventre.

  -  Ma chère Alice! Je suis ravie de te voir! Dit il avec un large sourire.

Le soldat me laisse au milieu de la pièce et s'en va. Viktor se lève et s'amuse à tourner autours de moi.

  -  J'ai plusieurs options pour toi. Et je vais être gentil car je vais te laisser le choix... veux tu les connaître? Me demande-t-il.

J'acquiesce. Après tout, ai-je le choix?

  -  Alors, la première. Tu me dis ce que je veux savoir, je te rend tes papiers et tu retournes à ta petite vie. La deuxième: Je suis obligé de te soutirer ce que je veux savoir en torturant ce jeune et très beau corps... ce qui serait tout de même, vraiment dommage. Et troisième option, tu ne veux rien me dire et je te tue!

Je manque de m'étouffer  avec ma salive en entendant la troisième option.

  -  Alors? Tu as fait ton choix?

  -  Je... je vous promet que je ne sais rien...

Il prend un air désolé et soudain, il met sa grande main autour de mon cou, me plaque contre le mur et me serre très fort jusqu'à ce que je suffoque. Avec mes mains, j'essai d'enlever la sienne mais en vain.

  -  Je n'ai pas de pitié Alice, même pour les jolies jeunes femmes! Me menace-t-il.

Il desserre son étreinte et je reprend ma respiration, puis il m'attrape par le bras et me fait asseoir sur la chaise. Il attrape des cordes dans un des tiroirs de son bureau et m'attache les poignets aux accoudoirs de la  chaise. Je suis terrifiée... je pense à Pierre... Viktor viens se positionner devant moi et il commence par me gifler. Je résiste et je ne bronche pas. Des larmes coulent sur mes joues... Il s'arrête un moment, puis va chercher quelque chose dans un tiroir. Il en ressort un couteau. Il vient caresser mon visage avec la lame froide, puis le cou. Je vois dans son regard qu'il y prend du plaisir. J'ai envie de crier, de l'insulter mais je me retiens.  Il décide de m'entailler l'avant bras. Je sens chaque millimètre de ma peau s'ouvrir doucement et je serre les dents. Il recommence plusieurs fois. Il va ensuite chercher une bouteille d'alcool. Il en boit une gorgée et me verse le reste sur mes plaies ouvertes. A ce moment là, je me met à crier de douleur. J'ai l'impression qu'on me brûle l'avant bras avec un chalumeau. Il sourie en me voyant souffrir. Soudain, la porte de son bureau ouvre. Je suis dos à celle ci et je ne sais pas ce qu'il se passe mais j'entends cette voix... sa voix...