mercredi 7 mai 1941
Après notre soirée à l'opéra, Le lieutenant Eisenmann est reparti pour Dijon. Il doit revenir aujourd'hui.
J'essaie d'oublier ce moment assez traumatisant que j'ai vécu pendant mon arrestation... et j'espère ne jamais avoir affaire de nouveau à la Gestapo...
Avec Marcel ça va plutôt bien. Il ne m'a pas reparler de ses sentiments et pas refais de crises de jalousies non plus. En même temps, il n'y avait pas de quoi car Emmrich était absent.Il est 18h et comme je m'y attendais, il m'attend devant la boutique le Lucienne. Quand je l'aperçoit, mon cœur s'accélère... De la peur? Ou autre chose...
Je le rejoins et me fait un baise main avant de me proposer un dîner à la citadelle. Cette fois ci, il faut que j'en profite. C'est le moment de fouiller pour découvrir ou sont ces fameuses clés.Nous sommes à table en train de boire un verre de vin lorsque l'on frappe à la porte. Emmrich va ouvrir et une femme lui dépose un plateau rempli de nourriture. Il vient le poser sur la table.
- Je suis déçue, dis-je, je pensais avoir la chance de goûter à vos talents de cuisinier.
Il se met à rire.
- Ma pauvre Alice. Je vous assure qu'il vaut mieux que la nourriture arrive déjà préparée.
Nous rigolons et nous commençons à manger. A la fin du repas, il me demande de l'attendre un instant car il doit aller voir quelqu'un.
« Prend ton temps... » pensé-je.
J'écoute derrière la porte et j'attend de ne plus entendre ses pas. Je m'attarde alors à fouiller l'appartement. Les placards, les tiroirs, tout y passe mais je ne trouve rien. Je vais fouiller sa chambre et la, j'y découvre une boîte, posée a même le sol. Je la prend et il y a une petite interstice où je vois de nombreuses clés à l'intérieur. Elles sont là... mais il me faut une clé pour ouvrir cette satanée boîte à clé! Je commence à chercher un peu partout quand soudain, j'entends.
- Alice? Je suis de retour!
Mon sang ne fais qu'un tour. J'ai juste le temps de remettre la boîte à sa place qu'il me rejoins déjà dans la chambre. Il prend un air surpris.
- Excusez moi, j'ai été trop curieuse... j'avais envie de visiter...
Il s'approche alors de moi.
- Et alors? Ma chambre vous plaît? Dit il en souriant.
Je me sens alors mal à l'aise. Il vient de poster devant moi et plonge son regard dans le mien.
- Oui oui c'est... très bien rangé...
« Bien rangé? Sérieusement!!! » pensé-je.
Il sourit de plus belle puis passe ses doigts le long de mon bras nu. Je suis parcourue par un long frisson. Il caresse mon visage, dégageant quelques petite mèches de cheveux au passage. Je n'ose pas bouger. Je reste immobile. Son regard descend jusqu'à ma poitrine, puis remonte sur mes lèvres.
- Vous ne voulez pas que l'on aille prendre un café? Tenté-je.
- Le café peut attendre non?
Je sens son corps s'appuyer contre le mien et il vient m'embrasser fougueusement. Sa langue entre en contact avec la mienne tandis qu'il passe ses mains sous ma chemise et caresse ma peau frissonnante. J'ai les jambes en coton, le cœur qui palpite... ça y est... c'est le moment...
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Coucher avec l'ennemi...
Historical FictionFrance, Juin 1940. Après avoir perdue toute sa famille, Alice, 19ans, décide de s'engager auprès de la résistance. Un combat contre les nazis commence, jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'Emmrich, un lieutenant SS... Sa vie va prendre alors un d...