Captain America : Princess of Time

CHAPITRE NEUF - Petit séjour à Londres

   Londres est une magnifique ville. J'ai d'abord dû me remettre du voyage en avion avant d'avoir pu vraiment admirer cette cité. Sam et Steve se sont légèrement moqués de mon attitude face aux appareils volants. Je sens tout de même que je m'améliore, je supporte de plus en plus ces engins.

   Nous résidons pour deux jours dans un hôtel. Les obsèques se déroulent demain. Sam nous propose alors de sortir dans la ville pour visiter. Nous acceptons. Steve est plus silencieux que d'habitude mais nous savons tous les deux pourquoi, avec Sam. C'est un très bon ami, je trouve. Il est toujours là pour Steve et c'est toujours important d'avoir quelqu'un comme ça.

   - Je n'ai jamais vu une aussi grande horloge, commentai-je

   - C'est Big Ben, m'apprend Steve en souriant

   Je me tourne vers les deux garçons. Ils portent tout deux des casquettes et des lunettes, afin de ne pas être reconnu. Pour moi pas de souci à avoir. Je suis encore inconnue de l'opinion publique. Nous marchons un long moment dans Londres. Parfois, mon regard tombe sur des gens ayant l'air d'avoir mon âge, enfin si l'on oublie que j'ai 4 002 ans. Ils sont en groupes d'amis et rient fort. J'avoue que je les envie un peu.

   - Qu'est-ce que vous voulez faire, ensuite ? demandai-je

   Avant que Sam ne puisse répondre, Steve le devance pour nous dire :

   - Je vais plutôt rentrer à l'hôtel. Je vais me reposer un peu.

   J'insiste alors pour rentrer également mais Steve refuse et tient à ce que je m'amuse à découvrir cette ville. Alors nous le laissons partir. Sam me rassure en me disant que le blond s'en sortira et qu'il a juste besoin d'être seul un moment. Je ne peux que le comprendre, les obsèques se déroulent demain. Steve doit se préparer mentalement à passer cette épreuve.

   Wilson m'a emmené un peu partout. Nous avons traversé plusieurs endroits qu'il appelle des centres commerciaux. On y trouve toutes sortes de choses. Sam a eu l'air tellement choqué que je n'ai jamais mangé de nourriture de fastfood qu'il m'en a acheté. Je crois qu'on appelle ça un cheeseburger. C'est gras mais c'est très bon.

   - Mais si vous n'aviez pas d'hamburgers à ton époque, me demande-t-il, comment tu faisais pour survivre ?

   Nous rigolons, ce qui nous vaut quelques regards de travers de la part des autres clients dans le fastfood. De l'extérieur, je suis sûre que nous avons l'air de deux jeunes gens parfaitement normaux. C'est une sensation que j'aime avoir.

   - La nourriture était la meilleure à Améthys, lui dis-je, vos plats à côté sont de la pacotille.

   Sam m'envoie un faux air choqué. Avant de sortir du restaurant, nous prenons une part pour Steve. Lorsque nous faisons chemin vers notre hôtel, la nuit tombe doucement, laissant place au crépuscule. Si loin de New York, j'ai l'impression que toutes ces histoires d'accords n'ont jamais existé.

   Nous nous séparons ensuite, chacun dans nos chambres. Je me suis proposée pour aller donner son repas à Steve. Devant sa porte, je tape deux fois, je m'annonce et il m'invite à entrer. Les chambres ne sont pas bien grandes, ne comportant qu'un lit, une petite table, un placard à rangement et une petite télévision dans un coin. Mais pour une nuit, c'est largement suffisant. Lorsque Steve m'aperçoit avec le paquet du fastfood, il sourit.

   - Il ne fallait pas.

   Il s'assoit sur le lit tandis que je lui passe sa nourriture. Il commence à grignoter ses frittes et m'en propose mais je refuse. Je reste debout et m'appuie contre la petite table dans mon dos. Je jette un rapide coup d'œil vers la fenêtre qui donne sur une rue londonienne.