CHAPITRE DEUX - HYDRA

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   J'émerge difficilement de ce sommeil forcé. Je crois que je n'aurais plus jamais besoin de dormir après tous ces moments passés inconsciente. Je veux juste que les derniers instants de ma mémoire ne soient qu'un rêve, qu'une mise en scène de mon esprit et que je vais me réveiller dans mon palais, à Améthys. Que mes parents soient à mes côtés, sains et saufs. Que je ne soies pas dans ce présent qui m'est inconnu. L'an 2015... Quelle idée. 

   - Lieutenant, sie ist aufgewacht! Lieutenant, elle s'est réveillée !

   Mais lorsque je papillonne des yeux, je ne reconnais pas du tout les lieux. C'est une petite pièce minuscule, sans fenêtre et avec une seule porte, dans le fond. Il règne une odeur particulière, indescriptible. Un mélange entre les égouts, le renfermé et la transpiration. Je descends mes yeux sur mon corps ; je porte des habits étranges, très différents de ce que j'avais habitude de porter au palais.

   - Lass es mich sehen. Faites-moi la voir.

   J'essaye de me redresser mais je me rends alors compte que mes poignets sont accrochés, chacun d'un côté. Je suis allongée sur le dos, j'ignore sur quoi mais ce n'est pas agréable pour mon dos. Je tente de me dégager mais je m'arrache plutôt un grognement de douleur.

   - Cela ne sert à rien d'essayer de vous libérer, résonne une voix

   Celui qui vient de parler à un fort accent, chose que je n'ai jamais entendu. Il m'arrivait d'entendre de drôles d'accents lorsque des visiteurs venaient à Améthys pour nous offrir des cadeaux. Mais ce genre d'accent là, je ne l'ai jamais entendu de ma vie.

   - Qui êtes-vous ? Pourquoi suis-je ici ? Savez-vous qui je suis ? questionnai-je

   J'entends des pas. Un homme apparaît dans mon champ de vision. Il a une tenue des plus étranges. Une veste et un pantalon de même couleur verdâtre, très formels. Il porte un chapeau du même ton. A côté de lui se tient une femme, un soldat apparemment en vue de l'arme que je peux apercevoir accrochée à sa ceinture.

   - Oui je sais qui vous êtes, répond-il en ignorant mes deux premières questions. Vous êtes Alyana, fille du roi et de la reine d'Améthys.

   Enfin quelqu'un qui sait qui je suis. Par contre, je me demande bien pourquoi je suis accrochée de cette manière.

   - Où est mon peuple ? demandai-je

   Ils échangent un regard. J'observe la femme s'approcher de son lieutenant et échanger quelques mots dans une langue que je ne comprends pas.

   - Diese Nachricht riskiert, sie zu schockieren, dit la femme.Wir sollen, kann sein ihn zu belügen. Cette nouvelle risque de la choquer. Nous devons peut être lui mentir.

   Je vois le lieutenant secouer la tête de droite à gauche. Cette situation ne me plait pas du tout. Je suis complètement effrayée et je ne comprends pas un mot de ce qu'ils racontent.

   - Nein, ich denke, wir müssen ihm die Wahrheit sagen, répond l'homme.  Wir können es auch besser kontrollieren.  Non, je pense que nous devons lui dire la vérité. Nous pourrons mieux la contrôler ainsi.

   La femme hoche la tête et fait un pas en arrière. L'homme, quant à lui, s'approche plus près de moi. Je crois voir dans ses yeux comme de la pitié. 

Captain America : Princess of TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant