ÉPILOGUE - Le retour du Soldat de l'Hiver

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   Je regarde Tony d'une manière totalement blasée et dépassée tandis que lui, me fixe avec un grand sourire. Je ne comprends toujours pas pourquoi il tient tant à m'amener dans ce bar. Nos sorties de la base sont rares et je le trouve particulièrement excité ce soir. Pourtant aucun événement à l'horizon : pas d'anniversaire, de choses à célébrer, de dates spéciales.

   Huit mois que je vis totalement avec lui désormais. Rhodey est revenu de ses vacances bien méritées et s'est installé avec nous à la base. Il s'en sort plutôt bien avec ses nouvelles jambes. Par contre, il ne peut remettre sa combinaison d'acier. C'est toujours la seule ombre au tableau, même si Tony persiste à dire qu'il va travailler sur la chose.

   Depuis que je suis arrivée, Tony passe ses journées entières dans son atelier à faire je ne sais quoi. Selon Vision, il travaille sur quelque chose de très important. Si important qu'il n'a même pas voulu lui dire. Et à moi encore moins. À chaque fois que je débarque dans son atelier à l'improviste, il s'empresse de tout cacher et de me virer.

   – Dépêche-toi, pour l'amour de Dieu ! rouspète l'ingénieur

   Je souffle fortement et me regarde une dernière fois dans un miroir. Il m'a demandé de porter une tenue élégante. Une tenue élégante pour aller dans un simple bar ? Encore un mystère. Je porte donc une combi-pantalon noire ample avec un léger décolleté, aux épaules dénudées et aux manches longues. Mes cheveux sont relevés en chignon, laissant quelques mèches rebelles encadrer mon visage.

   Malgré mon temps dans cette époque, j'ai encore du mal à m'accoutumer des tenues actuelles. Je préfère les vêtements simples et pas trop voyants.

   – Tu es sublime, me presse Tony, maintenant on y va !

   Rhodey et Vision nous lancent des regards amusés. Je leur lance un regard de détresse mais la solidarité masculine semble l'emporter puisqu'aucun des deux ne daigne venir à mon secours. Je roule des yeux et m'avoue vaincue.

   Nous nous retrouvons dans une des nombreuses voitures de Tony. Ce soir, il a voulu prendre la noire non décapotable mais pas moins sportive et futuriste. Je hurle à chaque fois que cet idiot s'amuse à appuyer sur l'accélérateur.

   – Les véhicules de cette époque sont vraiment... inédits, commentai-je lorsque nous nous garons

   Tony vient m'ouvrir la porte d'une manière galante et je ne peux m'empêcher de lui rire au nez. Il me donne un coup amical sur l'épaule pour me reprendre.

   Nous sommes dans une des banlieues de New York. Je crois d'abord que c'est encore une des blagues douteuses de mon colocataire puisque le bar est complètement vide. C'est à peine si je me demande si l'endroit n'est pas fermé. Je lui jette un regard.

   – Tony... ?

   Il place ses mains dans les poches et hausse les épaules.

   – J'ai fait privatiser l'endroit, on sera plus tranquille, non ?

   Je hausse les sourcils. À vrai dire, je ne suis qu'un peu surprise. Je n'en suis pas à mes premiers caprices de Monsieur Stark. J'ai une folle envie de déguerpir bien vite de cet endroit louche mais il ne m'en laisse pas le choix et m'offre plutôt son bras.

   – Cette soirée va être mémorable, souffle doucement l'ingénieur

   Je me tourne de nouveau vers lui en l'interrogeant du regard mais il pousse la porte du bar pour me laisser entrer. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'endroit est calme. Il n'y a strictement personne, pas même un barman.

   Iron Man allume les lumières et va par la même occasion allumer un écran plat pour diffuser de la musique. Il me traîne ensuite littéralement au bar. Je n'ose pas lui hurler dessus. Pas tout de suite en tout cas.

Captain America : Princess of TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant