CHAPITRE DOUZE - Le coup monté

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   Je retrouve Tony à Berlin. Les armes de Sam, Steve et T'Challa ont été confisquées et Bucky a été enfermé. Les trois autres ne sont pas prisonniers, cependant, ils n'ont pas l'autorisation de partir. Je peux m'assurer que Bucky va bien par l'intermédiaire d'écrans tout autour du bureau où je suis installée. Pour l'instant, je suis avec Steve. Lui est debout devant les écrans à observer le prisonnier tandis que moi je suis mollement assise sur un des fauteuils. Dire que nous avons fait tout ça pour rien... C'est terriblement frustrant.

   – Vous voulez voir quelque chose de sympa ?

   Nous nous retournons vers Tony qui débarque dans la pièce avec quelque chose dans les mains, sa veste au bras.

   – J'ai trouvé ça dans les archives de mon père. Ça m'a paru d'actualité.

   Steve s'assoit lui aussi sur l'un des fauteuils en hochant la tête. Tony dépose sa veste quelque part et dépose l'objet sur la table devant Steve. Je me penche légèrement et découvre avec étonnement qu'il s'agit d'un petit étui contenant deux stylos.

   – Roosevelt a signé le décret sur l'aide aux pays amis avec ces stylos, en 41. Un soutien à nos alliés au moment où ils en avaient le plus besoin, explique l'ingénieur

   Il me jette un regard en coin. Nous n'avons pas pu nous retrouver que tous les deux pour parler de tout ce qui était arrivé dernièrement. Les choses se sont accélérées d'un coup et je sais qu'il s'inquiète pour moi. Et moi aussi. Je sais que cette situation est difficile pour lui.

   – Ce qui a amené notre pays à entrer ensuite en guerre, renchérit Steve

   Tony reste silencieux quelques secondes, ne s'attendant pas à ce genre de réponse. Mais il ne se démonte pas pour autant :

   – Et sans ça vous ne seriez pas là.

   Je me fais la plus petite possible.

   – Je fais un effort, je... comment dire ? cherche ses mots Tony. C'est comme une... colombe blanche. Un symbole.

   Le milliardaire s'assoit sur le fauteuil juste en face de celui de Steve. Les deux hommes se regardent un moment. Steve tourne ensuite la tête vers les baies vitrées.

   – Pepper est là ? questionne-t-il. Où se cache-t-elle ?

   Je fais une grimace. Non, elle n'est pas là du tout. Il n'y a que Rhodey et moi qui devons être au courant de leur situation. J'observe la figure de Tony se tendre légèrement.

   – À vrai dire, nous sommes... enfin, elle est—

   – Enceinte ? s'enquit vivement le Captain

   J'aimerais bien lui mettre une claque. Je réprime une remarque bien placée et laisse Tony se débrouiller. De toute façon, je n'ai pas à intervenir.

   – Ah, pas du tout non, pas du tout. Nous sommes séparés. C'est provisoire.

   Sa voix est grave et lourdes de remords. Ça me fait du mal de le voir dans de tels états, même si je reste persuadée que Pepper reviendra assez vite dans la vie du milliardaire. Je ne l'ai pourtant pas connue mais Tony m'a raconté leur histoire. Après tout ce qu'ils ont vécu, ils ne peuvent pas restés séparés bien longtemps. Il lui faut juste du temps.

   – Pardon Tony, je n'étais pas au courant.

   Je détourne le regard et réprime un soupir. Steve a l'air aussi peiné que moi, ce qui me rassure d'un côté.

   – J'avais déjà faillit la perdre il y a quelques années de ça, je m'étais débarrassé de toutes mes armures, explique l'ingénieur. Et puis on a été confronté à HYDRA, puis à Ultron... ma faute. Enfin bref, toujours est-il que je ne m'arrête pas. Sans doute parce que je ne veux pas, pourtant je tiens à elle. J'ai même espéré que les accords allaient calmer les choses.

Captain America : Princess of TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant