Chapitre 5

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- Donc, tu es considéré comme une personne à haut potentiel.

- Mais ce n'est pas possible, rétorquais-je, je n'ai jamais eu d'aussi bonnes note de toute ma vie, ce ne doit pas être moi.

- Il est impossible qu'il y ait eu une erreur car tu étais la seule à passer ce test durant les vacances.

Je ne comprenais vraiment pas comment j'avais pu faire ça, peut-être que durant ce lapse de temps l'étincelle d'intelligence qui sommeillait en moi s'était réveillée avant de se rendormir. Enfin, ne sachant pas vraiment quoi répondre, je me tu et attendu de plus amples explications sur le sujet.

- Alors, malheureusement, ici, les élèves possédant un bon potentiel on quelques heures en plus de cours...

- C'est-à-dire ? Demandais-je inquiète.

- Cela change en fonction des semaines mais on parle de 6-7 heures de plus minimum par semaine.

- Mais c'est énorme !

- Ici on cherche à tirer un maximum de choses des élèves à haut potentiels et cela est fait en leur rajoutant plusieurs heures de cours. Mais ne t'en fais pas tu t'y habitueras très vite, on a tous eu cette réaction quand cela nous a été annoncé mais tu vois, je suis toujours là.

En disant cela il me fit un clin d'œil.

- Mais attends, tu ne m'avais pas dit que tu faisais partie des « hauts potentiels » ?

- Eh bah j'en fais partie.

- C'est génial ! M'esclaffais-je. Comme ça je connaîtrais déjà quelqu'un.

- Oui. Enfin, viens avec moi, tu ne vas pas être en retard pour ta première heure de cours et en plus avant il faut que je te présente aux autres.

Nous partîmes et nous rendîmes dans l'aile dédiée à ces personnes ayant soi-disant un « haut potentiel ».

- Tu verras nous ne sommes pas beaucoup.

- C'est-à-dire ? Vous êtes combien ? Je dirais une centaine... non ?

Il pouffa de rire avant de me répondre.

- Nous sommes six sans te compter.

- Sérieux ?! M'esclaffais-je. Mais comment est-ce possible que moi aussi je vous ai rejoint. Je doute encore plus de moi là.

Il me sourit sans répondre et nous continuâmes notre route.

Il s'arrêta face a une porte différente de toutes celles qu'il m'avait montré durant notre dernière visite des lieux.

- Voilà nous sommes arrivés, affirma-t-il. Je ne te l'avais pas montré l'autre jours puisque les élèves « normaux » n'ont pas le droit de s'y rendre donc mieux vaut qu'il ne sache pas à quoi ressemble cette pièce. Mais bon, maintenant tu fais partit des notre, finit-il en me faisant un clin d'œil.

Il ouvrit la porte en grand laissant apparaître la magnifique pièce qui se cachait derrière ainsi que toutes les personnes quelle contenait. C'était une pièce particulièrement lumineuse et on pouvait remarquer au centre une grande table aux pieds taillés en forme de pattes de lion, plus loin, se trouvaient deux grands canapés et un fauteuil qui entouraient une petite table basse.

Bizarrement, cette pièce ne contenait ni tables de classes ni chaises de classes ni tableau. Cela ressemblait plus à un grand salon, un espace détente.

- Bonjour à tous !

Tout le monde tournait les yeux vers lui et chaque discussion cessait. Après s'être imposé qui recommença :

- Je vous présente June Jager, elle est nouvelle et l'examen qu'elle a passé a démontré que sa place était avec nous ; donc accueillez là comme il se doit.

Mes yeux furent alors attirés par l'ouvertures d'une porte qui se trouvait au fond de la pièce ; de là, sortait une forme noire qui m'était bien familière. Le garçon releva ses yeux de ses chaussures et afficha un regard stupéfait en me voyant avant d'afficher un grand sourire.

- Oh, mais c'est princesse ! Cria-t-il en me pointant du doigt.

Je fronçai immédiatement les sourcils à la vue de ce garçon. C'était lui. C'était le garçon qui m'avait reversé.

- Toi ! Lui lançais-je. J'attends toujours tes excuses.

Il s'avança en gardant son sourire moqueur.

- Si je me souviens bien, dit-il, je t'avais demandé pardon.

- Je veux de vraies excuses, rétorquais-je.

- Eh bien tu peux toujours attendre si ça te fait plaisir.

Une fille se leva du canapé sur lequel elle était assise et s'interposa.

- Harry tait-toi !

Elle se tourna vers moi et arbora un joli sourire.

- Je suis enchanté June, moi c'est Camille mais tu peux m'appeler Cam comme tout le monde.

Camille était une petite blonde au cheveux court, elle avait de magnifique yeux gris-bleus dans lesquels on aurait pu se perdre. Elle était vraiment mignonne et j'avais du mal à croire qu'elle avait le même âge que moi. Elle me paraissait si insouciante.

- Enchanté Camille !

Je lui souris en retour puis lançai un regard noir à ce fameux Harry. Et après avoir exécuté ma déclaration de guerre je me tournai vers Nicolas. Il me fit un sourire plein de compassions puis me présenta l'ensemble des autres élèves présent dans la pièce :

- Alors, la grande brune qui est assise sur le canapé, c'est Milaine, m'expliqua-t-il.

Cette grande fille se leva et s'approcha de moi très rapidement et me pris la main. Je ne la repoussai pas et elle parla :

- Je suis contente de te connaître June.

Après avoir dis cela elle prit un air plus sérieux et tourna sa tête vers Harry avant de vite se retourner vers moi.

- Au fait, je suis également la sœur de Harry, malheureusement, marmonna-t-elle. Et donc, je suis vraiment désolé si mon frère t'a importuné.

- Oh non, non, ne t'en fait pas, dis-je tout en secouant les mains comme si j'étais coupable de quelque chose.

- Eh bien tant mieux alors.

- June ?

Nicolas intervint :

- Après là il y a Nolan, ici se trouve Julien.

Ils me saluèrent alors tour à tour avant que Nicolas annonce cela :

- Bon tout le monde, il est temps d'y aller.

Tous se levèrent et sortir de la pièce pour rejoindre la salle de classe qui se trouvait un couloir plus loin. Je fus la dernière à sortir de la salle après Harry. Nous marchions l'un derrière l'autre quand celui-ci se retourna pour me faire face.

- Au fait princesse, commença-t-il sans sourire comme il le faisait habituellement, je suis désolé pour l'autre jour.

Il m'avait pris de court, je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me présente ses excuses.

- D'accord. J'accepte tes excuses.

Après ça il se retourna sans rien ajouter d'autre et nous rejoignîmes les autres.

No feelingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant