Chapitre 25

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Une demi-heure après nous étions sorti après avoir parler d'un peu de tout et de rien. Il nous restait encore du temps avant que nos pauses déjeuner ne s'achèvent alors nous décidâmes de nous promener dans la rue marchande afin de profiter de la fin de notre pause. Nous marchions à travers les centaines de vitrines depuis un bout de temps quand une librairie me tapa dans l'œil.

- Cam ? J'interpellais mon amie qui était déjà loin de moi devant une autre boutique.

Elle releva la tête et je repris toujours en criant pour être bien sûre qu'elle m'entende.

- Je vais dans cette boutique et toi que fais-tu ?

Avant de me répondre, Cam releva sa manche qui couvrait son poigné puis examina sa montre.

- Oh, s'étonna-t-elle, le temps passe vite. Je pense que je devrais y aller à bientôt.

Je lui dis au revoir d'un signe de la main et d'un grand sourire puis elle tourna les talons et s'éloigna de moi.

Après qu'elle soit sorti de mon champ de vision, je décidai enfin d'entrer dans cette librairie. J'avais, il y a très peu de temps, terminé le livre que je lisais et je devais en trouver un nouveau pour le remplacer. Le libraire, qui était plutôt âgé, m'accueilli d'un petit sourire avant de vite se replonger dans le livre qu'il lisait puis je m'enfonçais parmi les étagères contenant des livres en tous genres. C'était une petite librairie dans laquelle je n'étais jamais rentrée, elle faisait un peu vieillotte mais était pourtant mignonne. J'épluchais chacun des livres contenu dans chacune des étagères à la recherche du livre qui pourrait me plaire quand mes yeux furent attirés par un livre dont la couverture était entièrement blanche avec pour seul décorations le nom du livre écrit au milieu : No Feelings. Intriguée par celui-ci je le pris en main et l'ouvris mais je fus bouleversée lorsque j'aperçu le nom de l'auteur : Harry Aldey. J'étais convaincu que l'auteur de ce livre était également mon amour de lycée. Ce livre m'intriguai de plus en plus ce qui me poussa à l'acheter.

*

Durant tout le reste de la journée je n'avais qu'une seule hâte qui n'était autre que de rentrer chez moi et de commencer ce livre dont l'auteur m'était si familier autrefois. Alors, quand enfin je fu arriver chez moi je m'empressai de m'installer sur le canapé et commençai ma lecture. Le livre était écrit sous la forme d'un journal dans lequel chaque jour, ou presque, l'auteur écrivait ce qu'il avait vécu. Mais je fus très affectée quand je me rendis compte que tous les évènements concordaient avec chacun de ceux qui s'étaient déroulés quelques années auparavant. Et, bien que tous les noms des personnages aient été modifiés je reconnaissais chacun des caractères et je pouvais voir en ces personnages toutes les personnes qui m'entouraient à cette époque. A travers ce livre je revivais l'intégralité de cette période à travers les yeux d'Harry et je pu enfin comprendre des choses que je n'avais pas réussi à comprendre avant.

Lorsque je lu le dernier mot de la dernière phrase, mon cœur battait tellement fort dans ma poitrine que je cru un instant qu'il allait en sortir et soudain, sans que je ne puisse l'en empêcher, une larme coula le long de ma joue, puis deux, puis trois. Quelques secondes plus tard, le livre était à terre tandis que recroquevillé sur moi-même je pleurais toutes les larmes de mon corps. Les souvenirs de cette époque me revenaient un à un rouvrant les blessures qu'ils avaient autrefois laissés. Je commençais à peine à l'oublier et voilà qu'il revenait me hanter à travers ce livre qui racontait notre histoire.

Je pensais, et pensais, et pensais et je pleurais, et pleurais et pleurais et subitement, mon réveil sonna.

*

Cela ne faisait qu'une petite semaine que j'avais terminé ce livre et pourtant tant de choses s'étaient déjà passées. Tout d'abord, j'avais rompu avec Astrid, je ne lui avais donné aucune raison valable et l'avais laissé dans une incompréhension ma foi totale. Après ça, j'avais perdu mon job après que ma supérieure soit allée se plaindre de mes nombreux retards à M. Knill mais heureusement j'avais réussi à décrocher plusieurs entretiens auprès de plusieurs autres agences de publicités. Cependant, au milieu de tout ça, je ne revu ni entendu parler de Harry une nouvelle fois.

Une fois mon dernier entretien de la journée terminé je rentrais chez moi et m'installai sur le rebord de ma fenêtre avec une tasse de thé. J'allumai la télé et regardai les infos tout en laissant le vent frais caresser la peau de mon visage. En dix minutes, la journaliste m'avait bourré le crâne de nombreuses informations. Donc, en trop plein, j'attrapai la télécommande sur le meuble en dessous de moi et changeai de chaîne. Ma tasse s'écrasa contre le sol dans un fracas immense et mes mains se plaquèrent contre ma bouche. C'était une interview dans laquelle Harry devait répondre aux questions de la journaliste concernant son livre qui était vraisemblablement numéro 4 des ventes du moment. Après avoir repris mes esprits je pu enfin me concentrer sur ce que disaient ces deux-là.

- ... quoi est inspirée votre histoire ? Demandait la journaliste qui avait un grand sourire scotché au visage.

- Oh, heu... Il passa sa main dans ses cheveux et répondit. Elle est inspirée de ce que j'ai vécu lorsque j'étais au lycée et de ce que j'ai ressentis durant cette période.

- Ah d'accord. Et quand est-ce que vous avez commencé à l'écrire ? Elle enchaîna.

- Eh bien j'ai commencé à l'écrire le jour ou le livre commence. Affirma Harry.

La journaliste sembla surprise par ses dires.

- J'ai récupéré un ancien journal datant de cette époque et je l'ai tapé, bien sur en changeant quelques tournures de phrase car ça faisait un peu « enfantin », et voilà ou ça m'a mené.

- Donc chacun des personnages présents dans votre livre ont réellement exister ? Demanda la journaliste interloquée.

- Oui c'est exact.

- Alors, pouvez-vous nous parler de ce personnage... heu... ah oui c'est ça, du personnage de Caroline ? Comment était-elle lorsque vous-mêmes l'avez rencontré.

Elle parlait de moi, je le savais. Mon cœur battait à tout va pendant qu'Harry réfléchissait.

- C'était une personne en or. Elle m'avait tout donné et je ne lui ai pas rendu... il répondit d'une voix grave.

- La voyez-vous toujours ? La journaliste était visiblement touchée par ce qu'il racontait.

- Non.

Mon cœur se serra à l'entente de cette réponse.

- Très bien merci. Merci beaucoup d'être venu et pour vous les internautes on se dit à la semaine prochaine pour une autre...

J'éteignais la télé complètement remué par ce que je venais d'entendre puis me dirigeai d'un pas lourd vers la salle de bain. Je pensais que prendre une douche me changerait les idées mais, des lors que j'eu passé la porte, j'eu une étincelle. Je me retournai et couru vers mon bureau, j'allumai mon ordi, entrai mon mot de passe et commençai ma recherche.

*

No feelingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant