Petits rappels au cas où le reader aurait la mémoire d'un poisson rouge :
(t/p) = ton prénom
(t/n) = ton nom
(l/c) = longueur cheveux
(c/c) = couleur cheveux
(p/a) =@@@@@@@@@@@@@@@@
- (t/p) ! Les colombes sont trop nombreux ! On s'tire !
Je grogne. Une bataille de perdue. Je suis tellement frustrée que je quitte le groupe pour m'isoler.
- Putain ! À chaque fois c'est comme ça !
Je bougonne seule dans mon coin comme à mon habitude. Je suis une mauvaise perdante, y a pas pire que moi.
- Alors la grognon ! Tu te cache encore ?
C'est Tatori, une nouvelle recrue. Elle est tout de suite venue me voir lorsqu'elle a posé pour la première fois son regard sur moi. J'ai essayé de la repousser en vain. Elle a dû avoir pitié de me voir seule alors elle a joué la gentille fifille. Mais bon elle ne me dérange pas spécialement.
- J'me cache pas, Tatobite !
- Eeh ! C'est pas symp-
- Les filles vous faites quoi encore ici... Vous êtes vraiment irrécupérable.
Ayato... Il m'énerve celui-là aussi... Je sais pas pour qui il se prend, mais il est loin de m'arriver à la cheville, ce gamin.
- Allez tous vous faire foutre.
Je sors ça calmement et je me projette loin de ces deux boulets.
- J'y crois pas... Un gamin et une Sainte Nitouche... L'Arbre Aogiri accepte n'importe qui et n'importe quoi...
- (T/p), calme toi petite chose... Lorsque nous t'avons recueilli, tu n'étais rien de moins qu'une pauvre sous-merde, alcoolique et dépressive. Hihihi ! Alors ne la ramène pas trop à l'avenir !
Je rumine en regardant Seidou s'éloigner tout en ricanant exagérément. Cet homme sait où ça fait mal.
- Que des tarés...
Ayato apparaît devant moi avec l'autre naine.
- Quartier libre jusqu'à la semaine prochaine. Les boss vont préparer un nouveau plan d'attaque et il leur faut du temps. Rentre chez toi l'alcoolique !
Ses mots me font mal. A son age, je vomissais dans la rue, mendiais et me prostituais pour pouvoir m'acheter de l'alcool. Je n'en suis pas fière, mais je l'assume. Mais que ces mots là sortent de sa bouche à lui, me fait éprouver un sentiment de honte que j'ai du mal à cacher.
- J'vais m'gêner...
Je me retourne et repars seule vers les grands buldings qui brillent au loin, baignés dans la lueur douce du couché de soleil.
Je n'ai pas de chez moi.
C'est triste à dire, mais les habitations que nous prête l'organisation sont mes seuls refuges. Chacun sa vie. Chacun ses problèmes.
Me voilà posée sur les grands escaliers de la gare. Je me place confortablement contre un mur et débute difficilement mon sommeil.
Je repense à ma vie d'avant. Avant l'alcool, avant de devenir une goule. J'étais (t/p) (t/n), jeune fille ordinaire à la vie on ne peut plus banale. J'ai maintenant 22 piges, et je n'ai aucune perspective de vie.