Je parcours les rues, assoiffée, affamée. Je me cache, m'éloigne. On me recherche, on veut ma mort.
- Tu es une Devilman ?
- Oui. Tu veux quoi.
- La même chose que toi.
Je l'évite. Un con comme lui ne peut que m'attirer des problèmes.
- Dégage. Je suis pas comme toi.
- Si. Tu es en manques... Tu en as envie... Je le sens...
- Ferme là.
- Aller cochonne, je sais que tu veux que je te la mette...~~
- BOUGE BOUFFON !
Je le balance le plus loin possible. Il avait raison. Je suis affamée de sexe. J'ai besoin de baiser. Ce plaisir charnel et sauvage me manque terriblement. Mais ça, je ne peux pas l'assumer. Je veux mourir.
C'est le lourd péché que portent tous ceux qui deviennent des démons.
- Putain... Faut que je crève avant de faire du mal à qui que ce soit.
Je me reprends et avance en boitant dans un stade désaffecté. Nous sommes en temps de guerre, le monde est dans le chaos. Plus rien n'est comme avant.
Je m'étale sur l'herbe fraiche du milieu de terrain. Un peu de verdure après toutes ces longues semaines d'errance dans la poussière et le béton des bâtiments.
Mes pulsions sexuelles se calment légèrement. Mais elles sont toujours trop fortes.
- Hm.. Tu fais quoi ici ?
Je relève la tête et me mets en garde, prête à me faire attaquer.
- Relaxe toi... Je suis un Devilman, tout comme toi.
- Méchant ou gentil ?
Il rit.
- Cela dépend du camp où tu es.
- Je suis dans mon camp.
Il grogne et esquisse un sourire amical. Je m'attarde sur son physique. Un homme grand, musclé et plutôt attirant. Il garde tout de même un visage très doux et enfantin.
- Moi c'est Akira Fudo.
- (T/p) (t/n).
On reste dans le calme quelques instants. Mais cela ne peut durer. Je ressens chez lui les mêmes besoins que moi qu'il essaie sûrement lui aussi de refouler au fond de lui-même.
- Je pense pas qu'on pourra tenir... C'est comme une dépendance ...
Il ne me répond pas tout de suite.
- Attendons un peu. Je ne veux pas que tu regrettes.
- Regretter ? Je ne suis plus à ça près...
- Tu es encore vierge... Il est normal que tu veuilles le faire avec la bonne personne.
- Qu- Comment le s-
- Je l'ai simplement ressenti.
Je rougis légèrement face à cette marque d'attention.
- Pas le temps de chipoter... Si on reprend des forces, on pourra se battre contre l'invasion de démons.
Il ne répond pas et me soulève pour m'emmener je ne sais où.
Il me chuchote son histoire et comment il en est arrivé là à l'oreille. Comme si nous étions des enfants et que nous nous racontions nos petits secrets. À mon tour je lui conte mes péripéties.