Le 29 Avril 2018
«Et même si je m'accroche, même si je hurle à m'en déchirer l'âme, même si ces mots me démangent, il y a ces jours, ces personnes qui vous font regretter votre naïveté.
Un regret déchirant, envahissant, le regret d'avoir tout donné, trop donné. Le regret d'avoir tout cédé, de s'être abandonné, perdu, d'avoir cru en une éternité illusionnelle.
On se veut bienveillants en promettant de ne jamais rayer certaines existences de notre histoire mais ces promesses valent-elles lorsque l'on se meurt de l'intérieur ?
Il y a de ces jours où j'aimerais renaître, oublier les souffrances de ces visages qui furent la source d'un bonheur temporaire. Je les déteste. Dieu que je les déteste de m'avoir fait goûter à ces sentiments que l'on croit inépuisables. Que je les déteste de m'avoir souris, de m'avoir fait rire, de m'avoir aimé, ils m'aparaissent aujourd'hui comme des mensonges. Et je me déteste de ne pas réussir à les bannir de ma mémoire. Est-ce qu'ils réussissent ? Est-ce qu'ils arrivent à vivre après avoir réduit une vie à néant ? Sont-ils heureux ? Et je crois que je déteste les réponses. Le plus douloureux, ce n'est pas d'avoir perdu mais de voir le monde tourner quand le votre a cessé de fonctionner. Le plus douloureux, c'est d'admettre que tout donner ne sera jamais assez.»
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Ederson Aimé Klimph.
Ficción General"Un vagabond, une âme délaissée, un grain de sable noyé, effacé, une illusion, un cauchemar que l'on veut chasser à tout prix, un homme, un ange banni du paradis Connaître son nom ne vous engage qu'à l'oublier lorsque le temps sera venu pour lui d...