Amis, Amants, Ennemis {Terminée}

CHAPITRE 22 : Le Sapin de Noël de Tom Fleming (2)

Une fois repue, Charlie se leva et Tom l'interrogea du regard alors qu'elle attendait, debout près du sapin.

– Il va pas se décorer tout seul, tu sais, expliqua-t-elle en attrapant la guirlande lumineuse.

Tom se leva à son tour, se posta à côté de Charlie qui lui tendit une extrémité de la guirlande, et ils en entourèrent le sapin.

– Quand je suis sortie de mon bureau, décorer le sapin de Noël de Tom Fleming était pas vraiment ce que j'avais en tête pour ma soirée, s'esclaffa Charlie.

– « Décorer le sapin de Noël de Tom Fleming » sonne comme un mauvais euphémisme, rétorqua Tom gravement, et Charlie se mit à rire. Je pensais pas non plus finir la journée avec toi, tu sais, ajouta-t-il ensuite en branchant la prise de la guirlande, qui se mit à clignoter de toutes les couleurs.

– Si Susan m'avait pas retenue si longtemps, je serais probablement couchée, avoua Charlie, en arrangeant les lumières sur les branches du sapin.

– Déjà ?, pouffa Tom. Ça t'arrive jamais de faire des folies en pleine semaine ?

– Je suis ici, non ?, répliqua Charlie en arquant un sourcil.

Tom leva les yeux au ciel et tendit à Charlie un sachet rempli de boules pour le sapin.

– Pourquoi, qu'est-ce que Tom Fleming avait de prévu, ce soir ?, railla Charlie, en accrochant un bonhomme de pain d'épices en feutrine sur une branche. J'aurais jamais deviné que c'était ton genre de déco, pouffa-t-elle en trouvant un deuxième bonhomme, en robe cette fois.

– Hé, te moque pas d'eux, ce sont mes préférés, bouda Tom. Et j'avais prévu de faire des recherches.

– Des recherches ?, répéta Charlie. Sur quoi ?

Elle aurait dû se douter en voyant l'air fier de Tom qu'il allait sortir une ânerie.

– Sur le genre de choses que je peux te faire pour t'entendre dire mon prénom.

Charlie piqua un fard malgré elle quand elle comprit où il voulait en venir, et un sourire satisfait s'étira sur les lèvres de Tom.

– Comment est-ce que ça, ça peut te faire rougir, mais t'as eu aucun souci à te mettre à moitié nue sur la banquette arrière de ma voiture ?, s'étonna-t-il.

– Tom !, s'exclama Charlie, avant de lever les yeux au ciel quand Tom se mit à rire.

– C'était pas à ça que je pensais, quand j'ai dit que je voulais entendre mon prénom.

Charlie grogna doucement et décida de l'ignorer. Elle trouva l'étoile à mettre en haut du sapin, se mit sur la pointe des pieds pour l'installer, et Tom se posta derrière elle, torse contre son dos, mains sur ses hanches, lèvres au creux de son cou. Charlie fut tellement surprise – pourquoi, d'ailleurs ? Elle savait bien qu'il était là. – qu'elle faillit tomber et emporter le sapin avec elle. Elle réussit à se retourner pour lui faire face et leva le nez vers lui.

– Il me semble qu'on n'a pas fini, dit-elle en montrant le bac de décorations.

– Ça peut attendre, je crois, souffla Tom, avant de retirer ses mains des hanches de Charlie pour les glisser dans son cou.

Il pressa les lèvres sur les siennes doucement et Charlie frissonna.

– Ta mère serait déçue de voir un sapin incomplet, avertit Charlie, quand Tom recula son visage.

Il soupira.

– Tu penses vraiment que c'est le moment de parler de ma mère ?

Charlie pouffa et Tom posa la bouche sur la sienne à nouveau. Il écarta les lèvres de Charlie de sa langue pour l'embrasser lentement, tellement longtemps qu'elle en perdit le souffle.