Amis, Amants, Ennemis {Terminée}

CHAPITRE 30 : Le Premier Jour (1)

Le réveil tira violemment Charlie du sommeil, le lendemain matin. Elle se serra un peu plus contre Tom en grommelant, peu pressée de quitter ses bras. Elle avait passé une nuit incroyable, qui avait pourtant commencé avec un doute : avait-on remplacé Tom ? Il l'avait touchée avec un étrange mélange de tendresse et de passion auquel elle n'avait pas été habituée lors de leurs précédents rapports. Elle avait été surprise, avant de se rendre compte qu'elle préférait largement ça au simple besoin de faire passer une envie.

Charlie ouvrit les yeux pour regarder Tom quand il lui caressa doucement le bras. Se lever pour aller travailler était bien la dernière chose qu'elle avait envie de faire. Elle voulait rester au lit, blottie contre lui. Et dormir encore un peu, parce qu'elle était épuisée. Et elle n'y voyait pas non plus d'inconvénients, s'il souhaitait lui refaire l'amour. Elle ne se lassait pas de lui.

– On peut pas appeler et dire qu'on est horriblement malade et contagieux ?, supplia Charlie en se mettant sur le ventre pour mieux voir Tom.

Un bras replié sous la tête, l'autre autour de Charlie, il esquissa un sourire et secoua faiblement la tête.

– Ça a déjà dû faire parler, la dernière fois, qu'on soit malade l'un après l'autre. Tu imagines si on l'est en même temps ?, dit-il sur un ton faussement choqué, pour se moquer des commères du bureau.

Charlie fit la moue.

– Mais tu penses à ce qui se dira si on arrive ensemble en même temps ?, argumenta-t-elle.

– Honnêtement, j'en ai rien à faire, rétorqua Tom d'un ton tellement grave et sincère que Charlie sentit tout son être se nouer de désir.

– C'est pas le genre de chose à dire si tu veux que je sorte de ce lit, dit-elle à Tom en s'allongeant sur lui pour l'embrasser.

Elle espérait que son baiser le ferait changer d'avis, mais il finit par repousser ses avances gentiment.

– Je vois clair dans ton jeu, Simmons.

Il arqua un sourcil pour lui montrer qu'il ne tomberait pas dans son piège et Charlie plissa les yeux.

– Tu vas vraiment continuer de m'appeler comme ça ?

– Seulement quand t'es une vilaine fille.

Charlie le fixa un instant, pantoise, et éclata de rire avant de presser les lèvres contre celles de Tom à nouveau. Il se laissa répondre à son baiser avec douceur et la sentit sourire contre ses lèvres, satisfaite, puis elle rompit le contact de leurs bouches pour le regarder en boudant.

– J'ai vraiment pas envie d'y aller, murmura-t-elle.

– Pense un peu à ce qui t'attend en revenant ce soir, déclara Tom en haussant une épaule, crâneur.

Charlie leva les yeux au ciel et Tom se redressa pour s'asseoir. Elle en profita pour enrouler les jambes autour de ses hanches et le serrer un peu plus contre elle.

– Tu veux que je te dépose chez toi pour te préparer ?, demanda Tom en ignorant expressément les mains de Charlie, qui descendaient lentement de ses pectoraux à son ventre.

– Euh, en fait, j'ai... un sac. Dans la voiture. En bas, avoua-t-elle en rougissant.

Tom écarquilla les yeux et pouffa.

– T'es venue avec tes affaires pour aujourd'hui au cas où tu passerais la nuit ici ?

Charlie hocha la tête en pinçant les lèvres, à la fois gênée d'avoir été si vaillante et amusée par la mine impressionnée qu'affichait Tom.