5 - Pacificateurs

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j'observais les quelques cerisiers en fleur plantés devant l'établissement en réfléchissant.
Ils m'avaient dis d'attendre mais j'étais assez pressée. Je ne voulais absolument pas croiser le con de service, tant pis pour Ichika. Tant qu'elle restait avec son frère, je ne lui parlais pas. Ça pouvait paraître puéril...mais j'avais totalement raison ! c'était lui qui avait été le premier à me chercher ! Je n'avais fait que me défendre, rien qu'en imaginant ce rictus narquois qu'il étirait devant moi comme pour se donner un air supérieur, j'avais envie de lui en coller une ! De plus que c'était une ghoule ou une demie ghoule alors qu'importe la violence de mes coups, il aura la chance de se relever ! Je rêvais cependant de pouvoir mieux lui briser les os, genre dans un bon vieux combat de nuit. À condition qu'il soit assez solide, sinon ça serai trop facile ! En me rappelant de sa carrure, il n'avait pas l'air tellement faible... alors ça pouvait aller.

— Oncle Juzo ! Oncle Arima !

Oh merde.

C'était sa voix... J'aurai dû m'éloigner un peu plus de l'entrée, j'espérais que boule de neige n'était pas là.

Je me retournais avec appréhension, dans la cours du lycée mon regard fut attiré par la pile électrique qui accourait vers le général dragon et le pacificateur de première classe avec un grand sourire étirant ses lèvres rosées.

Les protecteurs de la paix semblaient tout autant ravis. ils se connaissaient ? On dirait bien... Tout compte fait c'était logique.

Ils étaient à quelques mètres de l'endroit où je me trouvais mais semblaient ne pas m'apercevoir. je pouvais les observer tranquillement, je n'avais pas vraiment envie de les interrompre.

— La petite fille de Sassan ! Comment ça va ? Tu as encore grandi depuis la dernière fois !

Le général tapotait la tête d'Ichika qui souriait encore.

— La dernière fois c'était il y'a une semaine... Se moquait-elle avec son rire cristallin.
— Ce n'est pas de ma faute si tu ne cesses de grandir. Ont dirait une girafe.
— Mouais... tu as une sucette ? Demandait-elle subitement comme si de rien n'était.

Une sucette ? Sérieusement ?

— Heu... Non. fit-il en vérifiant. mais Yusa en a peut-être !
— pourquoi j'aurais des sucette ? Dit-il dubitatif.

Le brun haussa un sourcil malicieux, son collègue semblait avoir compris. Yusa toujours calme plongea une main dans sa poche et en ressortit effectivement des bonbons.

— Ah...
— Merci oncle Arima ! S'exclamait la bicolore aux cheveux bouclés en attrapant les sucreries avec entrain.

Elle se fourra une sucette dans la bouche d'un un air satisfait.

— Et où est l'autre perche ? Demandait juzo.
— Chais pas. Répondit-elle en haussant les épaules.
— Tant pis, je le verrai plus tard.
— Ouais.

Je me détournais de la scène et me décallais un peu en attendant que quelqu'un me remarque, rien que d'entendre parler de ce type me donnait de mauvais frissons.

— Eh, Yoru !

Ichika me fixait et ses accompagnateurs suivirent son regard.

— Oh, j'ai failli oublier, j'arrive petite ! S'exclamait Suzuya.

Petite.... Comme si toi tu étais grand. pestai-je mentalement.

La bicolore accouru vers moi, sa sucette entre les lèvres.

— Dites moi que je rêve...

Et réveillez moi si possible.

— Non, tu ne rêves pas yoru ! Tu pensais pouvoir m'échapper mais je t'ai repéré depuis longtemps ! Tu n'es pas la seule à avoir de bons sens.

— Au moins le con n'est pas avec toi, c'est déjà pas mal.
— Pff, va vraiment falloir que je trouve une solution pour vous deux sinon je ne pourrai pas vous supporter !
— moi non plus je ne le supporte pas. Si tu me permettais de lui donner une ou cinq petites gifles, je changerai peut-être d'avis.
— Il m'a dit pratiquement la même chose. Avouait-elle en riant, j'étirais un rictus amère.

Deux jours qu'on se connaissait et j'avais de plus en plus envie de le tuer.

— Vous vous connaissez ? Questionnait le général en arrivant à notre hauteur, son acolyte à ses côtés.
— C'est mon amie ! Annonçait-elle toujours enjouée en me prenant par les épaules. Vous l'avez bien regardé ? Elle ne vous rappelle pas quelqu'un ? L'auteur préféré de papa !

Ses petites boucles noires et blanches s'agitaient en même temps qu'elle, elle me faisait penser à un petit chien.

— Justement, c'est pour ça qu'on voulait te parler. dit le pacificateur de première classe, jusque-là resté silencieux.

Il s'exprimait enfin, je ne l'avais vu faire que de petits sourires, hochements de têtes...etc. il n'était vraiment pas bavard, comme...lui.

À cette pensée, mon visage s'assombrit. Il le remarqua aussitôt.

— Un problème ?
— Non...
— D'accord. Alors, on cherche un lieu où s'assoir pour discuter ?

Les deux personnes près de nous ne s'occupaient même plus de la conversation, Ichika et Suzuya étaient en pleine discussion plus ou moins étrange sur les points de suture tandis que les grands, c'est à dire moi et Yusa conversions avec des mines refroidies.

— Comme vous voulez. Répondis-je sur un ton monocorde.
— Alors ici c'est bon, nous n'avons pas beaucoup temps. dit-il en faisant allusion à lui et au général.

J'aurai plutôt dit que le général avait beaucoup de temps à perdre mais bon.

— Je ne vais pas y aller par quatre chemins...qu'elle est votre relation avec Sen Takatsuki ou encore Eto Yoshimura ?
— Aucune.

Il m'observait sans émotions apparente. cet étrange regard laissait quand même à désirer. Enfaite, c'était tout son être qui faisait froid dans le dos, il avait un certain charisme... il avait l'air de quelqu'un avec qui on ne pouvait pas plaisanter. mais pourtant, j'agissais comme à mon habitude avec lui, comme avec un autre étranger.

— Alors vous allez me dire que le fait que vous lui ressemblez parfaitement et que vous portiez le même nom de famille qu'elle ne sont juste que de pures coïncidences ?
— Exactement.

Il me toisa un instant du haut de sa grande taille, je me sentais comme une fourmis devant lui et ça m'agaçait.

— Vous savez que je peux avoir toutes les informations que je désire sur vous ?
— ...Oui. Hésitai-je un court instant.
— Alors pourquoi mentez-vous ?

C'est décidé. Il m'énerve.

— Bon d'accord, je suis sa fille. Vous êtes content ?
— Oui, dommage que vous ayez mis autant de temps...
— Et pourtant vous ne semblez pas surpris.
— J'ai mes raisons.

Il étira un imperceptible sourire avant d'interpeller son supérieur. Celui-ci se cousait un chaton sur son bras droit devant sa nièce émerveillée, des gens se retournaient pour les observer presque effrayés mais ils n'en avaient que faire, ils ressemblaient de plus en plus à des gamins alors que Mr Suzuya faisait peut-être même plus que le double de notre âge.... Disons qu'il restera toujours un enfant dans sa tête, même lorsqu'il sera vieux et ridé.

— À bientôôôt. saluait l'homme tout vêtu de noir avec un grand sourire.
— À bientôt Juzo ! À bientôt Yusa !

Il se détourna et se mit à trottiner derrière son subordonné qui le distançait déjà de quelques mètres.

— Pourquoi tu ne veux pas qu'on sache qui est ta mère ? Demandait-elle soudainement curieuse. Je ne l'écoutais même pas.
— Cool.
— ...Pourquoi tu tires cette tronche ? Interrogeait-elle en riant alors que je revenais parmi les vivants, sans quitter mon air sombre.
— Parce-que.
— Rohhh ! Souris un peu Yoru, souris comme tu sais si bien le faire !
— Comme ça ?

J'étirais un large sourire à m'en décrocher la mâchoire et elle se mit à rire.

— c'est parfait !

Tokyo Ghoul : Next GénérationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant