Tokyo Ghoul : Next Génération

11 - CST

- C'est décidé, je vais rejoindre cette bande de pacifistes.

Même si mes principes étaient contraires à cette organisation, j'éprouvais une si terrible envie de savoir la vérité que j'avais tenté de me persuader que ce n'était pas si grave.

Je devais par dessus tout savoir qui étaient ces gens et pourquoi faisaient-ils tout ça pour mieux les détruire. Hélas, ils étaient encore bien trop mystérieux pour moi, le CST par contre avait des années de recherches, ils en savaient plus que quiconque sur ce regroupement de cons tandis que moi je n'avais que des questions sans réponses.

Je voulais me battre contre ces oiseaux lugubres afin de si possible les exterminer, le CST poursuivait le même but, rien ne servait de faire durer le suspense encore longtemps. comme Weiss l'avait dit, mon action sera bénéfique des deux côtés. Et en plus je pourrai taper des gens sans être hors la loi !

Tous ceux que je connaissais au front uni n'étaient pas surpris de ma décision au vu de mes aptitudes de demie-ghoule - et de mon goût prononcé pour la bagarre. Sans toutefois savoir mes véritables raisons. À eux j'avais dis que je le faisais juste pour le fun, pour avoir un peu d'action dans ma vie quotidienne et un possible plan pour l'avenir. J'étais une future apprentie pacificatrice ordinaire, et je devais rejoindre l'Académie du CST afin de suivre une bref formation spécialisée autant intellectuellement que physiquement jusqu'à ce que les cadres estiment qu'il soit temps pour moi de débuter officiellement. Ensuite je rejoindrai une escouade de surveillance, d'enquêtes sur terrain ou un truc du genre.

J'espérais que tout cela se déroule rapidement pour que je puisse enfin me concentrer sur les choses intéressantes et reprendre mes activités, avec néanmoins quelques petits changements... Comme ne tuer que lorsque c'est "Inévitable", respecter les droits des ghoules et des humains, privilégier le dialogue que le combat... ça me prendra du temps pour m'y faire.
Pourtant je pensais que je pouvais me contrôler, si je tuais au moins deux ou trois ghoules par semaine ça ira parfaitement ! Ils ne m'en voudront pas, n'est-ce pas...?

*

- Vous n'avez pas besoin de m'accompagner, je ne suis pas une enfant.
- Que dis-tu jeune fille ?! Ah...les gosses grandissent si vite dernièrement !

Les bêtises d'Ichika me firent rire alors que son frère étirait simplement un fin sourire, il était bien plus habitué à ses folies intempestives. Ils avaient - ou plutôt elle avait - insisté pour m'accompagner jusqu'à mon entrée à l'Académie. Nous étions un samedi alors ils étaient libres et moi j'avais rendez-vous pour mon premier cours avec d'autres apprentis. L'Académie du CST n'était pas comme une vraie école, les aspirants passaient quelques fois suivre des cours souvent donnés par des pacificateurs ayant un peu de temps libre ou d'anciens inspecteurs s'étant reconvertis.

J'étais dans un amphithéâtre avec un nombre incalculable de sièges autour de moi, ça devait faire le même effet d'être à l'Université. Mais dans cette salle, seuls quelques élèves étaient présents, écoutant attentivement le moindre mot formulé par leur sensei. Il était évident que chacun d'eux voulait avoir de meilleurs résultats pour atteindre au plus vite un poste au sein de l'organisation.

Les leçons ne duraient pas longtemps, les entraînements étaient par contre beaucoup plus longs. Les enseignants n'hésitaient pas à faire mal aux goules comme aux humains normaux, "sur le terrain les ennemis ne feront pas de différence". Ici nous étions globalement égaux mais le meilleur élève ressortait plus. Sans surprise, pendant les combats mon expérience se faisait ressentir. Ils n'imaginaient sûrement pas que j'apprenais depuis mon enfance, des techniques enseignées par mon tuteur et par « lui ». Ce fut ainsi qu'un professeur s'étonna que je puisse connaître de nombreuses techniques appartenant de base au CST, moi qui n'y avait jamais pris de cours...j'avais esquivé le sujet en affirmant que j'avais vu beaucoup de films de combat et qu'il y'en avait sans doute qui s'inspiraient de ces méthodes... Dubitatif face à cette excuse bidon, il avait laissé couler. Quel crédule.