Tokyo Ghoul : Next Génération

6 - Blanc

Perchée du haut d'un immeuble délabré, je m'étais assoupie un moment, bercée par le calme apparent de la ville. Mais soudainement un vacarme assourdissant me sortit de ma petite pause, un bruit de mur qui se brisait. Une simple bagarre ou quelque chose de plus gros ? Je décidais d'aller voir. Peut-être qu'ils pourront me distraire.

Deux ghoules se battaient férocement dans l'espace abandonné, je m'étais assise pour les observer. Je me demandais qui allait gagner et qui allait mourir. Peut-être que je pourrai tuer le survivant, j'espérais qu'il serait bon. Il me fallait reprendre des forces. Je n'avais plus trop le moral dernièrement.

Au milieu de tout cet agitement, une présence se fit ressentir dans mon dos. Je la reconnu aussitôt mais la situation m'empêchait de dire son nom.

— Tu aimes la vue ? Demandai-je pour attirer son attention.
— Je me demande qui va gagner.

Il soupira et s'assit à quelques mètres. J'avais une terrible envie de l'insulter mais je fis mon possible pour me retenir.

— Je parie tout ce que tu veux sur le masque de lézard. Soufflai-je enfin.

Mieux vallait faire comme si de rien n'était, même si ça me brûlait intérieurement de laisser parler mes poings, je devais absolument éviter.

— Hmm... Moi aussi.

Et puis qu'est-ce qu'il faisait là ? Je n'avais jamais entendu parler de lui dans le coin, peut-être n'avais-je pas fais attention..? C'était très étrange.

— Pourquoi es-tu ici yoru ?

Il enleva son masque et me fixa en haussant un sourcil.

— Tu m'as reconnu...
— Je ne suis pas si idiot quand même, je t'ai reconnu à ton odeur.
— Pareil, et pourquoi t'es venu ? La dernière chose dont j'ai besoin est de voir ta face de raté.

Il avait l'air vexé mais il ne répliqua pas.

— Je devais vérifier quelque chose.
— Quoi ?
— Rien qui ne te concerne.
— Bien-sûr que ça me concerne crétin.

Il leva les yeux au ciel.

— J'y vais.
— Reste ici, tu ne pars pas sans t'excuser pour tout. Dis-je en me relevant.
— Pour tout ?
— Oui, pour tout !
— Tu veux que je te rappelle que c'est TOI la fautive ?!
— Mais non !! C'est toi le fautif ! Non seulement tu me regardes de haut, tu me cherches et tu fais comme si de rien n'était !!

Il lâcha un petit rire.

— Je ne peux pas faire autrement que te regarder de haut...
— Rahhh !

Il pouffa de rire puis me tapota la tête comme pour bien me rappeler comment j'étais minuscule face à lui. je saisi son poignet et le serrais fermement, encore un peu et j'aurai pu le briser.

— Lâche mon bras.
— Excuse toi d'abord.
— Excuse toi toi même pour toutes tes insultes et ton agressivité excessive envers moi.
— À qui la faute, hein ?
— À la tienne.

Je serrais beaucoup plus son bras en laissant parler ma colère, il n'avait pas l'air d'avoir si mal que ça, ce qui m'énervait encore plus.

— Aïe.
— EXCUSE TOI !
— Non, petite capricieuse.
— Je ne suis pas capricieuse !!!
— Oui, tu es aussi une enfant.
— J'te rappelle que je suis plus âgée que toi !
— On dirait pas.

Il retira son bras endolori en esquissant une petite grimace.

— T'es sûre que t'es une fille ?
— En plus t'es sexiste ?! Bien-sûr que je suis une fille !
— Mouais.