Is It Desire!Tome 1 (Terminé)

Chapitre vingt huit

Mélaine

-"Tu veux boire quelque chose," lui proposais-je.

Une bataille se lisait dans ses beaux yeux. On aurait dit qu'il luttait pour ne pas accepter mon offre. Finalement, Thomas refusa mon invitation et s'en alla tandis que j'entrais dans mon appartement épuisée.

Voyant qu'il était déjà neuf heures, je pris une douche et me préparais du café pour aller au bureau quand j'entendis des coups à la porte.

-"J'arrive," criais-je tout en enfilant une nuisette.

-"Pitié, faites que ça ne soit pas ma voisine," priais-je.

Depuis que j'avais emménagé ici, elle essayait de me caser avec son fils qui était vingt ans mon aîné. Putain, j'étais célibataire pas désespérée! Certes, ma vie romantique était devenu une catastrophe. Mon dernier plan cul remontait à plus de cinq mois et vous dire que je n'étais pas frustrée serait vous mentir!

J'ouvris la porte pour confronter le petit chenapan qui continuait à martyriser ma porte quand je reconnus Thomas. Il n'était pas parti, lui?

-"Thomas, que fais-tu ici?" lui demandai-je perturbée.

Pour toute réponse, ce bel allemand scella ses lèvres aux miennes. Ma bouche s'entrouvrit aussitôt au contact de ses lèvres dures et chaudes. Thomas me souleva pour pénétrer dans mon appartement, puis me plaqua contre la porte qu'il venait à peine de claquer.

Mes hanches autour de son bassin, mon client s'aventura sur ce terrain miné de nos désirs inavoués. Prenant mon visage en coupe, Thomas s'attaqua de nouveau à mes lèvres, appréciant et goutant chaque parcelle de ma bouche où nos langues ne faisaient que s'aimer.

Ses doigts cependant remontaient davantage à la gourmandise qu'il convoitait tant.

-"Mél," grogna Thomas quand il s'aperçut que je ne portais aucune culotte.

Ses tourmalines paraïba ancrées dans les miens, Thomas me pénétra de deux doigts. Un doux gémissement sortit de ma bouche. Rejetant ma tête à l'arrière, je me cambrais davantage pour savourer ses assauts d'une lenteur meurtrière au coeur de ma féminité.

-"Regarde moi," m'ordonna Thomas d'une voix puissamment rauque voyant que je m'abandonnais entièrement à cette douce cadence que faisait ses doigts.

J'obtempérais et déglutis en le scrutant. Mon dieu. Son regard de braise aurait pu fondre l'Antarctique. Ses pupilles s'étaient noircies et son regard était devenu sauvage, comme s'il allait me dévorer.

-"Tu es mienne," m'avoua Thomas avant de marquer mon cou de ses baisers.

-"Je n'appartiens à personne," halétais-je contre sa bouche.

-"Vraiment?" demanda mon client en retirant ses doigts. -"Vous êtes une piètre menteuse, Mademoiselle Vierra," conclut Thomas.

-"Et vous, trop prétentieux," répliquais-je, en me détachant de lui furieuse.

Bon sang! Pourquoi il agissait comme les pires des connards? Je redressais ma nuisette sous son visage hilare. Et le comble de tout ça, Monsieur se moquait de moi! Se trouvait-il drôle d'avoir retiré ses doigts au moment où j'allais me laisser emportée par cette immense vague de plaisir?

-"Allons au Spago demain," m'ordonna Monsieur Connard.

-"À qui tu parles?" lui demandais-je.

-"À toi! Tu vois d'autres personnes ici?" rétorqua Thomas.

-"Vraiment? À ce que je sache, il n'y a pas écrit propriété de Thomas, je ne suis pas ton chien," assénais-je en lui montrant mon front.

-"Ça ne serait tarder," contra ce bel adonis. -"Mais c'est ton corps que je marquerai."

-"Va te faire foutre," dis-je excédée en lui montrant ma porte.

Mais, au lieu de partir, Thomas se jeta sur mes lèvres en un baiser impétueux.

-"Ce n'était pas une question! Demain nous irons dîner ensemble," dit Thomas d'une voix profonde en prenant mon visage en coupe.

-"Et si je ne viens pas?" le provoquais-je.

-"N'ose même pas," me menaça-t-il. -"Sinon je viendrai moi même te chercher et c'est moi qui te mangerai," répondit-il d'une voix gutturale avant de sortir une bonne fois pour toute de mon appartement, me laissant pantelante et frustrée!