Chapitre trente cinq

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Thomas

New York défilait devant mes yeux. Les injures des passants, marchands ambulants, et le klaxon incessant des automobiles résonnaient dans cette ville bruyante tel un chant mélodieux en ce lundi matin. Je regardais ma montre impatient. Dans bientôt, dix minutes, j'aurais finalement mes réponses.

-"Nous sommes arrivés, Monsieur," me dit mon chauffeur.

-"Très bien. Merci Brice," le remerciais-je en sortant de ma voiture.

Serrant convulsivement ma mâchoire, je me dirigeais vers cet immeuble miteux dont les devantures étaient dans un piteux état. Qui voudrait habiter dans un taudis pareil?

Le concierge me dévisagea de la tête au pied, peu accoutumé de voir un homme en costard dans le Queens.

-"C'est pour quoi?" me demanda-t-il sèchement.

-"À quelle étage habite Madame Christiana?" répliquais-je de but en blanc.

-"C'est interdit de transmettre ce genre d'informations," railla le concierge.

Ma mâchoire tressautait violemment. Serrant les poings, j'avançais dangereusement vers lui. Son teint devint livide. Mon regard se fit meurtrier. Tremblant, son sourire narquois disparut pour laisser place à la peur.

-"Je vous l'ai gentiment demandé. Où est sa chambre?" répétais-je d'une voix sombre.

-"Deuxième étage, chambre cent six," dit-il d'un trait.

Mon visage se peignit d'un sourire fugace. Encore un peu, il m'aurait fait la révérence. Sans plus tarder, je grimpait les escaliers ignorant l'odeur immonde que dégageait ses enceintes.

-"Chambre cent six," lis-je quand je fus devant la porte. Prenant une grande inspiration, je toquais à la porte mais au bout de quinze minutes, personne ne vint m'ouvrir.

Je fus sur le point de jeter l'éponge quand j'entendis sa voix.

-"Qui est-ce?" minauda-t-elle suspicieuse.

-"Le concierge, vous avez reçu des lettre," inventais-je en masquant ma voix.

Christiana ouvrit aussitôt la porte mais dès qu'elle me vit, elle cria avant de la refermer. Cependant, je fus plus rapide qu'elle en bloquant la porte par mon pied. Pénétrant dans sa modeste demeure après avoir fermé soigneusement la porte, je détaillais la pièce essayant de trouver une piste qui mènerait à Claire.

-"Tu es dans un état pitoyable, Christiana," remarquais-je. -"Dis moi où elle est?" menaçais-je.

-"Sors d'ici avant que j'appelle la police," rétorqua ma belle-mère en prenant le combiné.

-"Fais le," l'encourageais-je, sourire aux lèvres.-"Je me demande qui ira en prison moi ou toi? Après tout, toi et ta fille m'avez volé plus de cinq millions euros. Qu'attends-tu?"

La frayeur se lisait sur son visage blême. Tremblante de la tête au pied, elle s'appuya sur une chaise pour se donner contenance.

-"Claire, elle.. Elle n'est pas là. Je n'ai plus eu de ses nouvelles, depuis le vol," bredouilla Christiana.

-"Cesse de jouer la mijaurée. Je n'ai pas de temps à perdre. Pour une fois dans ta vie, dis la vérité," m'écriai-je.

-"C'est la vérité. Crois moi."

Un rire amer s'échappa de ma gorge. J'étais venu ici pour rien. Toutes ses recherches infructueuses ne servaient à rien. Au final, j'étais revenu au point de départ.

-"Je ne te crois pas, Christiana. Mais j'espère que tu dis la vérité," la menaçais-je.

-"Sinon quoi? Tu vas me tuer? Ta nouvelle petite amie sera déçue de savoir que tu es assassin. Comment s'appelle-t-elle déjà? Mélaine, n'est-ce pas? Et s'il lui arrivait quelque chose?" répliqua cette sangsue.

Mon visage se tordit en un rictus mauvais. La haine que je contenais refit surface. La plaquant contre la porte, ma main se pressa autour de sa nuque. Elle essaya de se débattre mais ce fut peine perdue.

-"Enfin, tu montres ton vrai visage," dis-je.-"Si tu oses toucher le moindre de ses cheveux ou même t'approcher d'elle, sache que je ne serai pas aussi clément qu'aujourd'hui."

Sur ce, je la relâchais puis sortis de cet affreux appartement.

Is It Desire!Tome 1 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant