9 Façons de mourir

8. Maltraitance

J'avais toujours eu beaucoup de colère en moi, ma mère me l'avait toujours dit.

Depuis que je travaillais à la fourrière, je me sentais mieux, libéré. J'attrapais les chiens et je libérais toute ma colère sur eux pour ensuite les ramener à la fourrière en disant que je les avais trouvées comme ça.

J'adorais faire sa, j'adorais mon travail et j'adorais ma vie. J'adorais quand ma mère me félicitait d'avoir sauvé un chien plein de sang alors qu'en réalité c'était moi qui l'avais frappé. J'adorais cette sorte de pouvoir que j'avais sur eux, quand ils me regardaient avec leurs yeux pleines de larmes, quand ils hurlaient parce qu'ils avaient mal, quand je les dominais.

Aujourd'hui était un jour ordinaire, j'avais attrapé un petit chihuahua dans une ruelle. Je lui avais coupé l'oreille et je l'avais frappé, j'avais libéré la colère de quand je m'étais engueulé avec ma copine la veille. J'allais lui faire manger son oreille quand il ce décida à me sauter dessus.

Il m'avait arraché les yeux avec ses dents bien aiguisées et me détruisait le visage. J'avais réussi à m'enfuir mais j'avais mal et je ne voyais plus rien. Une dame m'avait recueilli, elle m'avait emmené à l'hôpital.

En sortant de l'hôpital j'étais toujours aveugle mais j'avais eu un chien Mira pour m'aider. J'avais une haine en moi. Je m'étais caché avec le chien dans un endroit sans bruit, humide et froid.

J'avais imaginé que le chihuahua était le chien que j'avais. Mon sang brûlait de colère, comme si mon visage était en feu, mes mains, mes pieds et mon corps au complet. Je m'étais acharné sur ce chien, je l'entendais hurler de douleur.

Mais, il c'était défait de mon emprise et il m'avait sauté à la gorge. Il me gigotait dans tout les sens, je sentais mon sang chaud couler le long de mon coup, de mes bras, de mon corps. J'étais fatigué, exténué.

Quand il en avait assez, il me lâchât et partit.

Je me vidais, perdais des litres de sang et jusqu'à la dernière goute..

Jusqu'à la dernière goute..