PDV: Apryl
Enfin de retour à la maison, je ressentais un mélange de soulagement et de frustration. L'hôpital était devenu un endroit insupportable, surtout avec cette nourriture peu appétissante qui semblait être la norme là-bas. Et puis, il y avait cette sensation de solitude qui me pesait, exacerbée par le fait que mon frère, n'avaient pas pris la peine de me rendre visite une seule fois. Au fond, peut-être que ça me blessait plus que je ne voulais l'admettre. Peut-être que j'avais essayé de me convaincre que ça ne m'importait pas, pour éviter de ressentir cette douleur lancinante au fond de moi.
Pourtant, malgré mes tentatives pour ignorer cette réalité, je ne pouvais m'empêcher de me sentir déçue. Après tout, n'est-ce pas dans les moments difficiles que l'on s'attend à ce que sa famille soit présente, à ce qu'elle offre son soutien et son réconfort ? Mais peut-être que j'étais simplement en train de me faire des illusions, de croire en quelque chose qui n'existait pas vraiment.
Revenant à la réalité, je décidai de descendre au rez-de-chaussée pour chercher ma mère et lui demander où se trouvait mon imbécile de frère.
Maman : Il est sorti, et s'il te plait arrête de dire que ton frère est débile, Apryl.
Apryl : D'accord, d'accord. Bon, je vais y aller. Salut. Lève les yeux au ciel.
Maman : Bisous ma chérie. Ce soir, c'est ton frère qui vient te chercher et arrête de lever les yeux au ciel Apryl.
Je hoche la tête avec un soupir léger, une pointe de contrariété s'insinuant en moi. Génial, je préfère de loin rentrer à pied, vraiment.
Je rassemble mes affaires d'un geste distrait et me dirige vers l'arrêt de bus, une anxiété sourde m'envahissant à mesure que j'avance. L'idée de retourner au lycée me donne un nœud dans l'estomac, une appréhension palpable qui me serre le cœur. Pour être honnête, je redoute cette journée plus que tout. Les pensées tourbillonnent dans ma tête, les souvenirs d'interactions passées, les éventualités d'embarras à venir. Je me demande si je pourrai affronter les regards scrutateurs, les murmures dans mon dos, les possibles confrontations désagréables.
À chaque pas, mon pas se fait plus lourd, comme si mes pieds étaient ancrés au sol par le poids de mes inquiétudes. Pourtant, je me force à avancer, essayant de chasser ces pensées sombres qui menacent de m'engloutir. Je respire profondément, tentant de calmer les battements frénétiques de mon cœur, mais l'appréhension persiste, insidieuse.
Arrivé à l'arrêt de bus, je m'installe sur le banc, le regard perdu dans le vague, le visage marqué par l'anxiété. Chaque minute qui passe semble une éternité, et chaque bruit de moteur qui s'approche me fait sursauter. Je redoute l'instant où je devrai monter à bord, affronter cette journée qui s'annonce éprouvante.
Finalement, le bus arrive, et je me lève avec une résolution fragile. Je monte à bord, l'estomac noué, et m'installe près de la fenêtre. Le trajet jusqu'au lycée semble interminable, chaque virage, chaque arrêt, prolongeant mon supplice. Mais malgré mes craintes, je sais que je dois affronter cette journée, une étape à la fois.
\Éclipse du trajet/
Je descends du bus, un nœud d'appréhension serrant ma poitrine, et je me dirige vers le bâtiment du lycée. Les marches que je gravis semblent interminables, chaque pas résonnant dans le silence pesant qui m'entoure. Les premières lueurs du jour éclairent faiblement le chemin devant moi, mais à l'intérieur, mon esprit est obscurci par une anxiété grandissante.
Je longe les rangées de casiers, le cliquetis familier des serrures remplissant l'air. Alors que je m'approche, perdu dans mes pensées tourmentées, je rentre violemment dans quelqu'un, mon cœur bondissant dans ma poitrine à l'impact. Super, je pense, à peine arrivé et déjà un début de journée chaotique. C'était comme si le destin avait déjà décidé de compliquer les choses pour moi, dès le premier pas franchi dans cet établissement.
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Dark Past
RomanceDans l'éclat fragile de ses seize ans, Apryl se tient seule, perdue dans l'ombre épaisse de la tristesse qui a enveloppé son cœur depuis le départ précipité de son grand frère. Chaque jour est devenu une danse solitaire avec la douleur, une symphoni...