Chapitre 7

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PDV: Apryl

Je me redressai péniblement, sentant chaque mouvement réveiller une douleur lancinante dans mon corps meurtri. Avec peine, je remis mon sac sur mes épaules endolories, essayant de garder mon calme malgré la tempête de douleur qui faisait rage en moi. Mais la douleur physique, aussi insupportable soit-elle, n'était rien comparée à la souffrance intérieure que je ressentais.

Le poids de la trahison et de l'humiliation infligée par Beth pesait lourdement sur moi, comme un fardeau insupportable que je devais porter seul. Je sentais mes émotions se mélanger, la colère, la frustration, mais aussi la peur et le chagrin, tissant un nœud inextricable dans les profondeurs de mon être.

Je m'assis sur un banc à proximité, laissant mon corps épuisé se reposer un moment. Une grimace de douleur traversa mon visage alors que je crachais légèrement du sang, laissant une trace sombre sur le sol. Ma main se porta instinctivement à mes côtes, là où la violence de Beth avait laissé sa marque, et je sentis une nouvelle vague de douleur me submerger.

Les minutes s'écoulèrent lentement, chaque seconde semblant une éternité alors que j'attendais l'arrivée de mon frère. Dans l'attente, je luttais contre la douleur et l'angoisse qui menaçaient de m'engloutir. Mais malgré tout, une lueur d'espoir persistait, une lueur faible mais tangible, me rappelant que je n'étais pas seule, que quelque part, quelqu'un se souciait de moi.

\Éclipse de quatre longues heures/

Quatre longues heures se sont écoulées depuis que je suis ici, attendant dans l'obscurité croissante. La nuit commence à envelopper le monde dans son manteau sombre, et je me sens seule, abandonnée à mes pensées tourbillonnantes. Les larmes menacent de perler au coin de mes yeux, une tristesse profonde s'installant dans les replis de mon cœur brisé.

Je saisis mon téléphone, la gorge serrée par l'angoisse, et compose le numéro de Niall avec des doigts tremblants. Chaque sonnerie me semble une éternité, remplie d'une attente insoutenable. Les larmes commencent à embuer mes yeux, prêtes à déborder à tout moment. J'espère désespérément qu'il aura une bonne excuse, une explication qui apaisera la douleur lancinante qui m'étreint.

Mais le téléphone continue de sonner, sans réponse. Une boule d'angoisse se forme dans mon estomac, une peur sourde m'envahissant alors que je réalise que peut-être, il ne viendra pas. La déception me submerge, un torrent de chagrin déferlant sur moi alors que je réalise que même dans mes moments les plus sombres, je suis seule.

PDV : Harry

Le téléphone de Niall sonna et, sachant qu'il était parti chercher de quoi manger, je pris l'initiative de répondre.

Harry : Allo ?

Apryl : Niall, tu ne penses pas que tu as oublié quelque chose ?

Harry : Euh, c'est Harry. C'est toi, Apryl ? Je peux lui transmettre le message si tu veux. Il a oublié quoi ?

J'entendis Apryl étouffer un sanglot, des reniflements trahissant son émotion.

Apryl : C'est moi qu'il a oubliée. J'attends devant mon lycée depuis 5 heures maintenant.

Et elle raccrocha brusquement, laissant un silence pesant dans la pièce. Je me hâtai alors de prévenir Niall, qui contacta aussitôt sa mère pour lui demander d'aller chercher Apryl.

PDV : Apryl

Finalement, c'est maman qui est venue me chercher. Elle m'a accueillie avec un flot de reproches à propos de mes blessures. Je me souviens de ses mots cinglants, qui résonnaient comme des coups de fouet : "Tu es vraiment une délinquante ! Qu'est-ce que je vais faire de toi ? Chaque jour, tu as de nouvelles blessures. Si tu continues comme ça, je t'envoie en pension. Tiens, tu vas passer une semaine chez ton frère, point final ! Pas de discussion !"

J'ai été grondée sans qu'elle se rende compte de ma souffrance, comme si mes blessures n'étaient que des caprices. Elle ne s'est même pas excusée pour Niall, comme si c'était normal qu'il m'oublie et me laisse seule dans le froid pendant maintenant cinq heures.

Et c'est ainsi que je me suis retrouvée chez mon idiot de frère. C'était comme si ma seule option était de me soumettre à la volonté de maman, même si cela signifiait être loin de chez moi, loin de ce que je connaissais, loin de tout ce qui me rattachait à un semblant de normalité. 

A Suivre...

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