Chapitres 18

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PDV: Apryl

Mon regard s'égarait dans le vide, perdu dans un océan d'émotions tumultueuses, avant que je ne me laisse glisser le long du mur, sentant le froid du béton contre mon dos. Dans ces instants de désespoir, mes pensées s'entremêlaient, retraçant le chemin tortueux qui m'avait mené à cet endroit, à cette impasse où même respirer semblait difficile.

Au début, il avait été si doux, si prévenant, un rayon de lumière dans mon univers sombre. Chaque geste, chaque mot, empreints de tendresse, semblaient chasser les ténèbres qui m'avaient enveloppée. Mais peu à peu, comme un voile se dissipant, il avait révélé son vrai visage, celui d'un monstre tapi dans l'ombre, prêt à dévorer mon âme fragile.

Les premières humiliations, insidieuses, avaient été comme des piqûres, douloureuses mais supportables. Des mots acérés lancés en public, des gestes déplacés dissimulés sous le masque du jeu. Puis vinrent les blessures, invisibles aux yeux des autres mais déchirantes pour mon être intérieur. Des coups portés à mon estime, à ma dignité, laissant des cicatrices invisibles mais profondes dans mon âme meurtrie.

À chaque fois, il s'excusait, promettant que cela ne se reproduirait plus, que c'était une erreur, une faiblesse momentanée de sa part. Et moi, aveuglée par l'amour ou la peur, je l'avais cru, m'accrochant à l'espoir fragile que les choses s'amélioreraient. Mais chaque excuse était suivie d'une nouvelle déchirure, plus violente, plus dévastatrice que la précédente, comme un cycle infernal dont je ne pouvais m'échapper.

Des larmes brûlantes dévalaient mes joues, laissant des traces salées sur ma peau, tandis que je relevais lentement la tête pour croiser le regard de Harry. Dans ses yeux, je cherchais une lueur de compréhension, un éclat de remords, mais tout ce que j'y trouvais était le reflet de mon propre désespoir, une triste réalité que je ne pouvais plus ignorer.

Apryl : T-Tu veux aussi que je meure, comme lui...

Les mots s'échappaient de ma bouche avec une fragilité presque palpable, chargés du poids de la peur et de la trahison.

Un frisson glacial parcourut mon échine alors que je me figeais, submergée par une montée soudaine de panique. Mes membres tremblaient, mes poumons se comprimaient sous le poids de l'anxiété grandissante. Reculant instinctivement, je balbutiai des excuses incohérentes, cherchant désespérément à m'échapper de cette atmosphère oppressante.

Mes pas résonnaient dans le silence, rythmés par le battement effréné de mon cœur, alors que je cherchais frénétiquement une issue, un souffle d'air frais pour apaiser mon esprit tourmenté. Mais dans ma précipitation, je heurtais quelqu'un de plein fouet, mon corps s'effondrant avec un bruit sourd, une cacophonie assourdissante dans mes oreilles déjà assaillies par le tumulte de mes pensées.

La douleur, vive et lancinante, m'arracha un gémissement alors que je fermais les yeux avec force, cherchant refuge dans l'obscurité momentanée. Une voix familière, teintée de préoccupation et de regret, s'éleva au-dessus du chaos qui régnait en moi.

Liam : Oh, je suis tellement désolé, Apryl... Tu vas bien ? Rien de cassé, j'espère ? Punaise, je suis vraiment désolé, quelle idiotie de ma part !

J'entendis Louis s'approcher, sa présence rassurante enveloppant mon être tourmenté. Il me redressa avec douceur, m'enserrant dans ses bras solides, une étreinte qui semblait vouloir effacer toutes les blessures de mon âme meurtrie. Ses bras, un refuge dans la tempête, m'entouraient avec une force réconfortante, comme s'ils voulaient me protéger de tout mal.

Des mots réconfortants s'échappaient de ses lèvres, des murmures doux comme une caresse sur ma peau brisée. Je laissai ma tête reposer sur son torse, captant le rythme apaisant de son cœur, une mélodie réconfortante dans le chaos de mes pensées tourmentées. Les larmes, longtemps retenues, se déversèrent enfin, un torrent incontrôlable de douleur et de désespoir.

Les mots jaillirent de ma bouche, un aveu de faiblesse, un cri du cœur désespéré.

Apryl : Je n'en peux plus... Balbutiai-je entre deux sanglots, sentant chaque syllabe chargée du poids de mon fardeau. Je suis à bout... Je n'ai plus aucune force...

Mes paroles se perdaient dans l'écho étouffé de ma détresse, cherchant désespérément un soulagement à cette souffrance qui semblait infinie.

Louis, témoin silencieux de ma peine, m'écoutait avec une patience infinie, ses bras continuant de me soutenir dans ma chute vertigineuse. Et dans cet instant de vulnérabilité totale, je lui avouai mon désir le plus profond, celui de fuir vers un monde meilleur, débarrassé de toute peine, de toute douleur.

Apryl : Louis, je suis fatiguée... Murmurais-je, laissant mes mots flotter dans l'air chargé d'émotions. 

A Suivre...

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⏰ Dernière mise à jour : May 21 ⏰

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