Chapitres 17

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PDV: Apryl

Dans l'obscurité pesante de mes pensées tourmentées, je me retrouve prisonnier d'un labyrinthe de douleur. Pourquoi chaque pas semble-t-il plus difficile que le précédent ? Pourquoi semble-t-il que personne ne veuille me laisser m'échapper ou simplement me laisser en paix ? Ma souffrance, si profonde et si insidieuse, demeure invisible aux yeux de ceux qui m'entourent. Ils agissent comme si tout allait bien, alors que mon monde intérieur est en ruine, déchiré par des émotions qui me submergent sans relâche.

Chaque jour, je me demande ce que j'ai bien pu faire pour mériter une telle épreuve. Est-ce le poids de mes propres erreurs qui m'écrase, ou bien est-ce le fardeau des autres qui pèse sur mes épaules déjà affaiblies ? Dans l'ombre de mes tourments, une présence familière vient envelopper mon corps frêle de ses bras. L'odeur familière de Louis m'envahit, et dans ce geste de réconfort, je trouve un fragile refuge.

Il serre mon corps contre le sien, comme pour protéger mon être meurtri des assauts du monde extérieur. Ses caresses dans mes cheveux sont comme des murmures apaisants dans le tumulte de mes pensées tourmentées. Mais alors que je m'accroche désespérément à ce moment de répit, son regard descend vers mes poignets meurtris. Je sens sa mâchoire se contracter, signe muet de sa propre lutte intérieure face à ma détresse.

Dans ce moment de vulnérabilité partagée, je réalise que même ceux qui cherchent à m'aider sont eux-mêmes prisonniers de leur propre impuissance

Harry : Hurlant de colère. Pourquoi agis-tu ainsi envers ton propre frère ? Es-tu donc si dénuée de compassion ?

Louis : Tentant de calmer les choses. Harry, calme-toi, hurler ne résoudra rien.

Je fixais le vide, sans réaction. Les mots d'Harry résonnaient en moi avec une douloureuse familiarité. Tout comme lui, il me criait dessus... Pour finalement me frapper et m'agresser sexuellement jusqu'à ce que je perde conscience.

Harry m'agrippa fermement par le poignet me soulevant légèrement, ses doigts serrés autour de ma peau, une emprise presque douloureuse, comme s'il tentait d'arracher la vérité de mes entrailles. Son regard, implacable, cherchait quelque chose en moi, mais je le rencontrai avec un calme apparent, dissimulant toute émotion derrière un masque de neutralité glaciale. La surprise se peignit sur son visage, éphémère, vite remplacée par une expression sérieuse, une résolution indéniable. Cette façade, celle d'un homme décidé à obtenir ce qu'il voulait, même au prix de la violence.

Pourtant, dans cet échange tendu, une question émergea, comme un écho lancinant dans mon esprit tourmenté. Serait-ce ainsi que cela se passerait ? Allait-il me frapper jusqu'à ce que je cède, jusqu'à ce que mes lèvres dévoilent le secret qu'il convoitait tant ? Et après, une fois rassasié de ce savoir, me laisserait il gisant au sol, presque sans vie, abandonnée à mon sort ?

Apryl : Alors toi aussi, tu vas me brutaliser jusqu'à ce que je parle ? Murmurais-je d'une voix étranglée par la douleur naissante, par la peur qui s'insinuait sournoisement dans mes veines. Et une fois que tu auras obtenu ce que tu désires, me laisseras-tu là, brisée, abandonnée à ma propre agonie ?

Harry, scrutant mes yeux avec intensité, fronça les sourcils, relâchant enfin sa prise sur mon poignet comme soudainement conscient de la violence de son geste.

Harry : Bien sûr que non, pourquoi diable penserais-tu cela ?  Rétorqua-t-il d'un ton presque offensé, comme si l'idée même de me laisser souffrir lui était insupportable.

Mais malgré ses paroles rassurantes, le mot "mourir" résonnait en boucle dans mon esprit, une sinistre litanie qui menaçait de m'engloutir tout entière. 

A Suivre...

Dark PastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant