Chapitre 10

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PDV: Apryl

Je franchis la porte de chez mon frère avec force, la laissant claquer violemment derrière moi, un écho de ma frustration intérieure. Mes pas résonnent dans l'escalier, chaque marche vibrante sous le poids de ma colère grandissante. Chacun de mes mouvements est empreint d'une détermination farouche, comme si je voulais signifier ma présence avec force. Je monte les marches avec une lourdeur délibérée, comme un éléphant, exprimant ainsi toute la rage qui brûle en moi. Sans un mot, sans un regard, je me dirige résolument vers la chambre de mon frère. Il ne mérite même pas un regard, encore moins une explication de ma part.

Une fois à l'intérieur, je refuse de lui accorder la moindre attention. À quoi bon ? Il ne comprendrait même pas la profondeur de ma colère, de toute façon.

Je me réfugie ensuite dans la salle de bain, cherchant un moment de calme loin du tumulte extérieur. Face au miroir, je contemple mon reflet avec un mélange de dégoût et de tristesse. Je prends soin de mes blessures avec précaution, car mon frère est incapable de le faire. Beth est toujours là pour me frapper quand je vais au lycée. Ruminant ces pensées amères, je ressens une pointe de désespoir m'envahir.

Après avoir traité mes blessures, je me débarrasse de mes vêtements, troquant la lourdeur du jour pour la douceur de mon pyjama. Je m'installe dans mon lit, l'esprit embrouillé par les tumultes de la journée.

Après de longues minutes passées à remâcher les événements douloureux, je finis par succomber au sommeil. Mes paupières s'alourdissent lentement, m'emportant vers un monde où les tourments et les peines ne peuvent plus me toucher.

PDV : Niall

J'entends la porte claquer et je m'empresse de me rendre dans le couloir pour voir ce qui se passe. Je la vois, montant les escaliers avec une rage palpable dans chaque pas. J'allais l'interpeller, mais Liam m'en empêche en attrapant mon bras fermement.

Liam : Niall, laisse-la un peu respirer. Ça ne doit pas être facile pour elle tous les jours.

Niall : Je le sais bien, mais je déteste la voir dans cet état.

C'est alors que Zayn surgit dans l'entrée, ses traits témoignant d'une certaine inquiétude.

Zayn : Liam a raison, Niall. Tu dois lui laisser un peu de temps. Avec le temps, tout s'arrangera.

Harry entre à l'intérieur de la villa, son arrivée marquée par une atmosphère d'apaisement

Harry : Je suis d'accord avec Liam et Zayn, il faut lui laisser de l'espace Niall.

Louis : Moi aussi, je suis d'accord, ne court pas derrière elle comme ça.

Je prends une profonde inspiration, réalisant que mes amis ont raison. Je ne peux pas résoudre tous ses problèmes d'un coup. Elle a besoin de temps et d'espace pour surmonter ce qui la tourmente. Je hoche lentement la tête, acceptant la sagesse de leurs paroles.

Alors que je m'apprête à exprimer mon accord avec un soupir, mes mots sont interrompus par un cri perçant qui déchire soudainement le silence.

PDV : Apryl

\Début du Flashback/

Enfermée ici depuis une semaine, je me trouve à bout de forces. La faim tenaille mes entrailles et chaque centimètre de mon corps me fait souffrir, maltraité par les coups qu'on m'a infligés. Je ne peux plus supporter cette situation. Rassemblant mes dernières réserves de volonté, je me lève péniblement, cherchant frénétiquement une issue pour m'échapper. Mes yeux cherchent désespérément une lueur d'espoir dans cette sombre pièce. Enfin, je trouve une fenêtre, un mince rayon de liberté dans cet enfer. Avec une force que je ne soupçonnais pas en moi, j'ouvre la fenêtre et me glisse à travers elle avant de sauter dans le vide.

La chute est brutale, et je sens ma cheville se tordre sous mon poids. Mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur la douleur. Il faut que je m'éloigne d'ici, que je me sauve, et vite ! Je me relève avec difficulté, ma cheville me lançant à chaque pas. Cependant, je n'ai pas le luxe de m'arrêter pour soigner mes blessures. Mon seul objectif est de m'éloigner le plus possible de ce lieu de souffrance.

Mes pieds heurtent le sol avec une urgence palpable alors que je m'engage dans la forêt dense qui s'étend devant moi. Mais soudain, j'entends sa voix, hurlant à travers les arbres. La peur m'étreint et je redouble d'efforts, mes jambes battant le sol avec une frénésie désespérée. Chaque bruit, chaque souffle de vent dans les feuilles, semble amplifié par mon angoisse grandissante.

Mes pas se font de plus en plus lourds, mes poumons brûlent douloureusement. Et alors que je pense être parvenue à distancer mon tortionnaire, mes pieds trébuchent sur une racine invisible et je m'effondre, le souffle coupé par la douleur de l'impact.

Je me relève péniblement, la peur battant dans mes veines. Je jette un regard par-dessus mon épaule, espérant que je l'ai semé. Mais mon cœur se glace quand je le vois là, surgissant de l'ombre, me surplombant de toute sa menace. D'un geste brutal, il m'attrape par les cheveux, m'arrachant un cri de douleur. La lutte pour ma survie ne fait que commencer.

\Éclipse du trajet/

Il me projette violemment dans une autre pièce, le bruit sourd de la porte se refermant derrière moi résonnant comme un avertissement sinistre. Face à moi, cet homme dont je ne peux discerner le visage dans l'obscurité, profère des menaces chargées de danger.

?? : JE T'AVAIS PRÉVENUE ! UN PAS DE TROP ET TU PAIERAS LE PRIX FORT !

Tétanisée par la peur, je reste silencieuse, incapable de trouver la force de répondre à ses paroles glaciales.

?? : Mais j'ai quelque chose de mieux pour toi.

Son ton est empreint d'une intention malveillante qui me glace le sang. Il m'ordonne de me dévêtir, son regard avide me transperçant de part en part. Quand la réalisation de ses intentions me frappe, la panique m'envahit et je commence à lutter désespérément, suppliant pour ma vie.

Apryl : Je t'en supplie, ne faites pas ça !

Mes mots se perdent dans le vide, étouffés par sa colère. Un coup violent me heurte, m'arrachant un cri de douleur.

Une éternité semble s'écouler dans cette pièce obscure, emplie de terreur et de souffrance indicible. Lorsqu'il me libère enfin, je reste là, hantée par l'horreur de ce qui vient de se produire, mes larmes mêlées à mon propre sang.

Apryl : Il m'a violée... Chuchoté-je d'une voix brisée, le poids du traumatisme écrasant mes épaules.

\Fin du Flashback/

Je suis tirée de mon sommeil par un cri qui se déchire de ma gorge, résonnant dans l'obscurité de ma chambre. Mes paupières s'ouvrent lentement sur un monde flou et confus, tandis que la terreur m'envahit. Mes mains se lèvent instinctivement pour se poser sur ma tête, comme si elles pouvaient retenir les démons qui tourmentent mon esprit.

J'attends, le cœur battant la chamade, le souffle court, que la porte s'ouvre. Mais je n'ose pas regarder dans cette direction, craignant de voir son ombre menaçante se profiler dans l'encadrement. La simple pensée de sa présence me glace le sang, une angoisse lancinante qui serre mon cœur dans un étau de terreur. Je tremble à l'idée qu'il puisse revenir, me chercher pour achever ce qu'il a commencé.

Dans l'obscurité oppressante de ma chambre, chaque bruit, chaque souffle de vent, semble chargé de menace. Chaque instant est un supplice, une attente insoutenable du prochain cauchemar qui pourrait se réaliser à tout moment. Et pourtant, malgré ma peur dévorante, je reste là, immobile, prisonnière de mon propre angoisse, impuissante face à mes démons intérieurs. 

A Suivre...

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