Chapitre 11

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PDV: Apryl

Je me lève de mon lit avec les larmes aux yeux, mes jambes tremblantes peinant à me soutenir. Bousculant à peine mon frère et les autres, je me précipite hors de la pièce, une urgence pressante m'envahissant. Chaque pas est un défi, chaque souffle est un effort pour retenir le flot tumultueux d'émotions qui menace de me submerger.

Arrivée aux toilettes, je me hâte de fermer la porte derrière moi, ignorant les regards inquiets et les questions non formulées qui me poursuivent. Dans l'intimité glaciale de la pièce, je m'effondre, ma gorge se serrant de nausée.

Je me penche au-dessus des toilettes, mes sanglots mêlés au son écœurant de mes vomissements. Dans ces instants de désespoir, je suis submergée par un tourbillon d'autodépréciation. Beth avait raison tout le temps. Mon frère mérite mieux que moi, ma famille mérite mieux que cette coquille brisée que je suis devenue. Je ne suis qu'une incapable, qu'une moins que rien...

Je m'apprête à me laisser aller à nouveau à cette spirale de dégoût de moi-même, quand soudain, une main se pose doucement sur mon épaule, m'arrêtant dans ma détresse.

Niall : Apryl, s'il te plaît, arrête ça. Arrête de te faire du mal. Dis-moi ce qui se passe, bon sang ! J'en ai marre de te voir dans cet état. Dis-moi ce qui se passe, pour l'amour du ciel ! Dit-il en me secouant brutalement, son ton empreint d'inquiétude et de frustration et de colère.

Je le fixe avec des yeux empreints de terreur et de crainte, une sensation glaciale m'envahissant alors que je perçois une ressemblance troublante entre lui et mon agresseur. C'est comme si le passé se rejouait devant mes yeux, ravivant les démons que je croyais enfouis. La peur me submerge et je commence à crier, mes cris déchirants emplissant la pièce tandis que je me débats violemment.

Apryl : JE T'EN PRIE, JE FERAI TOUT CE QUE TU VEUX, MAIS NE ME FAIS PAS DE MAL ! JE T'EN PRIE, JE SUIS DÉSOLÉE... Ma voix se brise sous le poids de mes sanglots déchirants.

Parvenant enfin à me libérer de son emprise, je le repousse aussi loin que possible, la panique pulsant dans mes veines. Je me retourne précipitamment, cherchant désespérément un refuge contre l'horreur de la réalité. Me laissant aller au-delà du seuil de la raison, je ressens un dégoût insoutenable m'envahir alors que je me plie en deux, la nausée montant en moi comme une marée noire.

Niall : D'une voix douce. Apryl, s'il te plaît, arrête. Arrête de te détruire comme ça...

Je reste silencieuse, les mots de Niall glissant sur moi comme une pluie fine, inefficace contre le tumulte qui gronde en moi. Mes gestes se poursuivent, mécaniques, alors que je suis plongée dans un tourbillon de désespoir. La faim qui me ronge depuis des semaines se manifeste violemment, faisant jaillir du sang dans mes vomissements. Mais même face à cette vision macabre, je continue, comme animée par une force invisible, une volonté farouche de purger tout ce mal qui m'habite.

PDV : Niall

Je la vois vomir, mais ce n'est pas normal. C'est du sang qui jaillit de ses lèvres, une vision alarmante qui me glace le sang. Malgré cela, elle ne s'arrête pas, comme prise dans une spirale de détresse et de douleur. Un cri de frayeur s'échappe de mes lèvres, impuissant face à cette scène terrifiante.

J'attends que les autres se poussent pour me frayer un chemin jusqu'à elle, l'inquiétude prenant le pas sur toute autre émotion.

Les gars : Pourquoi tu as crié comme une fillette ?

Je leur fais un signe en direction de ma sœur, mes yeux s'emplissant de larmes naissantes. Liam intervient alors avec une lueur d'espoir dans son regard.

Liam : Je vais essayer quelque chose, ne t'inquiète pas, Niall, d'accord ?

J'acquiesce silencieusement, mes yeux balayant les autres, qui demeurent figés, observant la scène avec une expression mêlée d'inquiétude et de curiosité.

PDV : Liam

Liam : Apryl, regarde-moi ? Dis-je d'une voix douce, tentant d'attirer son attention avec délicatesse.

A Suivre...

Dark PastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant