PDV: Apryl
Je parviens finalement à me libérer de la prise de la personne qui tenait mon bras. Sans perdre une seconde, je me précipite vers ma chambre, le cœur battant à tout rompre. Une fois à l'intérieur, je claque la porte et la verrouille derrière moi. L'urgence de désinfecter mes plaies prend le dessus. Je me dirige rapidement vers la salle de bain attenante et sors le nécessaire de premiers soins.
Devant le miroir, je m'arrête un instant, scrutant mon reflet. Les larmes commencent à couler sans que je puisse les retenir. Les marques sur mon visage et mon corps sont autant de preuves silencieuses de ma souffrance. Submergé par l'émotion, je fonds en larmes, mes sanglots résonnant dans la petite pièce.
Mon regard tombe sur la lame posée sur le lavabo. L'objet, si familier, semble m'appeler. Les mains tremblantes, je la prends. Le poids de la lame dans ma main me ramène à la réalité crue de ma douleur. Dans un élan de désespoir, je commence à entailler ma peau, de plus en plus profondément, cherchant une échappatoire à cette souffrance insoutenable.
Chaque coupure est accompagnée d'une vague de douleur physique, mais elle est étrangement apaisante comparée à la tourmente émotionnelle qui m'habite. Le sang se met à couler, se mêlant aux larmes qui ne cessent de couler. La douleur physique devient un exutoire à la douleur intérieure, une manière de matérialiser l'invisible.
Perdu dans ce tourbillon d'émotions et de douleur, je me sens à la fois vidé et submergé. Les minutes passent, et je reste là, le regard fixé sur les entailles, le cœur lourd, cherchant désespérément une lueur d'espoir dans cette nuit noire.
PDV : Niall
Niall : Apryl, ça ne va pas ?
Elle réussit à se libérer de mon emprise et s'élance en courant vers sa chambre. Qu'est-ce qui lui arrive ? Et que signifiaient ces marques sur ses poignets ?
Niall : Maman, Apryl agit bizarrement. Que se passe-t-il ?
Maman : Je ne sais pas, Niall. Ta sœur est vraiment compliquée ces derniers temps...
Niall : Pourquoi a-t-elle des marques sur ses bras ?
Ma mère allait répondre, mais Harry nous interrompit.
Harry : Niall, je ne veux pas t'alarmer, mais je crois que ta sœur a un problème.
Niall : Inquiet. Quel problème ?
Harry : En cherchant ta chambre, je suis tombé sur celle de ta petite sœur. Il y avait du sang au pied de la porte de la salle de bain...
Niall : Attends, quoi ? Merde !
PDV : Apryl
Je finis par laisser tomber la lame par terre et me laisse glisser le long du mur. Le sang coule abondamment de mes veines, et cette fois, je suis allée trop loin. Les larmes continuent de couler alors que je me sens de plus en plus faible.
Soudain, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir. Une tête blonde passe timidement l'embrasure de la porte. C'est Niall. Il a l'air terriblement inquiet. Pourquoi est-il si inquiet ? Tout va bien, pense-je, même si je sais que ce n'est pas le cas.
Niall : Apryl, merde, qu'est-ce que...
Sa voix est tremblante, presque désespérée. Il s'approche rapidement de moi, ses yeux s'écarquillant d'horreur en voyant le sang qui s'écoule.
Niall : Paniqué. Alia, pourquoi tu as fait ça ? Tu ne peux pas... Putain, reste avec moi !
Il attrape une serviette et essaie frénétiquement de stopper l'hémorragie, ses mains tremblantes autant que sa voix. Il crie pour appeler à l'aide, mais tout semble flou et lointain pour moi. Je me sens de plus en plus faible, et ses mots deviennent un murmure.
Maman : Arrive précipitamment. Mon Dieu, Apryl ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
Elle se jette à genoux à côté de Niall, les larmes inondant son visage. Elle prend mon visage entre ses mains, essayant de capter mon regard.
Maman : Apryl, reste avec nous, s'il te plaît. Nous allons t'aider, je te promets.
La pièce commence à tourner autour de moi, et je me sens de plus en plus engourdie. Le désespoir et la peur dans leurs yeux me transpercent le cœur.
Harry : Entre en trombe. Qu'est-ce qui se passe ici ? Oh mon Dieu, appelez une ambulance, vite !
Niall continue d'appuyer sur mes plaies, le visage déformé par l'angoisse. Ses efforts pour arrêter le saignement semblent dérisoires face à l'urgence de la situation.
Niall : Apryl, je t'en supplie, reste avec nous. Tu vas t'en sortir, je te le promets.
Le bruit des sirènes se fait entendre au loin, et je sens ma conscience vaciller. La voix de Niall et celle de ma mère se fondent dans un brouillard lointain. Les dernières pensées qui me traversent l'esprit sont un mélange de regret et de lueur d'espoir. Peut-être qu'ils pourront m'aider après tout.
A Suivre...

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Dark Past
Lãng mạnDans l'éclat fragile de ses seize ans, Apryl se tient seule, perdue dans l'ombre épaisse de la tristesse qui a enveloppé son cœur depuis le départ précipité de son grand frère. Chaque jour est devenu une danse solitaire avec la douleur, une symphoni...