PDV : Liam
Elle reste obstinément fixée sur ce qu'elle fait, insensible à mes supplications. Peu importe à quel point je lui demande de me regarder, elle semble plongée dans un abîme de tourments, incapable de réagir.
Puis, avec une brusquerie désespérée, je la retourne violemment. Son corps se fige, figé dans une terreur indicible alors que nos regards se croisent. Dans ses yeux, je perçois une détresse profonde, une souffrance inexprimable qui me transperce le cœur. Et tandis qu'elle se fige, une vague de nausée la submerge, la faisant vomir violemment, du sang se mêlant à son malaise, tachant ses vêtements et maculant son visage pâle.
Apryl : S'il te plaît, ne me fais pas de mal. Je fe-ferais tout ce que tu veux, mais ne me fais pas mal...
Liam : Apryl, je ne te ferai rien, ma belle, je te le jure.
Apryl : TU MENS, VOUS MENTEZ TOUS !
Liam : Apryl, calme-toi, c'est moi, Liam, je te jure je ne te ferai rien.
Elle me fixe un instant, puis murmure une phrase qui me glace le sang.
Apryl : Je veux juste mourir.
Liam : Apryl, ne dis pas ça.
PDV : Apryl
Liam : Apryl, ne dis pas ça.
Apryl : Pourquoi n'aurais-je pas le droit de dire ce que je ressens, ce dont j'ai envie, Liam ?
Je me lève brusquement, laissant Liam seul avec ses pensées. J'étouffe, pris dans un tourbillon d'émotions, et j'ai besoin d'air. J'ai besoin d'être seul, de trouver un refuge où je pourrais enfin être en paix avec mes pensées.
Traversant le couloir d'un pas lourd, mon regard vide fixe un point invisible au loin. Les souvenirs douloureux reviennent en force, m'assaillant comme une vague furieuse. Je repense à lui, à tout ce qu'il m'a fait subir, à tout ce qu'il m'a pris... Chaque pensée est comme un coup de poignard dans mon cœur déjà meurtri, faisant ressurgir des émotions que je pensais avoir enfouies au plus profond de moi-même.
Niall : Apryl, ma puce, tu vas bien ?
Je ne daigne même pas lui répondre, mon esprit trop absorbé par le tumulte de mes pensées. Je continue mon chemin jusqu'à sa chambre, ignorant ses appels préoccupés. Une fois à l'intérieur, je referme la porte derrière moi, cherchant désespérément un refuge contre les démons qui me hantent.
Mon regard se pose sur la petite boîte en fer posée sur son bureau. Sans réfléchir, je m'en approche et l'ouvre. À l'intérieur, une lame scintille faiblement à la lumière. Je la saisis avec précaution, comme si elle était une extension de mon propre être.
Posant la lame sur mon poignet, je laisse échapper un soupir tremblant. Une litanie de coupures surgit de la lame, traçant des lignes rouges sur ma peau pâle. Je répète le processus sur l'autre poignet, les stries marquant mon corps comme autant de témoins silencieux de ma douleur intérieure. Je le regrette, mais dans cet instant de désespoir, je ne vois pas d'autre échappatoire.
C'est alors que Niall entre dans la pièce, son visage empreint d'inquiétude et de consternation. Encore une fois, la quiétude semble me fuir, même dans ce sanctuaire qui devrait être le mien.
Niall : Apryl, pose ça tout de suite, stop ! Arrête ! Ça ne sert strictement à rien de faire ça. Pose ça tout de suite, je ne te le répéterai pas !!
Mais je continue, aveuglée par la douleur qui m'habite. Je me retourne pour lui faire face, mes yeux emplis de détresse rencontrant les siens empreints d'inquiétude. Malgré ses supplications, je recule, continuant de me blesser sans relâche.
Niall : LES GARS, VENEZ ! J'AI BESOIN DE VOUS !!
Son appel résonne dans la pièce, l'urgence et la panique teintant sa voix. Je le regarde, les larmes brouillant ma vision, et je lui murmure des excuses désespérées, lui disant qu'il ne pourra jamais comprendre la souffrance qui me consume.
Niall : Apryl, pose ça, s'il te plaît. Dit-il, sa voix tremblante au bord des larmes, son désespoir palpable dans chaque mot prononcé.
La tension dans la chambre est palpable alors que tous les autres débarquent et se rassemblent autour de moi, leurs regards emplis d'inquiétude et de confusion. Niall, se frayant un chemin à travers la foule, s'avance lentement vers moi, ses yeux emplis de tristesse et de détermination.
Apryl : Ne t'approche pas... Sinon je te jure que je me tue, Niall ! Je te préviens, arrête-toi et laisse-moi tranquille !! Mes paroles sont empreintes d'une détresse désespérée, alors que je retiens difficilement les larmes qui menacent de déborder.
Je tiens fermement la lame contre ma gorge, la pression froide de son métal contre ma peau me rappelant cruellement ma propre vulnérabilité. Un frisson me parcourt alors que je laisse échapper un soupir tremblant. Avec un geste hésitant, je laisse la lame glisser légèrement, créant une légère égratignure sur ma peau.
Niall : Apryl, putain, arrête ça, s'il te plaît. Déconne pas comme ça.
Sa voix est empreinte d'une urgence poignante, son regard implorant cherchant désespérément à percer ma façade de détresse.
Mais je reste immobile, mon esprit envahi par un mélange de peur, de douleur et de confusion. Les larmes embuent ma vision alors que je lutte pour trouver une échappatoire à mon propre tourment.
A Suivre...

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Dark Past
عاطفيةDans l'éclat fragile de ses seize ans, Apryl se tient seule, perdue dans l'ombre épaisse de la tristesse qui a enveloppé son cœur depuis le départ précipité de son grand frère. Chaque jour est devenu une danse solitaire avec la douleur, une symphoni...