Dumbledore

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Une semaine passa. Une semaine, sans un mot à Abraxas, sans un regard. C'était fini. Au moins, cela lui donnait une bonne raison d'avoir triste mine. Plus personne ne se demandait pourquoi elle avait tant de cernes, pourquoi elle n'était pas dans son dortoir la nuit. Lola, pleine de compassion, tentait d'aider Hermione. Elle lançait des sorts pour cacher les ombres sous les yeux de son amie, essayer de rendre leur ancien éclat à ses cheveux de lionne, rosir ses joues de plus en plus pâles. Mais rien n'y faisait. 

Les vacances arrivèrent vite, et soudain il n'y eut presque plus personne au château. Hermione, tout à sa détresse, avait à peine remarqué l'absence d'Abraxas et de Lola. D'ailleurs, il n'y avait guère que trois ou quatre serpentards pour rester loin de leur famille. Bien sûr, Jedusor faisait partie du nombre. Cela avait ravi leur professeur de potion, qui voyait là une occasion unique de les confronter toujours plus en cours d'occlumencie et de legilimencie. 

Le matin de noël, Hermione trouva avec surprise un petit cadeau au pied de son lit.  Il y avait un petit papier avec, dévoilant une écriture fine: Mieux vaut un cœur brisé que pas de cœur du tout. Hermione fronça les sourcils. C'était une écriture très ressemblante à celle qu'elle connaissait de Dumbledore. A l'intérieur se trouvait un gros paquet de chocogrenouilles. Elle sourit doucement. Ce n'était pas grand chose, mais cela lui réchauffa le cœur. Elle n'était pas vraiment seule. Au moins, le professeur, même jeune, sentait qu'elle avait besoin de lui. Elle devrait songer à lui demander ce qu'il savait. Mais alors qu'elle descendait à la grande salle pour petit-déjeuner, Tom Jedusor l'arrêta. Il avait l'air d'excellente humeur. 

- Le professeur Slughorn souhaite nous voir pour ce qu'il appelle un "cours de noël" à 15h. 

- J'y serais. 

- N'oublie pas aussi de réviser tes ASPICs. Tu sembles ailleurs en ce moment, ce serait dommage que tu me laisses la première place en cours. 

Hermione ne répondit pas et se dirigea vers la grande salle. Pour la deuxième fois de sa vie, elle n'avait que faire des examens. La première fois avait été lorsqu'ils s'étaient lancés, avec Ron et Harry, dans la chasse aux horcruxes. Elle avait alors réalisé qu'il y avait bien plus important dans la vie que des notes. Maintenant, la seule chose qui lui importait, c'était le savoir. Le savoir pour trouver, elle ne savait encore comment, le moyen de maîtriser Jedusor. En fait, elle n'avait qu'une piste mais qui ne la satisfaisait pas: le sort Oubliette. Elle savait qu'il pouvait être très efficace, mais il pouvait être réversible. Le seul cas qu'elle connaissait qui ne l'était pas, c'était Gilderoy Lockhart, et c'était seulement parce qu'il avait eu l'idée saugrenue de lancer un sort avec la baguette cassée de Ron. 

Ainsi, comme à son habitude, Hermione atterrit dans la bibliothèque et étudia les livres qu'elle ne connaissait pas encore. Il n'y en avait plus beaucoup à vrai dire, et elle commençait sincèrement à désespérer de trouver une solution n'impliquant pas la magie noire. Malgré tout, la magie noire était déjà de la partie puisque c'était grâce à elle qu'elle se retrouvait aussi loin dans le passé. Fatiguée par cette quête solitaire, Hermione sortit de la bibliothèque pour tenter de trouver du réconfort dans le bureau d'Albus Dumbledore. Peut-être pourrait-il l'aider, sans qu'elle ait tout à dévoiler. Lorsqu'il l'aperçut à la porte, ses yeux pétillèrent et un sourire étira ses lèvres. 

- Mademoiselle Martin, je vous attendais! Un thé? 

Elle hocha la tête, bien qu'elle ait l'estomac noué. Elle ne mangeait plus beaucoup et la seule chose qu'elle pouvait boire sans difficulté restait l'eau froide. L'ancienne rouge et or entra dans la pièce à la suite du professeur. Son bureau ne ressemblait pas vraiment à celui qu'il avait lorsqu'il était directeur. Il était carré, avec un bureau au fond, ainsi que de nombreuses étagères. Devant le bureau, une table basse entourée de quatre fauteuils, chacun portant la couleur d'une maison de Poudlard. Dans un coin se trouvait le perchoir de Fumseck, le phénix de Dumbledore. Il ressemblait à un minuscule oisillon tout fripé, assez laid. Il venait sans doute tout juste de renaître de ses cendres. Dans un autre coin se tenait un placard, surement celui de la pensine du professeur. Enfin, un peu partout, il y avait de nombreux instruments en argent qui bourdonnaient étrangement. 

Retour dans le passé [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant