Tom Jedusor avait pour habitude, quelques fois par semaine, de se rendre à la salle sur demande. Il y allait seul, de préférence pendant la nuit pour éviter de croiser du monde. Il n'en avait parlé à personne, bien sûr, pas même à ses plus loyaux sujets: Lestrange et Avery. Il avait été si facile de se mettre les deux jeunes hommes, pourtant plus vieux que lui d'un an, dans la poche. Ils le vénéraient presque, comme quelques autres élèves.
Il passait trois fois devant la salle en pensant à un endroit où il pouvait cacher quelque chose. Il n'y cachait rien, bien entendu, mais il s'amusait beaucoup à la fouiller. Elle contenait bon nombre d'objets interdits et même d'ouvrages sur la magie noire. Il cherchait encore quelque chose en rapport avec les horcruxes.
Ce dont il ne se doutait pas, c'est qu'Hermione faisait exactement la même chose. En partant un soir pour la salle sur demande, elle l'avait vu en sortir et avait aussitôt compris ce qu'il projetait de faire. Plus subtile, elle demandait d'abord à la salle une potion capable de supprimer son besoin de dormir avant d'entreprendre ses recherches. Elle espérait ainsi rattraper les années de recherches de Jedusor. Elle rentrait aux dortoirs une heure avant l'aube et continuait ses devoirs ou sa lecture comme une insomniaque. Elle avait, pour le moment, réussit à ne pas se faire surprendre.
Ce soir-là, Hermione continuait avec minutie ses recherches dans une armoire branlante et énorme, contenant toutes sortes d'insectes étranges, surement fruits d'expériences ratées. Elle venait juste de saisir une baguette brisée qui lui faisait penser à Ronald lorsqu'une main se posa sur son épaule et une autre sur sa bouche, l'empêchant de hurler.
- Ne crie pas, ce n'est que moi... murmura une voix qu'elle ne connaissait que trop bien
Les mains s'arrachèrent de son corps et Hermione se retourna. Devant elle se tenait un Abraxas Malefoy, visiblement détendu, le regard pétillant fixé sur elle. Elle jura mentalement, mais elle était heureuse que ce ne soit que lui.
- Abraxas! Tu m'as fait peur!
- Désolé ma belle, mais puis-je te demander ce que tu fais à une heure si tardive, dans une pièce aussi... agréable?
Elle soupira.
- Des recherches...
- Aha! Je peux t'aider alors. Que cherches-tu?
- Ça ne te regardes pas Malefoy!
- Oh je vois. Mais peut-être que je peux juger que tes excursions nocturnes ont le droit d'être connues de certains professeurs.
Il lui envoya un clin d'œil et un sourire en coin apparut. Il ressemblait à un gamin. Hermione leva les yeux au ciel. Elle se doutait qu'il ne révélerait rien, il voulait trop gagner la coupe des 4 maisons, mais elle savait qu'il ne lâcherait pas l'affaire.
- Tu n'as pas tes ASPIC à réviser?
- Et toi Hermi? Qu'est-ce qui pourrait te détourner de faire tes devoirs et obtenir des 'Optimal' à tous tes devoirs? J'aurais penché sur un amant secret, mais vu la tête de la salle, l'amant en question serait plus un objet.
- Tu as gagné, je cherche un bouquin.
- Étonnant tient! Quel genre?
- D'après toi?
- Oh, je vois! Le genre interdit. Tu caches bien ton jeu, je t'aurais cru plus... Encline à respecter les règles.
Elle lui fit un sourire désolé auquel il répondit.
- Ma proposition tient toujours. Tu veux de l'aide?
Hermione hésita. Depuis quelques semaines, Abraxas et elle avaient noué ce qui se rapprochait d'une amitié. Il était drôle, et toujours aussi collant, mais avait de l'esprit et était plus intelligent qu'il le semblait au premier abord. Il ne ressemblait pas du tout à son petit fils, Drago. Enfin, sauf en présence des bouffondords bien sûr. Et devant des sang-de-bourbe et autres sangs mêlés. En fait, elle se demanda si les Malefoy n'avait pas deux côtés, un très sympathique, presque tendre, et un autre sombre qu'ils adoptaient devant ceux qu'ils considéraient comme leurs ennemis. Comme Drago devant Ron, Harry et elle. Il s'était si souvent moqué d'eux, les avait si souvent rabaissé... Et il était devenu mangemort à 16 ans, c'était très jeune. Même si c'était pour sauver ses parents de la mort. C'était lui qui avait piégé Poudlard et Dumbledore à la fin de la sixième année et, pourtant, elle ne pouvait pas lui en vouloir réellement. La peur de la mort était quelque chose de bien puissant, et très utilisé par Voldemort.
- Hermi, ça va? demanda Abraxas devant son silence.
Il avait une voix très douce, quand il le souhaitait. Un peu à la manière de Ron... Elle eut une soudaine envie de pleurer et n'eut pas le temps de retenir ses larmes. Ses amis, sa vie lui manquaient tellement. Des bras l'encerclèrent soudain. Abraxas l'avait prise dans ses bras, avec une tendresse qu'elle n'avait connue qu'avec Ron. Comment était-il possible qu'un Malefoy soit si gentil?
- Tu sais Hermi, je sais que je suis beau et sympa, mais pas au point de pleurer!
Elle laissa échapper un petit rire. Il la serra un peu plus fort.
- C'est à cause de Tom?
Hermione ne pouvait pas lui dire. Ils n'étaient pas assez proche et puis, elle était une sang-de-bourbe. Il ne fallait pas que ça se sache.
- En partie oui...
- Tu me raconteras un jour ce qu'il t'arrive?
- Peut-être.
A son étonnement, Abraxas se mit à rire.
- Eh bien, on peut dire que tu es très précise dans tes propos!
Elle rit aussi, de bon cœur, avec lui. Son moral commençait à remonter. Elle n'avait, de toutes façons, pas de temps à perdre en chagrin. Malefoy lui fit un clin d'œil.
- Alors, on le cherche ce livre interdit?
- Euh... Je peux avoir confiance en ta parole?
- Hermi, je ne dirais rien à Jedusor. Je suis un serpent, mais je ne mords que mes ennemis!
Soulagée, la jeune fille reprit son sérieux en se demandant bien ce que pouvait lui trouver Abraxas pour l'aider comme ça. Il y avait tellement d'autres filles qui lui tournaient autour, et il avait beaucoup d'amis. Hermione décida cependant de ne pas trop réfléchir et de se concentrer sur ses recherches. Mais alors qu'elle continuait à fouiller les étagères, elle sentait encore la douceur des bras d'Abraxas.
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Retour dans le passé [Terminée]
Fiksi PenggemarHermione courait, ses yeux piqués de larmes. Quelques coupures rougissaient ses habits, mais ce n'est pas cela qui l'obsédait. Elle voulait partir, fuir le champ de bataille, oublier les images. Morts. Leurs corps désarticulés la regardait d'un ai...