Après un certain temps sur sa moto - drôle d'impression dans cette tenue de tennis - et ensuite avoir garé son engin devant le commissariat, Alice Avril voit le commissaire Laurence en sortir. Elle s'approche de lui en le saluant :
- Alors, comment ça va, Laurence ?
- Très mal, Avril. Et c'est votre faute.
- Ma faute ? Qu'est-ce que je vous ai fait ?
- Oh, rien à part avoir mis ma secrétaire contre moi.
- Alors là, Laurence, je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
- Ne faîtes pas l'innocente, Avril. Il y a quelques minutes à peine, elle me fait la tête. Et je vous connais assez pour savoir que vous êtes capable de la monter contre moi.
- Mais j'ai rien monté du tout. La dernière fois qu'on a parlé, elle a été vexée pour un rien.
- Vous connaissant, vous l'avez certainement traitée de potiche.
- Parce que vous, vous ne la traitez pas comme une esclave, peut-être ?
- Il existe un livre qui s'appelle le dictionnaire, Avril. En le consultant attentivement, vous comprendrez qu'une secrétaire est différente d'une esclave.
- J'ai l'impression que vous ne venez de vous en rendre compte que maintenant, commissaire.
Le commissaire préfère sur le coup changer de sujet :
- Sinon, qu'est-ce que vous faîtes ici, avec vos gros sabots ? Vous voulez des informations, je suppose ?
- Ce serait top.
- Dîtes-moi, vous détestez toujours les personnes qui se pavanent et se croient au-dessus de tout ?
- À votre avis, pourquoi est-ce qu'on est les meilleurs ennemis ?
- Eh bien, puisque vos sentiments n'ont guère changé, je vais vous présenter une personne que j'exècre plus que vous.
- C'est qui ? Une féministe ?
- Non. Un inspecteur au nom stupide de Rasse.
- J'ai l'impression que vous allez me jouer un mauvais tour, Laurence.
- Quelle ironie de votre part, Avril.
La journaliste fait la grimace au commissaire, qui ne peut s'empêcher de sourire, et entre dans le commissariat, tandis que Laurence va à sa voiture. Avril pénètre dans le bureau du commissaire et voit Tricard qui est en pleine discussion avec un type qu'elle devine comme étant l'inspecteur Rasse dont lui a parlé Laurence un petit peu plus tôt.
- Voyons, Rasse, vous ne pouvez pas avoir résolu cette affaire aussi rapidement.
- Je suis un professionnel, ne l'oubliez pas.
- D'accord, mais vous avez des preuves, au moins ?
- Une fuite, ça vous va ?
- Mais ça peut tout vouloir dire, une fuite.
- Ah oui ? Et quoi donc ?
Tricard ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais renonce. Il tourne la tête et voit Avril.
- Tiens, c'est vous.
- Qui est-ce ? demande Rasse.
- Rasse, je vous présente Alice Avril, reporter à la Voix du Nord, lui répond Tricard avec précipitation. Bon, excusez-moi, mais j'ai... du travail.
Le commissaire-divisionnaire quitte sur ces mots les deux personnes. Avril n'est pas dupe : Tricard a pris la fuite. L'autre s'avance vers elle et lui dit :
- Alors, comme ça, vous êtes journaliste.
- Oui.
- Je sais parfaitement pourquoi vous êtes ici.
- Ah bon ?
- Vous êtes venue pour m'interviewer.
La journaliste a un instant l'envie de démentir, mais s'abstient. Après tout, peut-être qu'en le brossant dans le bon sens du poil, elle pourra avoir des infos.
- Allez-y, dit-elle en sortant un carnet et un crayon. Je vous écoute.
- Dès qu'on m'a appelé pour ce trafic de bijoux, j'ai aussitôt su à quoi m'en tenir...
Maintenant, la journaliste sait pourquoi Rasse déplaît à Laurence.
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LPM - Jeu, assassinée, et match
FanfictionLe commissaire Laurence patauge dans une affaire de trafic de bijoux. Alors qu'il continue son enquête, il reçoit l'appel d'une personne qui prétend avoir des informations sur le trafic. Quand le commissaire arrive au rendez-vous, il découvre le cad...