Quand Laurence entre avec sa secrétaire dans son bureau, dans lequel se trouve encore Tricard, ce dernier lui demande :
- Ah ! Vous voilà. Alors, est-ce que vous avez une piste ?
- Une piste qui vaut la peine d'être suivie, ce qui n'est pas le cas pour celle de Rasse.
- Et de quoi s'agit-il ?
- Un certain Difoisis a eu une discussion avec la victime. On ne sait pas de quoi il s'agit, mais ils se sont tenus à l'écart depuis.
- Eh bien, qu'attendons-nous pour l'interroger ?
- Il a disparu.
- Comment ça, disparu ?
- Quand je suis arrivé, sa voisine de palier est venue jusqu'à moi pour me dire qu'il a été enlevé.
Le commissaire se souvient encore de la scène qu'il rapporte à son supérieur. Il était devant une femme bien droite, à l'air sévère, porteuse de lunettes et les cheveux gris en chignon. Bref, l'image même de l'institutrice sévère. Elle lui avait dit :
- Vous tombez bien, commissaire.
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là, madame ?
- Mademoiselle. Figurez-vous que mon voisin de palier a été enlevé.
- Comment ça ?
- En début de matinée, j'ai aidé un vieil homme à aller à l'étage supérieur. Quand je suis redescendu, j'ai entendu du bruit dans l'appartement de mon voisin. La porte était entrouverte. Je ne suis pas curieuse, mais j'ai voulu dire à ce joueur de tennis d'arrêter ce boucan. Je suis donc allée voir. Mais j'ai à peine ouvert la porte que j'ai vu deux individus se battre contre mon voisin. L'un d'eux lui avait appliqué sur le visage un chiffon. Je suis ensuite rentrée dans mon appartement pour appeler la police, mais j'avais complètement oublié que mon téléphone ne marchait plus.
- Avez-vous reconnu les deux hommes ?
- Je ne les ai jamais vus, mais si je les croise de nouveau, je pourrai les reconnaître.
- Merci. Votre nom ?
- Françoise Dupatel.
- Vous viendrez au commissariat afin qu'on prenne votre déposition.
Tricard demande au commissaire :
- Qu'en pensez-vous, Laurence ?
- Il se peut qu'il ait su quelque chose, et qu'on l'ait enlevé pour être sûr qu'il ne parle pas. En fouillant dans son appartement, j'ai trouvé quelque chose d'intéressant.
Laurence sort tel un illusionniste un pistolet à l'allure particulière.
- Ceci est une poivrière. Exactement comme l'arme qui a été utilisée pour commettre le meurtre. Mais il y a quelque chose d'assez étrange.
- Quoi donc ?
- Je l'ai trouvée dans un tiroir, bien cachée sous des chaussettes.
- Qu'est-ce que ça signifie ?
- Il se peut que Difoisis était sur les lieux du meurtre et qu'il ait tiré sur la victime. Il aurait donc pris la fuite avant que j'arrive.
- Je m'y perds, Laurence. Qu'est-ce que ça veut dire, tout ça ?
- J'ai ma petite idée sur la question. Mais pour en être sûr, je vais avoir besoin de Vosson.
Le commissaire sort de la pièce. Marlène demande à Tricard :
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LPM - Jeu, assassinée, et match
FanfictionLe commissaire Laurence patauge dans une affaire de trafic de bijoux. Alors qu'il continue son enquête, il reçoit l'appel d'une personne qui prétend avoir des informations sur le trafic. Quand le commissaire arrive au rendez-vous, il découvre le cad...