Quand le commissaire-divisionnaire Tricard entre dans le bureau de Laurence, la première chose qu'il voit est le commissaire lui-même, endormi parmi des dossiers ouverts et éparpillés. En fermant la porte, il réveille Laurence en sursaut. Ce dernier se frotte les yeux tandis que Tricard lui reproche :
- Franchement, Laurence, vous devrez faire une pause.
- Je le ferai dès que ceux qui organisent cette machination seront arrêtés.
- Laurence... On va confier à l'enquête à quelqu'un d'autre.
- C'est très gentil de votre part, Tricard, mais je refuse.
- Le problème, c'est que ça ne vient pas de moi.
Le commissaire regarde son supérieur d'un air stupéfait.
- On va charger cette affaire à un certain Rasse.
- Rasse ? Jean-Louis Rasse ?
- Oui. Pourquoi ? Vous le connaissez ?
- Pour mon malheur, oui. On lui attribué le mérite d'une affaire d'espionnage alors que je travaillais jour et nuit là-dessus. Tout ça parce qu'il est entré sans le savoir dans un repaire et qu'il y a eu échange de balles entre ceux qu'on pistait. Lui, bien entendu, a donné une version différente.
- Comment pouvez-vous savoir ça ? Vous y étiez ?
- Non, avoua à contre-cœur Laurence. Mais je le sais.
- Vous n'êtes pas un peu jaloux de lui, par hasard ?
- Moi ? Jaloux d'un incompétent comme celui-là ? Vous rêvez, Tricard.
Le commissaire-divisionnaire s'apprête à répliquer quand le téléphone sur le bureau de Marlène sonne. Laurence peste contre l'absence de sa secrétaire et va décrocher.
- Commissaire Laurence, j'écoute.
- All... Allô ?
Impossible d'affirmer si la voix est celle d'un homme ou d'une femme. Laurence demande à son interlocuteur :
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je... je dois vous parler de... de quelque chose d'important. Un ami m'en a... m'en a parlé... et puis j'ai découvert... des choses qui confirment.
- De quoi parlez-vous, bon sang ?
- De... de ventes de... de bijoux.
Le commissaire en reste stupéfait. Si ça se trouve, il est sur le point de boucler cette affaire de trafic.
- Que savez-vous ?
- Je... Je préfère qu'on se voie quelque part. Sur le terrain de tennis. Ce soir.
- Quel terrain de tennis ?
- Il n'y en a qu'un... qu'un seul ici... Je vous retrouve là-bas.
Puis, plus rien. L'autre a raccroché. Tricard demande à Laurence pourquoi est-ce qu'il est pâle.
- Dîtes à Rasse que ce n'est plus la peine de se déranger, lui répond le commissaire en sortant.
***
Quand Avril arrive chez le champion de tennis Léonard Leuficc, elle voit un homme assez baraqué, aux cheveux blonds et au sourire éclatant. Mais il semble mal à l'aise. Lorsque Leuficc s'approche d'elle, il lui tend la main et lui dit :
- Vous devez être la journaliste. J'imagine que ce n'est pas la peine que je me présente.
- Non, bien sûr, fait la journaliste.
- Vous voulez quelque chose à boire ?
- Il se trouve que je viens de prendre un café et...
- Allez... Pour me faire plaisir.
La journaliste rousse finit par accepter. Le salon était constitué de deux couleurs : le blanc et le noir. Elle prend place dans un fauteuil et patiente. Mais elle ne peut tenir en place : son instinct de journaliste lui dit que quelque chose cloche avec ce Leficc...
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LPM - Jeu, assassinée, et match
FanfictionLe commissaire Laurence patauge dans une affaire de trafic de bijoux. Alors qu'il continue son enquête, il reçoit l'appel d'une personne qui prétend avoir des informations sur le trafic. Quand le commissaire arrive au rendez-vous, il découvre le cad...