Les adieux les plus difficiles sont ceux qui n'ont jamais été dits ou qui n'ont jamais été expliqués alors je tiens à ce que tu aies ce morceau de papier. Excuse-moi, pas de joli stylo plume, de citations connues ou de belle enveloppe, c'est tout ce que j'ai pu trouver dans une cafétéria vide à onze heures dix du matin.
Pour tout t'avouer, j'ai déjà noirci trois feuilles blanches que j'ai ensuite jeté dans la corbeille parce que ce que je racontais n'avais aucun sens. J'ai visualisé cette lettre, son contenu, les termes que j'allais employer ; mais me voilà, trois brouillons plus tard, avec des mots qui ne sortent pas dans le bon ordre pour former une phrase correcte. Pardonne-moi, je vais essayer à nouveau.
Louis,
Je ne veux pas être un poids que l'on traine derrière soi parce qu'on en est obligé ; parce que l'on s'est réveillé un jour à l'hôpital et qu'on nous a dit que ce bouclé devant le lit, celui qui n'entendait pas, c'était votre meilleur ami.
Je ne veux pas être ce quelqu'un qui t'embête, qui te rappelle sans cesse que tu as oublié quatre années de souvenirs à cause de lui, à cause de son esprit ingrat et capricieux qui t'a demandé d'aller chercher un sachet de popcorn sucré trop tard ce samedi soir-là.
Si l'on me donnait la chance de revenir en arrière, je pense que je changerais de nombreuses choses.
Pour commencer, j'arrêterais d'être aussi sensible, j'arrêterais cette manie stupide qui me prend souvent de pleurer pour un rien, je sais que c'est énervant.
Je t'empêcherais également de monter dans cette voiture pour te dépêcher d'aller au supermarché, j'empêcherais la tempête d'éclater alors que tu en as peur, que tu es seul et que tu n'es pas encore rentré ; je ne sais pas de quelle manière je m'y prendrais, mais je le ferais. Je le ferais parce que je te dois bien ça.
Cependant, il y a une seule chose que je suis certain de ne jamais vouloir changer : si tout était à refaire, si ma vie recommençait demain et que je me réveillais le jour de mes treize ans, le jour de mes seize ans ou bien celui où j'ai reçu une guitare pour mon anniversaire, je veux pouvoir avoir la chance de te rencontrer à nouveau.
J'ai conscience que c'est une exigence bien égoïste de ma part compte tenu que je suis en grande partie responsable de ce qui t'arrive aujourd'hui ; mais je ne peux pas m'en empêcher.
Si l'égoïsme est le mot qui qualifie cette demande aussi bien que mon attitude alors je le suis : je suis égoïste.
Je n'arrive pas à me résoudre du contraire parce qu'avant de te rencontrer Louis, je ne savais pas ce que c'était que de regarder quelqu'un et de sourire bêtement sans raison ; tu m'as appris ça et maintenant je sais. Je sais qu'un seul de tes sourires suffit à éloigner les mauvaises ondes, les cauchemars ou les peurs ; je sais qu'un seul de tes regards suffit à stopper la Terre dans sa rotation, à stopper l'action de la gravité sur moi. Et c'est autour de toi que je gravite dans ces moments-là.
Tu trouves surement que ce que je dis est bizarre et j'en suis désolé. Seulement parfois, l'esprit met plus de temps à comprendre ce que le cœur sait déjà et il est vrai que j'ai mit du temps à réaliser que j'étais amoureux de toi Louis William Tomlinson.
Je ne t'aime pas comme dans « je t'aime, tu es mon meilleur ami ». Je t'aime vraiment Lou, et si l'amour infini ne demande qu'à aimer sans rien demander en retour ; eh bien c'est comme ça que je t'aime.
Je suis désolé, je suis sûr que tu es en train de flipper en lisant ça et pourtant, ce n'est absolument pas mon intention.
Certaines personnes nous font rire un peu plus fort, rendent nos sourires un peu plus vrais et rendent nos vies un peu 'plus mieux'. Tu étais ce genre de personne ; ma personne ; c'était juste toi ; ça à commencé avec toi et j'imagine que ça se terminera probablement avec toi également.
Je ne suis pas exactement homosexuel, je ne suis pas vraiment bisexuel non plus ; dieu ; je ne suis même pas véritablement hétérosexuel.
Je suis « juste Louis. »
Et en étant « juste Louis », je t'aime comme dans les grands films américains, comme dans les véritables contes de fées, ceux où les deux personnages principaux finissent « heureux pour toujours jusqu'à la fin des temps ». Je t'aime d'un amour qui n'est pas définissable, qui est impossible de dénombré sur une échelle de 1 à 100 pour la simple et bonne raison que je placerais la barre encore plus haut que le dernier nombre qui compose le signe infini.
Ne te méprends pas ; je ne t'écris pas une déclaration d'amour - même si je viens de me relire et me rends compte qu'au final, cela y ressemble fortement.
Je sais que notre monde n'est pas une utopie, que l'on n'aura jamais ce « happy end » parce que tu ne m'aimes pas comme moi je t'aime, que la vie est une bâtarde et que les romans enchantés sont composés d'un homme et d'une femme.
Tu sais, ils devraient faire des romans où deux garçons peuvent s'aimer jusqu'à la fin des temps ; je pense que ça ouvriraient les esprits, changeraient les mœurs, et me permettraient de rêver un peu plus longtemps.
Quoi qu'il en soit, je n'écris pas cela pour que tu me prennes en pitié, je me suis résigné à t'aimer sans rien espérer en retour. Ça ne fait pas si mal au fond, on apprend à vivre avec la douleur comme un aveugle apprend à vivre sans voir, comme moi j'ai appris à vivre sans entendre.
On dit souvent que passer sa vie à regretter un amour perdu prouve que l'on a aimé, vraiment, inconditionnellement, et que notre existence n'a donc pas été totalement vaine.
Alors tu vois, je ne suis pas à plaindre ni à pleurer ; j'arrive même à sourire en t'écrivant cette lettre ; enfin, un peu du moins.
J'ai réussi à réserver une place pour un vol qui part ce soir - ou hier soir ; tout dépendra du jour de ton réveil ou du moment où tu trouveras ce mot.
Je ne veux pas que tu te blâmes pour quoi que ce soit ; rien n'est de ta faute Louis. Je pars juste parce que j'en ai besoin, et que je veux que tu sois heureux. Prend soin de toi Boo.
A toi pour toujours,
Harry.
PS : Pardonne-moi auprès de ta mère, de Lily et des garçons ; j'ai préféré ne pas leur parler de cela et j'espère qu'ils ne m'en veulent pas. Dis-leur au revoir de ma part s'il te plait.
Merci Louis Tomlinson.
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Silent Memories.
FanfictionLa dispute venait d’éclater de nouveau ; le sujet n’était pas différent, il était seulement abordé avec plus de violence : Louis criait méchamment, même s’il savait qu’Harry ne l’entendrait pas. C’était juste plus fort que lui, il ne pouvait pas re...