OS numéro Deux. (K-do !)

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« Connaitre le passé est une manière de s'en libérer. »

- Raymond Aron.

***

Le verrou venait de tourner dans la porte une seconde fois lorsqu'Harry décida qu'il était grand temps de se mettre en route pour rejoindre leurs amis au pub irlandais. Niall, Zayn, Liam et Lily les attendaient surement déjà, assit sur un tabouret au bar, en sirotant des choppes de Guiness bien fraiches. Peut-être même qu'ils en étaient déjà à leur deuxième tournée.

Impatient, il chipa donc le set de clef des mains de son amoureux avant de commencer à descendre les escaliers d'un pas rapide. L'irlandais avait eut l'idée de se rejoindre pour fêter ce début d'année avant la reprise des cours mais une session de gymnastique improvisée sur l'ilot central de la cuisine avait mit les deux anglais légèrement - beaucoup - en retard.

_C'est la dernière fois que je te laisse jouer les plombiers, signa d'ailleurs Louis en rattrapant le bouclé qui lui tira la langue de manière aguicheuse.

_Ce n'est pourtant pas ce que tu as dit quand tu m'as vu enlever mon T-shirt pour -

_Tu as fait exploser la tuyauterie au lieu de resserrer le boulon Harry ! On va devoir payer un réparateur !

_Mais tu m'avais dit de tourner à droite !

_J'avais dis à gauche !

_Non, à droite !

_Mon pauvre chéri, tu ne sais même plus ce que tu dis, se moqua gentiment Louis en levant les yeux au ciel sans même s'embêter à signer.

_Et toi tu ne sais pas réchauffer une pizza sans faire sauter les plombs à cause du micro-onde.

_Rien à voir, répliqua Louis, brusquement sur la défensive, en baissant les yeux pour éviter quelques feuilles mortes qui étaient surement entrées dans la cage d'escalier avec un courant d'air.

_Si ça a à voir ; si tu n'avais pas fait sauter les plombs, je ne me serais pas cassé la figure sur l'évier, le siphon serait donc toujours en place et il n'y aurait pas eu d'inondation. Je dois continuer ?

Une grimace fut tout d'abord la seule réponse que le jeune homme obtint mais très vite, un mouvement de main suivit :

_Touché.

_On est quitte alors ?

Le plus âgé soupira en poussant la porte du hall de leur immeuble, marmonnant quelque chose dans sa barbe qui ressemblait vaguement à un « T'es chiant Harry Styles. » mais attrapa tout de même la taille de son amoureux en lui collant un baiser bruyant et volontairement baveux sur la mâchoire. C'était sa manière de dire oui. Il aurait voulu le lui placarder sur la tempe mais ses jambes désespérément trop courtes à son goût refusaient de le porter plus haut sans qu'il n'ait à se mettre ridiculeusement sur la pointe des pieds.

Le bras du bouclé se posa alors naturellement sur les épaules de Louis et ils n'eurent le temps de faire que quelques pas pour descendre la rue en direction de Chester Square avant que le prénom du plus âgé ne retentisse derrière eux.

Et aussitôt, ce dernier se figea sur place.

Cette voix, il la reconnaissait. Elle avait, fut un temps, eut une consonance douce et chaleureuse. Seulement elle s'apparentait désormais à un tintement aigu dans ses oreilles, à des lames de rasoirs rêches et tranchantes.

La dernière fois qu'il avait entendu cette voix, c'était il y a à peu près neuf mois, en sortant tel un voleur d'un appartement du centre-ville. La dernière fois qu'il l'avait entendue, c'était avant de lui promettre qu'il l'appellerait.

Silent Memories.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant