A Thieving Luna - Partie 1

Chapitre 13

Chapitre 13 Bis

Il pleuvait vraiment énormément à l'extérieur, et Dawton était d'une humeur de chien. Je savais que les loups n'aimaient pas la pluie, mais que cela se répercute autant sur lui, je trouvais ça impressionnant. Il lâcha un soupir avant de poser la feuille dans un coin de la table.

- Je sens ton regard sur moi, Ginger.

- En même temps, t'es la seule distraction de la pièce, marmonnai-je.

Je ne pouvais clairement pas lui dire que l'observer de cette manière était presque fascinant. Le voir concentré, froncer les sourcils face à ce qu'il lisait, ou le voir faire la moue étaient vraiment quelque chose qui pouvait faire passer le temps. Autrement, il m'aurait entendu me plaindre sans cesse depuis que je m'étais réveillée. J'avais également eu droit à d'autres examens ce matin. Le médecin était passé, et avait fait un nouveau bandage autour de ma jambe. Si au moins, j'avais mon portable sur moi, j'aurais reporté mon attention dessus.

- Je m'ennuie sec, mec.

- Tu veux lire des contrats ?

- Je ne te demande pas de me refiler ton boulot.

- Dans ton état, à part lire, tu ne peux rien faire d'autres.

- Je n'aime pas lire.

- Qu'est-ce que tu aimes alors ?

- Jouer. Courir. Voler.

J'avais ajouté le dernier mot intentionnellement, pour voir sa réaction. J'avais besoin d'action dans ma vie là !

- Voler ?

Il avait tourné la tête pour me regarder d'un air sérieux.

- C'était la dernière fois que tu volais dans ta vie, Ginger.

Je roulai des yeux.

- Et ben voyons.

- Je suis sérieux.

- Et moi donc.

Il posa le stylo sur la table et se leva de la chaise, avant de marcher dans ma direction comme un prédateur.

Pas "comme" un prédateur.

Il était un vrai prédateur. Il ne devait surtout pas avoir l'habitude de faire face à quelqu'un qui ne l'écoutait pas.

- Ginger. Nous en avons déjà discuté. Tu ne voleras plus.

- Non, non, non, mec ! Tu en as parlé. Je n'ai jamais accepté ce que tu as dit.

Il posa sa main subitement près de ma tête, sur le matelas. Ses yeux verts me fixaient avec intensité.

- Tu dis ce genre de chose, parce que tu es encore jeune. Tu comprendras que voler de cette manière ne te ménera à rien, à part mettre ta vie en danger.

- Et toi, tu parles de cette manière parce que tu es vieux.

Il tiqua légèrement face à mes propos.

- Notre différence d'âge n'est pas si grande.

- Tu as quand même dix ans de plus que moi, l'inconnu.

Il fit la moue avant de rapprocher son visage du mien.

- Nous savons l'un comme l'autre que mon âge t'importe peu.

- Tu t'attaques à une mineure, lui dis-je alors que ses yeux s'étaient mis à fixer mes lèvres.

J'avais la grande envie de combler cet espace qui nous séparait. Sceller nos lèvres une bonne fois pour toute, alors que ses yeux s'assombrissaient à vue d'oeil. J'avais remarqué que plus ses yeux devenaient noirs, plus il perdait le contrôle de lui-même. Il huma mon odeur, son nez venant frôler la peau de mon cou, et il releva les yeux pour croiser mon regard.