FAKE BROTHERS [BxB]

ONZE

— Ilyes, tu rêves ? demanda Oren en secouant sa main devant son visage.

Ilyes sursauta, il détourna ses yeux de Neven, pour les poser sur son ami.

— Tu regardais qui comme ça ? continua-t-il avec un sourire en coin.

— Neven...

— Encore lui ? Mais t'es amoureux ou quoi ?

Ilyes leva ses yeux au ciel, avant de regarder Oren, blasé.

— Ah oui, c'est vrai, t'es amoureux, souffla le roux. Pourquoi tu restes pas avec lui, si tu veux tant être avec lui ?

— Parce qu'il a ses amis... Et je ne veux pas faire le frère pot de colle. Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu aussi heureux avec quelqu'un d'autre que moi... Je suis content.

Oren hocha la tête. Il n'était pas vraiment sûr que le bouclé était si heureux qu'Ilyes le prétendait.

— Il n'arrête pas de te regarder, va le voir merde.

Le noiraud observa le blond, et effectivement, il le fixait. Les joues de Neven prirent une teinte plus rosée en croisant le regard de son aîné. Il baissa donc le regard.

— Je ne vais pas te laisser seul.

— Mais je suis là, moi ! cria une horrible voix aiguë.

La personne qui venait de parler était Madison, la petite-amie – insupportable – d'Oren.

— Ah oui, je t'avais oublié, bon je vous laisse alors.

Ilyes tourna les talons, en faisant comme s'il n'avait pas entendu la brune l'insulter, et se dirigea vers Neven, qui fronça les sourcils en voyant son frère s'approcher de lui.

— Salut, lança le noiraud en regardant le groupe d'amis de son frère.

Toutes les personnes se retournèrent en entendant la voix d'Ilyes. La plupart des filles écarquillaient les yeux, et ouvraient la bouche en grand. Tandis que la majorité des garçons froncèrent les sourcils.

Il fallait bien dire qu'Ilyes était loin d'être moche, beaucoup de filles – même certains garçons – avaient déjà proposés une sortir avec lui, mais il avait toujours refusé.

— Coucou, rétorqua une voix mielleuse, ce qui donna la nausée aux deux frères.

— Pourquoi t'es là ? lâcha méchamment un des garçons.

— Je suis venu voir Neven.

Un petit sourire apparut sur les lèvres de celui-ci.

— Pourquoi ? T'es son frère ?

— Non, j'aime juste être avec lui, donc ferme-la maintenant.

Le sourire sur les lèvres du blond devint encore plus grand, il ne savait pas pourquoi, mais le fait qu'il disait qu'ils n'étaient pas frères le rendait heureux.