FAKE BROTHERS [BxB]

VINGT-CINQ

— Mais laisse moi tranquille, merde !

Neven se trouvait au self, seul, comme toujours.

La bande de Timaé et de ses anciens amis se tenaient devant lui, et ils l'insultaient encore une fois de tout les propos homophobes qu'ils trouvaient.

Cela faisait toujours autant mal au bouclé, mais il se ressaisissait en se disant qu'il avait de la chance d'avoir une maman, presque deux, et un petit-ami parfait.

— Sale pédé, tu veux me sucer ? Ça me dérangerait pas, je suppose de toute manière que tu as déjà dû sucer pleins de bites, non ? Et aussi-

— MAIS FERME TA GUEULE !

Neven avait claqué son plateau sur la table, il n'en pouvait plus, c'était décidé, aujourd'hui il allait s'expliquer, devant toutes les personnes présentes.

— Oui je suis gay, et alors ? Oui, je préfère les bites aux chattes, et alors ? On s'en branle, de ce que je suis, non ? C'est pas parce que t'es hétéro que tu aimerais bouffer tous les vagins de cette salle, si ? Ben c'est pareil pour moi ! Je ne veux faire de pipe à personne, et encore moins à toi, ta mini-queue à dû pénétrer dans tellement de pute que c'est la dernière que j'aurais envie de sucer.

On entendit des exclamations dans la salle, et Timaé devint rouge de honte.

— Alors, ça fait quoi d'être l'humilié et plus l'humilieur ? 

Il ne répondit pas, quelques personnes s'éloignèrent de lui, tous des putains de moutons. 

— Le bac est dans deux mois, et je le veux ce putain de bac, moi. Alors tu vas me foutre la paix, sinon je te jure que je peux te faire bien pire. 

Neven n'avait jamais fait aussi peur, ses yeux étaient devenus plus que noir. Il pourrait jurer avoir vu Timaé avoir un frisson.

— Donc, oui je suis gay, oui j'aime les queues, mais est ce que c'est dégoûtant ? Non ! Pourquoi ça devrait être différent ? Vous êtes tous des pauvres moutons, vous suivez au lieu de vous faire votre propre avis. Franchement, je vous plains tous. Tous autant que vous êtes.

Suite à ça, le blond ne prit même pas la peine de ranger son plateau, qu'il sortit de la pièce, sans dire un mot de plus.

Il alla s'asseoir sur un banc, ses poings étaient serrés tellement fort, que ses ongles se plantaient dans sa peau.

Au moment de la sonnerie, il alla se ranger.

— Neven, on est désolés, on aimerait à nouveau être tes amis... On ne se rendait pas compte de ce qu'on faisait...

Son ancien groupe était autour de lui. 

— Mort de rire. Jamais de la vie, je m'en bas sincèrement les couilles de vos excuses de merde, vous auriez dû venir plus tôt, c'est trop tard maintenant. En réalité, je m'en branle aussi de votre existence, donc si vous pourriez dégager, ce serait cool.

Le Neven adorable que tout le monde appréciait, avant, n'existait désormais plus. Au lycée, il ne voudrait plus aucun amis.

Plusieurs personnes sont venues s'excuser, et à chaque fois, il disait « Allez vous faire voir. Bougez. », quelques personnes sont reparties en lui lançant des regards noirs, et d'autres en le regardant tristement, et déçu.