TRENTE

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— Non mais où est-il putain ! s'exclama maman brune.

— Laure, ton langage s'il te plaît. Les filles sont dans l'âge où elles répètent tout ce qu'on dit, gronda mamou blonde.


Naïa tenait la main de Marion, tandis que Neïs tenait celle de son autre maman. Elles attendaient toutes impatiemment Neven, étant donné qu'il était en retard – enfin... il n'était pas vraiment en retard, c'était seulement Laure qui stressait.


— Maman, quand est-ce qu'on rentre là-dedans ? demanda une des petites blondes.

— Bientôt.

— Mamou, elles sont jolies les robes qu'on a, je pourrai la remettre demain ? demanda l'autre petite blonde.

— On verra.

— Maman, on était déjà ici pour le mariage de... De...

— De tonton ! T'es bête Na'.

— Toi-même ! Celui qui dit qui est ! rétorqua Neïs en tirant la langue à sa sœur.

— Eh ! Mamou ! Elle est méchante !

— Mais non ! C'est toi qu'as commencé !

— Oh stop ! Les filles vous vous calmez de suite, sinon je vous ramène chez nounou ! Taisez-vous deux minutes, maman est assez stressée comme ça.


Les sœurs ne dirent plus un mot après la remise à l'ordre de mamou blonde. Elles avaient maintenant six ans, et c'était de vrais petits monstres. Ne faisant que de se lancer des piques tous les jours, agaçant leurs mères.

Les petites ne tenaient pas sur leurs jambes, elles étaient obligées de bouger, sautiller, même danser alors qu'aucune musique n'était présente.


— Asseyez-vous sur les marches, décida Marion.


Elles écoutèrent leur mamou, se mettant côte à côte. Elles ne savaient pas vraiment ce qu'elles faisaient ici, même si leurs mères leur avaient déjà expliqué des dizaines de fois. Puis aussi des fois elles entendaient sans vraiment écouter.


— C'est bon, on peut aller s'installer, souffla enfin Laure.


Naïa et Neïs se levèrent en même temps puis coururent à l'intérieur de la salle, faisant résonner les bruits de bas et de rire. Les mamans se mirent à faire la même chose, mais elles, ne rigolaient pas. Elles attrapèrent chacune une petite, puis allèrent s'asseoir devant. Intimant aux filles de se taire.

Quelques secondes après, tout le monde – c'est-à-dire, un bout de la famille de Marion, les amis d'Ilyes, des amis de la famille et quelques amis de Neven – pouvaient enfin apercevoir le noiraud, en costume gris et blanc, attendant son amoureux. Un prêtre – très aimable, soit disant passant – était à ses côtés, attendant lui aussi le bouclé.

Laure pleurait déjà à chaude larme, alors que le deuxième amoureux n'était même pas encore arrivé, ce qui provoqua les rires de sa femme. Suivit de ceux de leurs filles, qui ne savaient pas pourquoi elles riaient.


— Mais maman, pourquoi tu pleures ? demanda inquiète Neïs.

— Bah mamou, pourquoi maman pleure ? continua Naïa, curieuse.

— C'est l'émotion mes chéries, répondit Marion, la brune ne pouvant pas à cause des sanglots régulier.

— Pourquoi ?

— Parce que vos frères vont se marier.


Naïa poussa un cri puis tapa dans ses mains joyeusement, alors que mamou la gronda, tous les regards étant dirigés vers elles maintenant.


— Ça veut dire que je peux me marier avec Ne' ?


Les sourcils de Marion se froncèrent, puis elle sourit tendrement à ses filles en leur disant :


— Vous ce sera un peu plus compliqué, je vous expliquerai quand vous serez plus grandes, d'accord ?


Elles hochèrent la tête en cœur.


— Mais Naïa, es-tu amoureuse de Neïs ? demanda malicieusement la blonde.


Les concernées firent une grimace de dégout. Ce qui répondit clairement à la question. Elle sourit puis intima encore une fois à ses filles de se taire. La brune étant toujours en train de pleurer.

Quelques minutes plus tard, une mélodie à l'orgue – magnifique mélodie – retentit dans toute l'église. Puis, Neven, en costume noir et blanc entra dans l'espace, un sourire timide sur les lèvres. Les personnes présentes se levèrent, et les jumelles se mirent debout sur les bancs, créant un léger énervement chez Marion, qui n'arrivait pas à se faire écouter.

Des étoiles et des cœurs dansaient dans les yeux d'Ilyes, littéralement.

Une fois Neven étant à la hauteur de son amoureux, le prêtre se mit à parler :


— Si nous nous sommes réunis dans ces lieux, c'est pour unir ces hommes par les liens sacrés du mariage. Le mariage suppose que les époux s'engagent l'un envers l'autre sans y être forcés par personne, se promettent fidélité pour toute leur vie et acceptent la responsabilité d'époux et de parents. Est-ce bien ainsi que vous l'entendez ?

— Oui, répondirent les futurs mariés en cœur.


Le prêtre continua en se tournant vers les témoins :


— Et vous, Oren et Jules, acceptez-vous d'être les témoins de cette union ?

— Oui, nous l'acceptons.


Il se tourne alors à nouveau vers les personnes installées dans l'église :


— Si quelqu'un veut s'opposer à cette union, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais.


Pendant plusieurs secondes, la peur envahit les amoureux, mais personne ne répondit à ça.


— Bien. Neven, voulez-vous prendre Ilyes pour époux, de l'aimer, le chérir, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans le bonheur comme dans l'adversité et ce jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

— Oui, je le veux, répondit-il, les larmes roulant sur ses joues.

— Ilyes, voulez-vous prendre Neven pour époux, de l'aimer, le chérir, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans le bonheur comme dans l'adversité et ce jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

— Bien sûr, je le veux.

— Par leurs consentements mutuels, je les déclare unis aux yeux de tous par les liens sacrés du mariage. Vous pouvez embrasser le marié.


Pas besoin de le dire deux fois, qu'Ilyes sautèrent sur son mari pour embrasser chaque parcelle de son visage, lui répétant des « Je t'aime » à la suite.

Tout le monde était heureux, à jamais.


FIN

(lisez la prochaine partie, qui est une note d'auteur svpppp)


FAKE BROTHERS   [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant