-"Minette ? nous allons nous arrêter d'ici cinq minutes sur l'aire de repos pour que je mette du gaz-oil. Il y a une petite supérette si tu souhaites quelque chose de particulier un soda, coca de l'eau ou autre ...."-"Non enfin si... euh il me faut des serviettes périodiques", me répondit Minette toute rouge et gênée.
- OK, mais là il te faut te débrouiller seule je ne sais pas comment il te les faut."
Je me sentais con mais je ne pouvais pas lui dire que je n'en n'avais jamais acheté ! Même si elle ne rirait pas j'aurais l'impression de fouiller dans son intimité et je n'en avais pas l'intention. Même si cela m'était arrivé par le passé, la fille, qui m'accompagnait, achetait ce qu'elle voulait et je me contentais de payer mais là je me sentais bizarre. Minette était si jeune... Il me tardait d'arriver au contrôle du péage pour essayer de m'enlever ces idées que j'avais dans la tête et qui n'étaient pas innocentes !
D'un autre côté, je ne pouvais pas décemment laisser cette jeune fille qui m'attirait tel un papillon vers la lumière. J'avais beau réfléchir et me demander ce que je ferais au poste de gendarmerie pour Minette. Cela me serrait le coeur de savoir que je devrais la laisser reprendre le contrôle de sa vie : mais en même temps j'avais envie qu'elle décide de rester auprès de moi. Je me demandais sans cesse pourquoi cette fille m'intéressait tant, elle n'était pas vraiment belle : son sourire l'éclairait, elle était assez étrange mais au vu de ce qu'elle était il était normal de se poser la question : pourquoi moi ? Je ne me reconnaissais plus : moi qui n'ait eu qu'une fille avec qui je voulais passer ma vie car j'étais fou d'elle je l'aimais plus que tout : Isabelle, du moins je le croyais. Cela me semblait loin. Elle avait accepté que nous soyons ensembles mais jamais elle ne me laissait aller trop loin mais j'avais accepté puisque je l'aimais. Elle avait des amis et sortait beaucoup trop mais quand je revenais du boulot elle restait près de moi. Isabelle faisait la cuisine et un peu de ménage dans ma maison puisqu'elle avait les clefs. Jamais elle n'avait accepté autre chose que nos baisers et quelques caresses : Je savais qu'Isa était encore vierge et cela faisait quatre ans que j'attendais qu'elle se décide à franchir le pas. Elle souriait et me disait toujours que l'attente n'en serait que meilleure. Isa souhaitait que l'on se marie moi pas. Cette relation était pour moi de l'amour et je respectais profondément celle dont j'étais amoureux enfin je le croyais mais... c'était sans compter mon coeur... Et, sans ce qu'Isa m'a annoncé il y a dix huit mois : elle s'est plaint de ne pas me voir souvent, qu'elle souhaitait qu'on habite enfin ensembles, ne supportait plus mon métier. Qu'elle souhaitait que je me "pose" et voulait fonder une famille. J'étais très heureux et lui ai demandé de venir de suite dans ma petite maison mais elle m'a dit préféré un appart que c'était plus rassurant pour elle et surtout Isa en avait trouvé un super.... Elle me faisait penser à une petite fille à qui on dit oui pour avoir sa barbie. J'étais heureux, du moins je le croyais, lorsque nous avons visité l'appartement qu'elle avait repéré je me suis aperçu que la personne de l'agence immobilière s'approchait un peu trop d'Isa. Cela ne me plaisait pas du tout de voir que mon Isa était remarquée par quelqu'un d'autre que moi et une femme en plus pas que je suis contre mais enfin... Isa était mignonne, elle a donc pris possession des clefs de l'appart, l'a meublé à son goût qui n'était pas tout à fait le mien mais ne fait-on pas des concessions quant on s'aime ? J'avais demandé au patron de me libérer d'un trajet en Angleterre, j'ai donc fait de la livraison sur place sans rien dire à Isa en me disant qu'on allait fixer la date de notre mariage, j'ai pensé à aller acheter des fleurs et une bague de fiançailles mais j'avais l'impression d'être enfin d'aller trop vite je ne voulais pas de mariage mais était décidé à franchir le pas.. Quand la fin de la journée est arrivée je ne sais pourquoi je suis allé direct retrouver l'amour de ma vie. Elle ne m'a pas entendu arriver et j'ai entendu sa conversation téléphonique. Quelle horreur Isa demandait à la personne de venir la rejoindre que je ne rentrerai pas avant le lendemain j'y croyais pas ! Je suis reparti sans faire de bruit et ai décidé d'attendre au rez- de-chaussée devant les boîtes à lettres au bout d'un quart d'heure, la femme de l'agence s'est pointé, j'y croyais pas : elle n'était pas accompagné puis un homme arriva regardant sa montre et enfin un autre qui serra la main à l'agent immobilier. Pendant que ces personnes attendaient l'ascenseur, je suis monté quatre à quatre dans les escaliers et arrivé au sixième j'avais le coeur qui battait, j'avais l'impression que je me leurrais. J'ai attendu dix minutes au local poubelles et le concierge me vit que fout-il à l'etage il me demanda si l'appartement me plaisait, et surtout de mettre moins fort la télé le soir car les voisins se plaignaient. Je lui dis que j'en parlerais à ma femme. Enfin, je sortis de ce local et suis rentré comme si de rien n'était, évidemment je me disais que c'était impossible : la femme que j'aimais ne me ferait pas ça ! Personne dans la cuisine / salle à manger, ni dans le salon mais des bruits étouffés me parvenaient aux oreilles j'allais donc vers la chambre et là pour moi l'horreur dans toute sa splendeur : mon Isa étendue sur le lit les bras menottés à la tête du lit et cette femme, cette garce plutôt d'agent immobilier en train de lécher du Nutella sur le corps de rêve de celle que j'aimais ! J'ai enfin compris pourquoi Isabelle ne voulait pas se donner à moi cette Rosy me regardait toute souriante à poil sur mon amie et me demandant de les rejoindre ! Isabelle la regardait avec gourmandise. J'ai juste dit :- "Je suis tolérant mais je ne peux accepter que l'on soit plusieurs Isa choisi c'est .. cette femme ou moi pas les deux" .
Je ne voulais blesser personne mais quant cette garce de Rosy m'a répondu que je n'étais qu'un paravent pour la famille d'Isabelle, j'ai eu envie de les tuer. Isa souriait, pendant que cette femelle lui enlevait les bracelets, en me disant :
- "désolée mais il y a longtemps que je sais que je suis lesbienne en fait je le suis depuis toujours je ne m'intéressais aux garçons que pour faire plaisir à mes parents je t'ai fréquenté en veillant à ce que tu ne me déflores pas. Comme je savais que tu n'étais pas souvent là j'aurais prétexté que tu ne m'avais pas touchée pour annuler le mariage avec toi. Et j'aurais pu enfin être libre avec Rosy qui est la femme de ma vie depuis l'âge de douze ans".
J'étais sous le choc, sidéré, ravagé, je me disais que je vivais un cauchemar mais non elle était devant moi et souriait dans les bras de cette guenon de Rosy. Je n'ai rien dit, ai posé les clefs sur la table de chevet et suis rentré chez moi en me jurant de ne pas vouloir de femme auprès de moi. Comme un automate je ne savais que faire, je me sentais vide, avec un trou dans le cœur. Durant le week-end je restais pristé chez moi comme une gonzesse. Je n'avais même pas le courage de lui dire à cette Isa pour qui j'aurais donné ma vie que je ne cautionnais plus l'appartement. Je suis allé sur Internet pour annuler le contrat auprès de l'agence l'assurance de l'appartement et réclamant la caution car Isabelle Lefort l'habitait mais pas moi. Ensuite sur mon espace client de ma banque j'ai bloqué les prélèvements pour les contrats : électrique, eau, assainissement, gaz et les assurances vie et décès que j'avais contacté à son nom. Ainsi que la carte bancaire au nom d'Isabelle, quand je pense que je lui avais donnée avec un plafond à ne pas dépasser soit 600 € pour qu'elle s'achète ce dont elle avait envie ! Elle ne croyait pas qu'en plus elle allait m'arnaquer sur le logement. Heureusement, que le conseiller financier que je connaissais depuis quelques années m'avait mis en garde : ne jamais donner une carte bancaire à quelqu'un qui demandait trop, car Isabelle avait la fièvre acheteuse et n'avait pas les moyens financiers pour s'acheter tout ce dont elle avait envie : chaussures dès qu'elle en voyait qui lui plaisaient à quatre cent cinquante euros : il les lui fallait. Et je ne parle pas des robes et des sous-vêtements dont elle raffolait mais qu'elle ne me montrait que pour me faire voir ce qu'elle avait acheté. Enfin, je compris que tout ce qu'elle s'achetait elle partageait avec cette salope de Rosie qui portait le dernier ensemble que j'avais offert à cette femme que j'aimais plus que tout... j'ai bloqué son nom pour être tranquille.
Un mois plus tard,en passant chez mes parents cette pétasse y était et me disait s'être trompée. N'ayant pas dit à mes parents la raison de notre rupture ils l'avaient accueillie à bras ouverts connaissant les parents de cette conne et je pense qu'elle a cru que j'allais la reprendre aveugle oui je l'avais été idiot non ! Ma mère m'a juste dit :
- on est et on sera toujours là si tu veux en parler" mais je me voyais mal raconter tout je ne suis plus un gosse.
J'avais fait un trait sur fille qui demandait à me voir mais je refusais tout contact avec elle. Une femme qui vous trompe une fois peut recommencer. Pour moi elle était morte, ses parents étaient venus me demander des explications sur notre rupture je leurs ai expliqué ils n'avaient pas l'air de me croire alors j'ai tout déballé les factures, et les photos de l'appartement et en y regardant de plus près je vis la fameuse Rosy qui tenait Isabelle par les épaules elle avait sa tête sur cette guenon. Les parents ne pouvaient plus mettre en doute ma bonne foi ils étaient complètement choqués et s'excusèrent de m'avoir importuné en me demandant des comptes ..
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Sur La Route
Short StoryNicolas 30 ans routier international rencontre une jeune femme sur un parking. Elle est accompagné d'un enfant et n'a qu'une grande valise et un vanity. Elle semble effrayée et demande à Nicolas s'il est possible qu'elle et l'enfant l'accompagnent...