Épilogue.

2.8K 88 20
                                    

 L'excitation se fait sentir dans le stade, je ne tiens plus en place. Nous y sommes, deux ans plus tard, deux ans après notre défaite lors de l'Euro. Nous sommes à une minute de devenir les Champions du Monde 2018. J'ai l'impression que le temps est figé, que plus rien n'avance, tous semble prendre une éternité. Au loin, je regarde Hugo, qui lui trépigne d'impatience. Comme presque tous les joueurs qui regardent sans cesse l'écran géant pour vérifier le chrono. Je serre la main de mon père, le cœur au bord des lèvres. L'euphorie prend place dans le stade alors que les joueurs, ainsi que les remplaçants courent sur tout le terrain. Nous sommes officiellement champions du monde. Je cours sur le terrain à mon tour après avoir enlacé mon père qui pleurait de joie, comme presque tout le monde. Je me dirige rapidement vers Antoine, sa tête enfouie dans son maillot afin d'essuyer ses larmes.

- Antoine !

Le numéro 7 lève lentement la tête vers moi et se précipite de me rattraper alors que je sautais dans ses bras.

- Tu la fais ! Tu as marqué le premier but Français de la victoire ! Tu es champion du Monde.

- On a réussi Juliet,
cri le joueur en larme. On a gagné le plus gros titre.

- Je le sais, je suis tellement fière de toi, tu ne peux pas savoir à quel point, je suis fière de vous tous. Tu as pris ta revanche, tu leur as montré que tu n'étais pas un bon à rien comme il le pensait. Tu as changé l'histoire Antoine. Putain de merde, je t'aime tellement Antoine.


- Moi aussi Juliet, je t'aime tellement.


Le joueur me pose finalement au sol avant de me faire tourner en rond. Antoine est resté mon meilleur ami, et j'espère qu'il le sera pendant encore longtemps. Il a su être là pour moi depuis le début, malgré mes peurs, mes douleurs, mon passé, mais il a su être là pour rire avec moi, pour chanter, pour danser, pour fêter tout et n'importe quoi. Il était le premier à me donner une famille. Je claque un dernier baisé sur sa joue avant de me diriger vers Olivier, qui lui a du essuyer un nombre de critiques fulgurantes durant la compétition. Cette coupe du monde n'a pas toujours été facile pour lui, plus d'une fois, je l'ais vue baisser les bras, je l'ais vue pleurer dans sa chambre, se demandant si il devait continuer de jouer ou de rester sur le banc. Parfois, le monde du Football est impitoyable, mais il faut se battre, il faut se battre comme Olivier l'a fait.

Lorsque j'arrive face à lui, le numéro 9 m'ouvre directement ses bras, je m'y lance, un sourire aux lèvres. Le brun cours en m'ayant dans les bras, nous rejoignons toute l'équipe qui se tient au centre du terrain. Soudain, mon père se retrouve dans les airs, les joueurs, les remplaçants ainsi que le staff remercié mon père pour cette victoire. Mon corps est empli de frisson, je ne peux m'empêcher de regarder tout autour de moi, voulant imprégner cette image dans mon esprit pour toujours. Je n'ai plus les mots pour exprimer ma joie, ma fierté envers cette équipe.

Alors que je regarde tout ce qu'il se passe autour de moi, mon regard croise celui de mon copain, celui qui partage ma vie depuis deux ans maintenant. Après l'Euro, nous ne nous sommes plus quittés. J'avais finalement fini par aller habiter avec lui, à Londres avec ses deux petites filles, nous sommes devenus une famille. Mes journées, ma vie étaient enfin complètes avec lui, je ne me voyais plus jamais le quitter, c'est impossible. Je m'avance lentement vers lui, évitant les joueurs qui courraient partout, les proches commençaient à arriver sur le terrain, mais je n'ai d'yeux que pour mon beau Hugo. Une fois face à lui, je ne peux m'empêcher de le regarder dans les yeux, voulant graver son expression, ses yeux brillants de joie, de fierté et d'émotion. Il était encore plus beau actuellement. Sa main se pose sur ma joue, avant que son corps ne se colle au mien. Cette chaleur nous brûlait la peau, mais peu m'importe. Ses lippes finissent par se poser sur les miennes, nous nous embrassions sur le terrain, pendant leur victoire, nous la fêtions à notre façon. Ce baisé est tellement symbolique, tellement inoubliable, tellement unique. Lentement, le visage d'Hugo se recule du mien, et je vois mon père arriver vers nous, un sourire immense déchirant presque ses lèvres, et, sans me regarder, il donne quelque chose à mon gardien. C'est sans réellement comprendre ce qu'il se passe que je regarde Hugo poser un genou au sol. 

This one's for you. {Hugo Lloris} Terminée (en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant