Pdv Leeloo :
Je reste prostrée dans un coin, la peur au ventre, perdue dans des souvenirs. Aichan et Izukuchan ne sont pas encore revenus et les autres se parlent entre eux. Des filles m'encerclent. DES FILLES ! Elles me regardent et me parlent mais je ne comprends rien, la peur fait pulser mon sang dans mes oreilles.
-Où t'habites ?
-T'as déjà eu des petits amis ?
-Tu aimes faire la fête ?
-T'as des frères et sœurs ?
Peur.
Mon sang se glace instantanément. Des souvenirs qui resurgissent, malingres, cruels. "Sale pute", "Vas-y suicide-toi ! ". La peur me prend à la gorge, violemment, j'arrête de respirer, m'agenouille précipitamment, mains jointent dans le dos, tête baissée. "Tu as un corps parfait... Cobaye ". Des larmes se cristallisent dans mes yeux. J'ai tellement peur.-Je...
-Leeloo-san.
Mon cœur bondit dans ma cage thoracique et de grosses larmes dévalent soudainement mes joues, la terreur me dévorant. Je quitte ma position et me recroqueville dans un coin, bras en croix, protégeant ma tête de coups passés depuis si longtemps. Puis je cris, sous les regards médusés des filles, Kiri-chan accoure avec Denki, éloignant les "moustiques" de moi, se penchant au-dessus de moi, comme Yeux Bleus. Je me jette sur eux, rugissant de terreur, enfouissant mon visage dans leurs cous, le masque ne bougeant pas, les larmes dévorant mon visage si laid. Des bras se referment sur moi, m'enlacent, une senteur animale. Je m'y réfugie.
-Mauvais les hommes, maudit qu'ils sont ! CRUELS ! INUTILE ! Non ! Plus jamais, juste eux ! Les vrais humains, leurs pelages soyeux, doux leurs yeux, doux et bestiaux ! Non, non jamais !
L'odeur animale, celle d'un guépard, chaude, brûlante comme l'air de la savane. Des muscles légers, une touffe de cheveux verts, des lèvres gonflées, des yeux d'Émeraude. Je me colle tout contre lui, inspire son odeur et caresse ses cheveux. Je vois pas un homme, mais un beau guépard aux yeux verts.
-Leeloo-chan ?
Mon cœur explose. L'odeur de Yeux Bleus revient. Je m'endors dans des bras musclés, qui, je l'espère, ne me lâcheront jamais.
Pdv Kirishima :
Leeloo s'endort peu à peu dans les bras d'Izuku, ses lèvres entrouvertes, et des larmes brillantes aux coins des yeux. Aizawa et Katsuki arrivent en courant, l'un est rouge de gêne et l'autre à des larmes pleins les yeux. Leeloo respire doucement, et Aizawa fixe les deux adolescents enlacés comme s'ils étaient là plus belle merveilles du monde. Denki se rapproche de moi, et toute la classe fixe, éberluée, ces trois personnes que nous ne connaissons qu'à peine, car oui, jamais Midoriya n'a agi comme ça devant nous, preuve que nous ne le connaissions pas au fond. Cette scène me brûle la main. J'ai tellement envie de la figer sur une toile, la fixer dans le temps, la posséder. Je resserre plus fort cette main qui me démange autour de celle de Denki, qui darde son regard mordoré sur Katsuki, Shouto s'approche de lui et l'enlace, le serrant contre lui.
-Yaoyoruzu ?
-Oui monsieur ?
-Vas prévenir le chauffeur qu'on sera un peu en retard.
-Bien senseï !
Pdv Aizawa :
Yaoyorozu s'en va, me laissant face à un attroupement d'élèves éberlués et choqués. Leeloo se pelotonne un peu plus contre Izu, un sourire innocent ourle ses lèvres pulpeuses. Un lever ronronnement monte de sa gorge fine pour se répercuter contre les murs, mais alors que tout le monde semble se calmer, un fort tremblement prend le corps de ma Leeloo, une chaleur atroce commence à émaner d'elle. Puis ses yeux s'ouvrent, et d'un mouvement sec, se dégage des bras d'Izu pour se cloîtrer dans un coin, la chaleur laissant place à une odeur salée, celle de la peur.
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Quand l'amour transcende les âges
FanfictionCeci est une 'suite' à l'OS "Cette nuit-là", basé sur une relation un peu spéciale, le couple aizuku, (oui c'est bizarre X) pour mieux comprendre, lisez le 'tome' précédent mais c'est pas obligé voilà voilà PS : présence scènes violentes, de scarifi...