Amitié, amour ou famille ? ➰

Chapitre 8

Il me semble que cette silhouette est celle d'un homme. Je m'approche pour voir la personne. Soudain, un autre homme apparaît et ils commencent à se battre. Je me dirige d'un pas rapide vers eux, quand je reconnais finalement mon voisin de table, en cours de français. Je ne sais même pas comment il s'appelle. Il me semble simplement que son nom de famille est Gonnord. Soudain, une voix surgit de nulle part.

- Gonnord, laisse le partir.

- Il me doit cet argent, réplique "Gonnord".

Les deux hommes continuent à se battre. Je m'approche d'eux et tente de les séparer, malgré ma petite taille face à eux.

- Arrêtez ! Dis-je sèchement.

- Laisse nous tranquille la coincée !  C'est pas tes affaires ! Me dit "Gonnord".

Je décide alors de les laisser régler leurs problèmes entre eux, et commence à marcher en direction du lycée. Après avoir fait quelques pas, je suis prise d'une immense douleur au ventre et de nausées. Je m'assois par terre. A mon plus grand étonnement, "Gonnord" arrête de se battre et se dirige d'un pas rapide vers moi.

- Qu'est ce qu'il t'arrive ? T'es tombée ? Me demande t-il.

Je lui fais non de la tête. Il m'aide à me relever. Je suis énervée contre lui a cause de ce qu'il m'a dit.

- Ça va ?

- Une "coincée" comme moi n'a pas besoin de ton aide, répondis-je sèchement sans même le regarder.

- Oh madame est susceptible je vois, réplique t-il.

Je suis vraiment énervée. Je continue mon chemin en tentant de m'éloigner le plus vite possible de lui, quand tout à coup, ma douleur au ventre réapparaît. Je m'appuie contre un mur et je commence à vomir. Putin de lait périmé. "Gonnord" s'approche de moi et attrape mes cheveux pour que je ne vomisse pas dessus.

- Alors, tu veux toujours pas de mon aide ? Demande t-il.

Je fais un petit oui de la tête.

- T'habite où ? Je vais te raccompagner chez toi.

- 8 rue des oliviers, dis-je d'une petite voix.

Nous marchons tous les deux jusqu'à chez moi. Il me raccompagne jusqu'à ma chambre avant de partir au lycée. Pourquoi a t-il été si gentil avec moi, alors qu'à peine quelques minutes avant, il m'insultait de coincée et de susceptible ? Il a sûrement eu pitié de moi.

                                ***

Mon père vient de rentrer à la maison. Il monte les escaliers et ouvre violemment la porte de ma chambre, furieux.

- Pourquoi t'as pas été en cours ? Tu sèche encore ? T'es vraiment qu'une sale gosse ! Me dit mon père sévèrement.

- Mais papa...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase.   Mon père attrape mon tshirt et me sors de mon lit. Il me donne une grosse gifle, puis un coup de poing dans le ventre. Je tombe à terre, et je ne peux m'empêcher de pleurer.

- Arrête de pleurnicher ! Ça te servira de leçon ! Hurle mon père.

Puis il s'en va en claquant la porte. Je m'allonge dans mon lit, et commence à repenser à ma vie d'avant. Si ma mère était là, elle me défendrait. Mais désormais, je dois apprendre à me défendre seule.