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En me levant, le lendemain, je me rends compte que Meiko s'est tenu à l'écart hier. Ce n'est pas une mauvaise chose, je passe d'incroyables et belles journées sans elle dans mes pattes. Je sors de mon lit, ouvre la porte du garde-robe et me demande bien ce que je peux porter. Pourquoi ai-je autant de vêtements ? Probablement parce que je suis une fille ? Je roule les yeux pour moi-même et sors un ensemble que j'aime bien. J'enfile une chemise sans manche grise, une jupe noire à bordure turquoise et des guêtres noirs sur mes bras. (NDA : Vous l'aurez sans doute compris, l'habit original !)

J'agrippe la brosse qui reposait sur mon bureau et démêle mes longs cheveux. Ils sont en bas de mes fesses, peut-être devrais-je les couper ? Ça ne leur ferait pas de mal. Une fois brossés, je les attache en deux longues queues de cheval. Je me regarde dans le miroir et affiche un sourire satisfait. Je sors de ma chambre et descends l'escalier. Je me dirige à la cuisine sans trop savoir quoi manger. En inspectant la nourriture, je me décide sur du pain. Je mets deux tranches au grille-pain et attends patiemment.

Les tranches sautent sur place et j'entends en même temps les pas de mon frère dans l'escalier. Étonnamment, il a revêtu un ensemble semblable au mien, ce qui est plutôt rare de se produire entre nous. Sa regard quitte le sol alors qu'il baille et regarde ce que je porte. Il a un sourire amusé avant de fermer un instant ses yeux endormis. Le grille pain étant installé près du réfrigérateur, mon frère pose sa main sur mon épaule pour s'appuyer avant d'ouvrir la porte du dit réfrigérateur.

Il en sort un jus d'orange et se redresse en laissant aller mon épauler. Je prends mon pain, m'installe à la table et Mikuo vient me rejoindre après s'être servi un verre de jus.

- Bon matin, lui dis-je.

- 'matin, dit-il d'une voix encore dans les couvertures. 

Il me fait rire dans ces moments-là, mais je retiens mon rire. Je vais rester un minimum polie avec lui. Il ne mérite pas que je ris de lui. Je sais qu'il est sur un petit nuage avec Miki et j'aime mieux ne pas briser sa bonne humeur.

Notre déjeuner prend fin plus tard qu'à notre habitude et Mikuo me conduit à l'école plus tard que d'habitude. J'arrive à l'école, passe à travers la masse d'élèves et arrive aux casiers. Là, il n'y a plus personne. À cette heure, tout le monde est déjà avec leurs amis ou à leurs occupation avant les cours. À ma case, je déverrouille mon cadenas et y fourre mon sac. Je le défais et, comme je ne suis pas si grande que ça, grimpe sur le plancher de ma case pour pouvoir déposer mon coffre à crayons sur la tablette du haut. (NDA: Je n'ai jamais pensé le préciser avant aujourd'hui, mais les casiers dans mon histoire sont d'en bas jusqu'à plus haut que leur tête en une seule porte. C'est peut-être bizarre pour certains d'entre vous, mais c'est ce dont je suis habituée.)

Je ferme la porte puis, soudainement je trébuche sans même bouger. Je me retrouve alors par terre, sur le plancher. En me relevant, pour me tourner vers celui ou celle qui vient de provoquer cette jambette, quelle n'est pas ma surprise de découvrir Meiko. Son regard est noir et son visage est crispé dans un sentiment de haine.

- Ta punition ne t'a pas servie de leçon ? je lui demande.

- Pauvre cruche, crache-t-elle. À cause de toi, Kaito n'est plus à moi. J'imagine que me suspendre de l'école t'a permis de le reprendre rien qu'à toi ! Sale merde !

Son genou se lève rapidement vers moi, mais je l'évite de justesse, il s'écrase donc sur le métal. Elle grogne de rage et continue son discours.

- Il ne t'appartient pas. Aucun homme ne veut de toi. Parce que tu crois que tu joues à la victime, les hommes viendront à tes pieds ?

- Que... Qu'est-ce que tu racontes ? je lui demande.

- Ne cache rien, Miku. Au fond, je sais que tu te tapes ton frère en attendant de retrouver un homme à ta vie pathétique. Et si tu veux mon avis, l'inceste, c'est complètement crade.

Aime-nous ! { 3 }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant