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°Point de vue de Miku°

Len me coupe dans ma phrase en m'offrant un deuxième baiser. Ses lèvres sont d'une douceur magique. Son aide m'a tellement réconfortée. J'ai attendu deux longues semaines avant de pouvoir le voir et le voilà enfin. Mais pourquoi est-ce que mon coeur bat autant la chamade en ce moment ?

Je repousse gentiment Len de moi et murmure :

- Pardon...

- C'est ce que je disais, soupire-t-il. Je n'aurais pas du.

- Len, dis-je avec empressement.

Je sers sa main, qui tient encore la mienne. Grâce à lui, je me sens bien. Je me sens heureuse, chose qui n'était pas arrivée depuis le mardi fatidique. J'esquisse un sourire avant de l'effacer pour dire ce que je pense à Len.

- J'ai vécu deux semaines de noirceur, Len... J'ai... J'ai besoin de me retrouver.

Ce qui est vrai. Ma tête est si pleine de choses horribles que j'ai pensé de moi pendant ce temps. Je dois me vider la tête... Mais... Tout ce qui me vient, c'est l'image de Meiko, devant moi, la main à ma gorge. Après, il y a cette case.

Len hoche la tête et semble comprendre ce que je lui ai dit.

Mes yeux me brûlent. Combien de temps suis-je restée dans cette maudite case ? Tout ce que je sais, c'est que c'est Len qui m'en a sorti. Ce que je déteste cette fille. Elle me fait vivre un enfer !

- Miku !

Je sens les bras du jumeau se nouer autour de moi. Comment puis-je faire pour arrêter d'y penser ?

- Allons voir ton frère, il a besoin de savoir que tu sembles aller mieux.

Mikuo ! Onii-Chan, quel enfer t'ai-je fait vivre ? J'accepte en hochant la tête et Len me tire par la main. Il m'entraîne hors de ma propre chambre pour me faire descendre l'escalier. Sa main tient fermement la mienne et nous voilà dans le salon.

Je découvre Miki, qui sourit grandement en tapotant l'épaule de mon frère. Ce dernier lève la tête vers elle, me permettant de voir ses yeux complètement dévastés. Ça me chagrine. Miki me désigne de son menton et Mikuo dirige son regard vers moi. Ses yeux se brouillent dans ses larmes alors qu'il court vers moi. La main de Len quitte la mienne et je sers prestement mon frère dans mes bras quand il me prend dans les siens.

Il pleure beaucoup, et moi aussi. Sortir de mon lit me fait un bien énorme. Finalement voir mon frère et un de mes amis m'aident à respirer. Je ne peux pas rester seule comme je l'ai fait. Ce que je viens de vivre et de faire est donner la réussite et de la fierté à Meiko. Je ne peux pas lui donner ce plaisir. Tout ce que je fais, c'est inquiéter mes amis et peiner mon frère. Est-ce vraiment ce que je dois leur faire subir ?

- Je ne veux pas qu'on s'en prenne encore à toi, murmure mon frère dans ses sanglots. J'ai tellement eu peur pour toi. Quand j'ai su... quand j'ai appris qu'on t'avait enfermée dans un casier et que tu étais en route pour l'hôpital, j'ai quitté tellement vite mon cours. J'ai eu si peur pour toi.

- Je suis désolée...

- Je veux que l'école expulse cette fille et qu'elle ne t'approche plus jamais.

Mikuo me dit ceci en se détachant et me prenant par les épaules. Ses yeux sont plongés dans les miens. Il est sérieux et son côté protecteur se fait sentir.

- Elle est déjà expulsée.

Len, qui a entendu le désir de Mikuo, vient de nous divulguer l'information souhaitée. Je n'y crois pas. Les yeux de mon frère se dirige vers le blondinet et lâche :

Aime-nous ! { 3 }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant