Chapitre 7

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Peut-être était-il encore temps de me désister ? Je pouvais très bien avoir une terrible diarrhée au dernier moment, qui m'empêcherait de me présenter au Gala. Ou mieux encore, me jeter par dessus le bateau pour attraper la crève dans la scène !

-Quel crétin tu fais, me dis-je en face du miroir en resserrant ma cravate.

Il était trop tard pour décliner cette foutu invitation. Je devais être digne et ne pas flancher. De toute façon, ça ne me servirait à rien d'en trembler. A part peut être me ridiculiser...

Je me regardais dans la glace sous toutes les coutures. De haut, de bas, de profil. J'étais prêt, je n'avais pas à me regarder encore ! Je pris une grande inspiration que je bloquais dans mes poumons avant de souffler, la tête tournante.

-Livaï ! S'exclame une voix derrière la porte qui commence a frapper contre cette dernière, si tu pouvais te dépêcher, on n'a pas toute la soirée !

J'ouvre la porte à la volée et lance un regard noir à Erwin qui me pressait. Armin était assis sur mon canapé, une jambe à demie croisée sur l'autre, regardant la télé.

-T'es allé le coudre toi-même ton costume ? S'insurge Erwin.

-Par ce que tu ne mets jamais de temps à te préparer, toi peut être ? Je rétorque en sachant pertinemment pour avoir vécu avec lui, que le blond prenait toujours des douches de 30min.

Armin lève la tête et rigole nerveusement. C'était à lui de subir la lenteur d'Erwin, maintenant.

-Comment se passe votre emménagement ensemble ? Je leur demande alors en prenant mes affaires et en les rangeant dans mes poches.

-Comme un rêve... murmure Armin des étoiles dans les yeux.

Je lève les yeux au ciel en voyant Erwin se tourner vers l'autre blond, et prendre ses mains dans les siennes. Trop d'amour. Je vais vomir.

Ou alors je suis juste jaloux...

-Bon , on y va maintenant ? Je m'impatiente en croisant les bras.

Erwin soupir et lâche les mains d'Armin. Il se lève en même temps que son copain, et nous sortons de chez moi. Je m'installe à l'arrière et Erwin prend le volant. C'est ainsi que je pose ma tête contre la vitre, regardant le soleil descendre petit à petit. Début automne, le soleil décline déjà plus tôt.

-Erwin ?

-Mmh ?

-Je pourrais laisser mes clés dans ta voiture ? Je n'ai plus de place dans mes poches...

-Bien sûr.

Quelques minutes après, l'hôtel le Marois se dressa devant nous.

-C'est immense ! S'exclama Armin en se penchant pour mieux voir.

Il n'avait pas tord. Cet hôtel avait des airs de palais. Nous sortons de la voiture qu'un voiturier vient prendre en charge. Il se sont payé du luxe pour ce gala ! J'écarquille les yeux en voyant le beau monde qui rentre, les journalistes devant... un tapis rouge ? Ce n'est pas censé être un Gala de charité ?

-Ils ont sorti le grand jeu... murmure Erwin le souffle coupé.

Nous entrons dans l'Hotel sous le feu des flashes des photographes, et assaillaient de questions pas les journalistes.

-C'est mauvais pour notre couverture, je dis à Erwin en le pressant de rentrer par le bras.

Il acquiesce et baisse la tête alors que nous nous dépêchons d'avancer plus loin que le hall. Un homme est devant l'entrée, entouré de plusieurs autres hommes mastodontes. Nous leur montrons nos invitations et ils nous laissent entrer avec un "bonne soirée" en accompagnement.

10 Mois 「EreRi / RiRen」tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant