Chapitre 23

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(J'ai peut être oublie de poster la semaine dernière (peut être))

Je regarde l'écran de mon portable dans mes mains. Il affiche en grand mon billet de train et le numéro.

Je pars à la neige avec Eren.

Well well well...

Je laisse un long soupir sortir de ma bouche et passe une main sur mon visage. Je ne réussi pas a croire que j'ai accepté de partir avec lui, surtout que j'avais prévenu Kenny que je voulais venir le voir pendant les fêtes. Sa réaction lorsque je lui ai annoncé que je ne pourrais pas tenir ma promesse, valait la peine de ne pas aller le voir.

C'est pas tous les jours que ton abruti d'oncle te fais comprendre qu'il tient à toi en te gueulant dessus qu'il voulait que tu viennes le voir.

Une notification s'affiche sur mon téléphone et je vois un message d'Eren.

Eren : je serai un peu en avance !

Moi : d'accord.

Eren : t'es sec...

Moi : sinon j'avais « ok ».

Eren : ouais non, « d'accord » c'est bien en fait

Je reposais mon téléphone et commençais à divaguer. Je m'imaginais déjà avec lui.

Eren en face de moi, dans le train, en train de somnoler. Eren choisissant la chambre la plus grande avec un sourire d'enfant. Eren assis sur un canapé en face d'une cheminée, blottit contre moi.

Je me surpris devant un miroir, à voir mes joues rouges.

Je clignais plusieurs fois des yeux avant de me détourner de mon reflet. J'avais l'air trop faible et amoureux, je devais me ressaisir !

Je me mis de légères claques sur les joues et enfilais mon trench coat noir. Une valise à la main droite, mes clés dans la main gauche, je sortais de ma péniche, fermais la porte, et montais à l'intérieur de ma voiture.

Comme je ne voulais pas laisser une semaine ma voiture sur un parking de gare ou dans une simple rue en face de chez moi, j'avais convenu de la laisser chez Petra. Ça serait cette dernière, qui m'emmènerait et me récupérerait.

Une fois garée dans sa résidence, je l'attendais devant sa voiture, laissant mes mains au chaud dans mes poches. Lorsque je respirais, de la vapeur se créait devant moi.

-Livaï ! J'entendis dans mon dos.

Je me retournais pour voir une Petra toute souriante. Elle avait rangée ses cheveux roux sous un bonnet blanc en laine et dans une écharpe qui m'avait l'air moelleuse.

-s'lut.

Elle ouvrit la voiture et s'empressa d monter à bord.

-On se caille, marmonna-t-elle en allumant le chauffage après que j'ai refermé la porte, j'espère qu'on ne sera pas trop en retard. Avec le givre sur la route, je redoute les bouchons.

J'haussais les épaules, confiant.

-Tu me rediras l'heure à laquelle je dois venir te chercher le 27 ?

-Mais oui...

Petra occupa la conversation en me racontant comment avait sympathisé avec un jeune homme charmant, mais qu'Auruo avait tout foutu en l'air avec sa possessivité maladive.

-Il est au courant que vous n'êtes plus ensemble ?

-Il ne veut rien entendre ! J'essaie de me reconstruire une vie, il devrait pouvoir tourner la page. Je trouve que les gens qui insistent après que ça se soit mal fini son vraiment des cons...

-Petra ?

-Oui ?

-Je suis l'un de ces cons ?

Je la vis rougir du coin de l'oeil en bégayant quelque chose qui ressemblait à "non" avant de presque hurler "on est arrivé !".

Je regardais les parisiens traverser, un sac à la main, parfois avec une valise, tenant une cigarette du bout des doigts, un téléphone devant leurs yeux.

-On arrivera juste à temps.

Je regarde ma montre et presse le pas en prenant ma valise. Je ne voudrai pas rater le train, surtout qu'Eren m'a dit être là depuis un moment déjà.

Je marche aux côtés de Petra et vois Eren, assis sur un banc, la tête baissée sur son portable. Etrangement, je ralentis et prends le temps d'observer son visage calme. Petra me devance et va s'assoir à côté d'Eren. Je les vois engager la conversation, puis les rejoins.

-Oui, je me souviens de toi, je l'entends dire à la rousse, tu étais là lorsque... Ouais, tu étais là, quoi.

J'arrive devant eux et prend mon air nonchalant, j'ai l'air calme. Pourtant, ma main droite dans ma poche s'agite. Je fais craquer mon index grâce à mon pouce, tire sur un bout de ficelle à l'intérieur de cette poche, m'enfonce les ongles dans la peau.

-Bonjour, dis-je en me tenant face à eux.

Il me salut d'un sourire, et me laisse admirer ses yeux qui pétillent. Je sens mon coeur battre plus fort alors que je le regarde. Je m'apprête à passer une semaine en tête à tête avec lui. Le stresse rend mes mains moites et ma bouche pâteuse.

Petra et Eren échangent quelque banalités sur l'université, et le train arrive dans un grand bruit et un long courant d'air. Je ressers mon manteau sur ma poitrine, et fais la bise à Petra.

-Merci de m'avoir conduis ici, la remerciais-je alors qu'elle frictionnait mes bras.

-On se revoit à ton retour ! S'exclame-t-elle avant de se tourner vers Eren, passez de bonnes fêtes !

-Toi aussi, lui répondit Eren en lui claquant aussi la bise.

Nous montons ensemble dans le train, et posons nos valises dans le couloir.

-On est à quel siège ? Me demande-t-il en se penchant sur mon téléphone pour voir le numéro de mon billet.

-Rangé F, place 39 pour moi, lui dis-je en me dirigeant vers le wagon où se trouve la rangé F.

-Place 40 pour moi, on sera l'un en face de l'autre, alors ?

J'haussais les épaules, sans connaître la réponse. Je vois mon siège du côté de la vitre, et m'y assois. Eren s'assoit en face de moi, et je commence à sortir de quoi m'occuper, lorsqu'un homme se place devant moi.

-Excusez-moi...

Je lève la tête pour voir un homme plutôt enrobé à l'air gêné.

-J'ai acheté deux places mais elles sont l'une en face de l'autre. Ça vous dérangerait de vous assoir à la place 41 ?

Je regarde le siège à côté d'Eren, occupé par un gros sac qu'il a lui même posé là.

-Absolument pas, répondis-je en voyant Eren retirer son sac pour me laisser la place.

Le monsieur nous remercia, et s'assit. Il n'a pas besoin de deux places, pourtant.

Je n'avais plus le côté fenêtre, du coup. Je souris à Eren et je le vis prendre une teinte rosée. J'ouvrais mon livre là où je m'étais arrêter et vis le brun se pencher sur mon épaule pour voir ce que je lisais.

-C'est bien ?

Je lève la tête et vois ses lèvres proches des miennes. Je constate qu'il a remarqué cette proximité, puisque son visage rose devient rouge. Il recule précipitamment et je me retiens de sourire.

-Ouais, c'est bien. Un policier.

Je vois ses yeux pétiller au moment où il vois le titre.

-J'ai déjà lu ce livre. Cet auteur est génial.

-Dicker ?

Il hoche la tête et commence à me parler de l'écrivain et de ces autres livres. Je referme le livre que je voulais lire, et l'écoute avec attention.

Sa voix me repose, et je ferme les yeux en me laissant porter par le flot de ses paroles.

10 Mois 「EreRi / RiRen」tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant